En couple et en liberté surveillée : "J’avais la sensation d’être emprisonnée dans ma propre chambre"…

(Pointez souris pour légende – Pastel gras perso non contractuel)
En liberté surveillée et conditionnelle

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Par xoJANE

… »Quand je l’ai quitté la deuxième fois, il a menacé de se suicider. J’avais jusqu’à minuit pour lui dire adieu. Sous le coup du désespoir, j’ai appelé sa mère et j’ai parlé avec une amie qui avait eu, elle aussi, un copain violent. Elle m’a convaincue de ne surtout pas me remettre avec lui. Progressivement, j’ai compris que cette relation était très violente.

Il n’est jamais passé à l’acte, évidemment. Il vit toujours, mais loin de moi. Pendant longtemps, j’ai été hantée par les souvenirs de ce que j’avais vécu, quand il me plaquait sur le lit ou me disait des mots blessants, et par la peur de le voir débarquer. Et puis, peu à peu, je me suis mise à en parler autour de moi. Personne ne s’était rendu compte de rien. Mes amis ne l’aimaient guère, mais ils préféraient ne pas se mêler de nos histoires et ne pas être la cause de notre rupture, car ils me croyaient heureuse.

Six ans ont passé. J’ai réussi à accepter ce que j’avais vécu, mais j’ai encore du mal à me le pardonner. Il y a eu tant de signes, tant de fois où j’aurais dû résister, partir. Demander de l’aide.

Au lieu de ça, je me suis mise en danger parce que je pensais que les couples étaient comme ça, qu’il fallait assumer les coups durs et les surmonter.

Ces trois années d’obéissance passive m’ont obligée à me demander qui j’étais vraiment. J’étais devenue incapable de répondre lors d’une dispute, de défendre mes opinions. J’avais même peur d’être seule avec un homme »…

http://www.huffingtonpost.fr/xojane-/temoignage-violence-conjugale_b_7272678.html?utm_hp_ref=france

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« Six ans ont passé. J’ai réussi à accepter ce que j’avais vécu, mais j’ai encore du mal à me le pardonner. Il y a eu tant de signes, tant de fois où j’aurais dû résister, partir. Demander de l’aide.

Au lieu de ça, je me suis mise en danger parce que je pensais que les couples étaient comme ça, qu’il fallait assumer les coups durs et les surmonter. »

Toutes celles qui ont réussi à s’évader de ce type d’emprisonnement disent la même chose : « j’ai encore du mal à me pardonner »…d’avoir ACCEPTE de me faire traiter de la sorte !!!

Je suis passée par là moi aussi…

Chacune a une mauvaise(!)… »bonne » raison de le faire : pas d’endroit où se réfugier de façon sécurisée, pas de fric, pas de travail, des enfants à gérer ou pris en otage par le père, un ascendant physique de poids du compagnon/mari, une peur colossale engendrée par des violences physiques et psychologiques extrêmes distillées depuis des années, des menaces de mort, …

Une chose est certaine, d’après toute l’expérience tirée des innombrables histoires d’enfermement* domestique marital, *violent ou pas:

Le plus tôt c’est le mieux, pour fuir !

Car il FAUDRA bien FINIR par s’EVADER, un jour ou l’autre, pour rester… VIVANTE(!) et en un seul morceau si possible !!!

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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