"Je ne suis pas ton épouse, ta soeur ou ta fille: je suis une …PERSONNE ! (Anne Thériault)*

Le sexisme, le machisme et la misogynie donnent parfois envie de mordre ! (Photo non contractuelle).

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Si vous l’avez raté:

Par Cécile Dehesdin

« …si j’adhère totalement au message sur l’éducation comme rempart au sexisme, je suis un peu gênée par le fait qu’elle met en quelque sorte en pratique le refrain du «Imagine si quelqu’un faisait ça à ta mère/ta soeur/ ta femme/ ta fille», qu’on entend souvent dirigé vers les hommes harceleurs.

En dehors du contexte d’une agression –dans lequel toute réponse qui peut vous aider est bonne à prendre– le procédé rhétorique a ses limites.

«C’est la mère de quelqu’un»

parce qu’il «définit les femmes par leurs relations à d’autres personnes, au lieu de les définir comme des personnes. Ça dit que les femmes sont seulement importantes si elles sont mariées à, ont donné naissance à ou sont les filles d’autres gens».

Comme l’expliquait Feministing en 2008, dire quelque chose du genre «ça pourrait être ta mère», c’est considérer la femme dans son rapport à l’homme, pas en tant qu’individu propre. Le sexisme n’est pas à éradiquer à cause de ce que le fils, frère, mari ou père d’une femme peut ressentir, mais à cause de ce que ladite femme ressent et subit.

Cela participe de l’objectification des femmes, et donc du sexisme, renchérissait le Huffington Post britannique en 2013:

«C’est parce que la société nous dit que les femmes sont des objets, pas des sujets, que même des hommes bien, quand ils dénoncent les violences faites aux femmes, disent à d’autres hommes d’imaginer qu’elles sont « la femme de quelqu’un, la mère de quelqu’un, la fille de quelqu’un ou la soeur de quelqu’un », sans penser que, peut-être, une femme est aussi « quelqu’un ».»… (Extrait).

http://www.slate.fr/story/97285/quel-role-meres-lutter-sexisme-education

PS- *Anne Thériault: http://thoughtcatalog.com/anne-theriault/

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« Peut-être, qu’une femme est aussi… « quelqu’un ».» (Extrait).

Allez savoir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

« Où sont les pères?
Dans les deux cas, on insiste sur l’importance de l’éducation pour apprendre aux petits garçons à ne pas devenir des hommes qui harcèlent –et on insiste sur la responsabilité des harceleurs, plutôt que de pointer du doigt les victimes comme trop souvent (en disant par exemple aux femmes harcelées dans la rue que cela ne leur serait pas arrivé si elles étaient habillées autrement). »

Elle ajoute : » pourquoi la mère et pas le père, ou les deux parents? La figure paternelle est autant responsable de l’éducation des enfants que la figure maternelle, et il n’y a pas de raison qu’il
incombe à la mère de tenter d’élever son ou ses fils en sortant des schémas sexistes et des injonctions à la virilité. Quand on voit qu’une des réactions du premier jeune homme dans la pub d’Everlast est de dire à sa mère «Est-ce que papa sait que tu t’habilles comme ça?» (la pub étant basée sur des histoires vraies, cette réplique dans le scenario est révélatrice), on voit à quel point le rôle féministe et antisexiste du père est tout aussi crucial. »

En effet !:##

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

Une réflexion sur « "Je ne suis pas ton épouse, ta soeur ou ta fille: je suis une …PERSONNE ! (Anne Thériault)* »

  1. Commentaire de l’article de Slate:

    « Infi888
    a écrit le 28.01.2015 à 12 h 47
    Oui mais non

    (…) Non ce n’est pas parce que les hommes ne considèrent par les femmes comme « quelqu’un » qu’ils font la comparaison avec la femme, la fille ou la sœur « de », mais seulement parce que dans le monde réel, l’empathie (qui est une des bases du respect que l’on accorde à autrui) et plus facile à percevoir par rapport à ses proches que par rapport à des inconnus. On peut s’en plaindre (moi non, je me demande dans quel état je serais si j’étais affecté par toute la misère du monde comme si elle arrivait à ma propre famille), mais c’est une réalité.
    C’est ce genre d’état d’esprit (même les bonnes actions sont issues de « sombres » intentions) qui nuit aux débats. »

    Il me semble qu’Infi888 a raison. Dire à un garçon qui se comporte d’une façon déplaisante vis à vis d’une femme : «ça pourrait être ta mère» ne rabaisse ni ne « chosifie » sa mère, et encore moins les femmes en général. Cette injonction profite de l’attachement de l’enfant à sa mère pour l’amener à un changement de comportement par un « choc sentimental ». L’éducation ne peut pas passer uniquement par le canal rationnel.

    Les féministes ont beaucoup de raisons de se battre pour les droits des femmes, pas la peine de faire ce genre de contorsions…

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