Prostitution: un droit… des hommes ?

[ Prostitution : un droit des hommes
Appel à entrer en résistance contre l’Europe proxénète

L’Union Européenne affirme, en effet, vouloir dorénavant « combattre le trafic illégal des personnes », reconnaissant ainsi qu’il peut y avoir un commerce légal des êtres humains.
Les associations, partis politiques, syndicats, personnes signataires du présent appel refusent de vivre dans une Europe proxénète dans laquelle le sexe des êtres humains et leur corps deviendraient l’objet de transactions licites.
Nous refusons que des êtres humains deviennent des « travailleurs et des travailleuses du sexe ».
Nous refusons que les violences physiques et sexuelles imposées aux personnes prostituées fassent, en toute légalité, partie intégrante de leurs conditions de « travail » et de vie.
Nous refusons que la prostitution devienne une « activité économique » – indépendante ou salariée – un « métier ». Bientôt sanctionné par un diplôme ?
Nous refusons que la prostitution devienne un « service » offert à des « consommateurs ».
Nous refusons que les proxénètes soient reconnus comme des « entrepreneurs » et que seuls « les trafiquants » soient dorénavant criminalisés.
Nous refusons l’ouverture de bordels en Europe et demandons la fermeture de ceux qui existent.
Nous refusons que l’organisation « Payoke » ouvre, à Anvers, son « école de la prostitution » et demandons sa fermeture immédiate.
Nous refusons que nos gouvernements et nos élu-es cautionnent et organisent un système économique qui intègre les profits de la vente des sexes des êtres humains – venant majoritairement des pays pauvres – pour alimenter notre croissance et créer des emplois.
Nous refusons que l’Union Européenne limite son action à la « traite des femmes » et nous refuserons toute nouvelle convention sur la « traite », le « trafic », mais aussi, sans clarification politique, sur « le crime transnational organisé ».

NOUS REFUSONS L’INACCEPTABLE
 » Pour combattre le système prostitutionnel et la barbarie qu’il légitime, nous appelons à entrer en résistance.
Se taire, c’est être complices de tous les dénis de droits et des violences des Etats, du marché, des individu-es. C’est accepter que le droit à disposer du corps d’autrui soit reconnu comme un « droit de l’homme».

La prostitution doit disparaître.
La meilleure politique de prévention est d’en poser le principe.
A cet égard, la politique suédoise, est pour nous un modèle. Le gouvernement suédois est en effet le seul, à ce jour, en Europe, à avoir proclamé que la prostitution est une violence contre les femmes. C’est le seul à avoir intégré cette réalité dans un projet politique et législatif « pour la paix des femmes ». La ministre de l’Egalité des sexes, Margaretha Wimberg, a affirmé : « Traiter une personne comme une marchandise, fût-ce avec son consentement, est un crime ».
Nous demandons donc à l’Europe qu’elle affirme solennellement sa volonté de lutter :
– pour le droit enfin reconnu à chacun-e de vivre sans être prostitué-e
– pour la suppression de toute pénalisation à l’encontre des personnes prostituées
– pour la réintégration des personnes prostituées dans leurs droits bafoués de femmes d’hommes et de citoyen-nes
– pour la mise en œuvre d’importants moyens, notamment mais non pas exclusivement financiers, qui leur permettront de vivre dignement
-pour la pénalisation des clients, après une période de transition
– pour une pédagogie active qui affirmerait la dignité de tous les êtres humains et ledroit
pour tous et toutes de vivre librement, hors de toutes violences sexuelles
contre tous les proxénètes et contre toutes les formes de proxénétisme
Nous voulons vivre dans une Europe, dans un monde, qui affirmerait le principe, jamais encore reconnu par aucune déclaration des « droits de l’homme » :
LE CORPS HUMAIN EST INALIENABLE
Copie aux 626 député-es européen-nes
C.P.L (Comité permanent de liaison des associations abolitionnistes françaises pour l’abolition du proxénétisme et la prévention de la prostitution).
1, rue du 11 Novembre – 92120 MONTROUGE – tél. : 01 46 55 20 43 – Fax : 01 46 55 07 75
Lettre ouverte à Romano Prodi, président de la Commission européenne.
Lettre ouverte à Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen.
…le 21 janvier 1999 ]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Site AVFT.

Et tout est pire aujourd’hui, tout le monde s’en fout et le Pénis-Roi exulte.