Dimanche 1er mars, une femme a été poignardée à treize reprises et frappée à coup de marteau sur la main par son compagnon. Les faits ont eu lieu au domicile du couple à Cabin Creek dans le Michigan (Etats-Unis) pour un motif bien futile.
En effet, l’agresseur âgé de 36 ans, Michael Keeney, serait devenu fou après que sa compagne lui a servi son dîner… Froid. Il se serait alors emparé de l’arme blanche et de l’outil de bricolage et l’aurait frappée sans retenue, a révélé cette semaine le Charleston Daily Mail.
Elle le défend Avant de le dénoncer
Alertés par des voisins, les fonctionnaires de police se sont immédiatement rendus sur place. Là, ils ont découvert la victime grièvement blessée mais toujours en vie. Terrorisée par la violence de son compagnon, la jeune femme – dont l’âge n’a pas été précisé – a, dans un premier temps, déclaré aux enquêteurs de police qu’elle s’était faite ces blessures après avoir chuté au sol. Face à l’incrédulité des agents, elle a fini par reconnaître que son compagnon était l’auteur des coups.
Interpellé et placé en garde à vue, le suspect dort depuis près d’une semaine en prison. Il devrait être jugé pour « violences volontaires » dans les prochains mois.
Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé publiés à l’automne dernier, une femme sur trois dans le monde a été victime de violences conjugales ».
*****************************************************************************
A cause d’un dîner froid » Il la poignarde à treize reprises et la frappe à coup de marteau sur la main »
Elle le défend: elle a chuté au sol, soi-disant !
Avant de le dénoncer, « Face à l’incrédulité des agents, elle finit par reconnaître que son compagnon est l’auteur des coups. »
Et, combien de femmes sont mortes en chutant dans l’escalier ?
Ni vu, ni connu, j’t’embrouille !:##
Des « faits divers », des « faits divers », des « faits divertissants ». Ce jeu de mots vous choque sans doute mais les deux « faits » sont très proches, non seulement sur le plan linguistique.
Tout le monde ou presque en est friand et beaucoup de sites et des journaux à scandales s’en servent pour attirer des lecteurs, donc pour gagner plus d’argent avec des publicités. (Tingy ne succombe pas à leurs sirènes et renonce à ces profits, c’est presque héroïque…)
Les « faits divers » relatent des actes et des situations extrêmes. En s’identifiant à leurs victimes le lecteur élabore des stratégies d’auto-défense – au cas où il devrait se retrouver exposé au même danger.
Si les lectrices de cet article en déduisent qu’elles doivent prêter plus d’attention à la température du dîner de leur mari, c’est raté.
J’aimeJ’aime
Metronews n’est pas une source d’information très fiable et en plus sa rédaction n’hésite pas à censurer les opinions qui déplaisent à l’un ou l’autre de ses rédacteurs ou pourraient irriter les annonceurs publicitaires du site.
Ce genre de « fait divers » sont souvent inventés « pour vendre du papier ».
Cependant l’article sur le fou furieux qui aurait poignardé à treize reprises sa femme à cause d’un dîner pas assez chaud comporte un lien vers le journal Le Monde qui mérite d’être cité:
« Les violences faites aux femmes demeurent à un niveau « inacceptable », s’alarme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans une série d’études publiées dans la revue médicale The Lancet, elle révèle qu’une femme sur trois dans le monde a déjà été confrontée à des violences conjugales. »
Ces violences sont inacceptables, peu importe leur « niveau ». Toutefois, affirmer « qu’une femme sur trois dans le monde » y a été confrontée n’a strictement aucun sens. Toutes les violences ne se valent pas et personne ne peut faire une étude valable à l’échelle du monde.
« Dans le monde, entre 100 et 140 millions de jeunes filles et femmes ont subi des mutilations génitales, environ 70 millions de filles ont été mariées avant leurs 18 ans, souvent contre leur gré et 7 % des femmes risquent d’être victimes d’un viol dans leur vie, rappellent les auteurs de l’étude. Ces violences, « exacerbées lors de conflits et de crises humanitaires », ont des conséquences dramatiques pour la santé mentale et physique des victimes, ajoute l’OMS. »
Les chiffres sur les mutilations génitales des jeune filles ne sont probablement pas très précises non plus mais donnent une idée de l’ampleur de ces pratiques horribles. (De temps en temps on pourrait aussi rappeler la circoncision infligée aux petits garçons, même si elle n’a pas les mêmes conséquences.) Dommage que l’OMS ne puisse s’empêcher de jongler avec des statistiques invérifiables qui, ici, s’apparentent à la lecture du destin dans le marc du café : « risquent d’être victimes »…!
« L’organisation onusienne juge que, malgré l’attention accrue ces dernières années à l’égard de ces violences, les efforts déployés sont insuffisants. « Aucune baguette magique ne pourra supprimer les violences contre les femmes. Mais nous avons des preuves que des changements dans les mentalités et les comportements sont possibles et peuvent être réalisés en moins d’une génération », explique Charlotte Watts, professeure à l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres. »
Espérons qu’ici l’OMS – ou bien est-ce lÉcole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres? – ne se trompe pas. J’aurais tendance à croire que « des changements dans les mentalités et les comportements sont possibles ». Je ne sais pas s’ils résultent des « efforts déployés », même insuffisants (de l’OMS? de lÉcole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres? des États?) et/ou plutôt de l’action des féministes puis celles des mères qui, en se libérant peu à peu du joug des préjugés arrêtent de les transmettre à leurs enfants. Mais j’observe autour de moi, en France, que cette évolution se produit. Entre autre parce que les féministes aident les hommes à réaliser que la source de plaisirs les plus intenses peut aussi provoquer des souffrances.
Cela ne va pas de soi. Un homme « normal » a du mal à réaliser que pour une femme contrainte l’acte sexuel peut être ressenti comme une humiliation. Et il a rarement l’occasion de réaliser à quel point le viol est destructeur. D’autant plus rarement que les femmes n’en parlent pas facilement.
P.S.:
Cela n’a rien à voir mais il vaut mieux savoir à qui on a affaire. L’OMS devrait (aussi) s’alarmer des dangers représentés par l’industrie et l’armement nucléaire. Il ne le peut pas car il est statutairement soumis à l’AIEA qui, elle, est chargée de défendre les intérêts des nucléocrates. Voir http://mieuxprevenir2.blogspot.fr/2014/05/geneve-les-vigies-de-loms-continuent-le.html
J’aimeJ’aime