Propos recueillis par Delphine Bancaud
… »Qui sont les agresseurs de ces femmes?
La plupart du temps, il sagit du conjoint, du père, du frère de la victime. Mais certains employés des institutions spécialisées sadonnent aussi à ce type dagissements, car ils savent quils ont peu de risques dêtre dénoncés par les victimes. Certains agresseurs sont aussi les patrons ou les supérieurs hiérarchiques de ces femmes, car là aussi ils bénéficient dune certaine impunité. Une femme handicapée qui a eu du mal à trouver un emploi, hésitera à dénoncer son supérieur, par peur dêtre licenciée.
Ces femmes arrivent-elles à se défendre?
Non, tout dabord parce quelles culpabilisent. Celles qui sont régulièrement injuriées ou battues par un proche pensent souvent que cette violence est due au fait que leur handicap est insupportable pour leur entourage. Elles ont aussi beaucoup de mal à porter plainte car elles ont peur des conséquences. Par ailleurs, trop peu de policiers sont formés à la prise en charge de ce public spécifique. Et il nexiste pas de lieux daccueil pour les femmes handicapées maltraitées qui souhaitent quitter un conjoint violent. Doù lurgence à agir.
Quel sera le rôle du numéro découte* que vous lancez vendredi?
A partir du 9 mars, les femmes pourront nous appeler pour nous confier leurs problèmes. Nous les orienterons le cas échéant vers des structures pouvant les aider. Nous leur proposerons aussi de participer à un atelier en emploi, car cest en travaillant quelles pourront devenir autonomes et saffranchir éventuellement de leur conjoint maltraitant »….(Extrait
http://www.20minutes.fr/societe/1555551-20150305-france-80-femmes-handicapees-victimes-violences
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« Il peut sagit de viols, dagressions sexuelles, de maltraitances ou de brimades psychologiques. On va répéter par exemple, à la femme handicapée quelle nest bonne à rien, quelle est moche Certaines sont privées de repas en institution car elles se sont «oubliées» dans leur fauteuil roulant. Dautres se font voler leur pension par des proches. Certaines sont violées, tabassées ou subissent des attouchements sexuels régulièrement Des abus qui commencent généralement tôt dans lenfance. »
SVP, dénoncez-les! *01 40 47 06 06. A partir du 9 mars, tous les lundis de 14h à 17h30 et tous les jeudis de 10h à 13h, 10 écoutantes répondront aux appels. »