"Une femme se tenant les jambes écartées est jugée ‘masculine’ (vulgaire)…les hommes les écartent pour affirmer leur virilité". !!!

MANSPEADING-Mec malotru

—————-
(Pour ceux qui l’ont raté).

Par Morgane Fabre-Bouvier

… »Le man-spreading ? C’est le fameux Urban Dictionnary, le dictionnaire en ligne des mots argotiques anglophones, qui popularise le terme. « Lorsqu’un mec s’assoit en étalant ses jambes au maximum, avec la forme d’un V » peut-on lire sur le site. Le terme dénonce ces hommes envahissants qui s’assoient en écartant les jambes, prenant parfois l’équivalent de deux places dans les trains, métros ou bus, souvent au détriment de leurs voisines.

En France, le terme apparaît pour la première en 2013, lorsque le succès du Tumblr Men taking up too much space on the train (ces hommes qui prennent trop de place dans le métro) traverse l’Atlantique. Sur le site du Monde, un billet de blog affirmait déjà à l’époque: « Constatée dans le ‘subway’ de New York, la domination masculine sur les bancs du métro est également avérée à Paris, voire dans les trains du quotidien, en France’.

De fait, sur internet, les témoignages, photos et articles sur le sujet affluent. Dans Glamour, on peut lire: « Dès leur plus jeune âge, on apprend aux filles à croiser ou à serrer les jambes alors que les hommes les écartent pour affirmer leur virilité ». Le débat se poursuit sur Twitter. Le blog pop-up urbain résume : « Pour faire simple, un homme croisant les jambes est catalogué ‘efféminé’ depuis la petite école; une femme se tenant les jambes écartées est jugée ‘masculine’ (vulgaire) ou bien ‘aguicheuse’ (surtout si elle porte une jupe) « .

Sur Kombini, on essaye tant bien que mal d’avancer des explications : « la tendance masculine à écarter les cuisses en position assise relève avant tout d’un réflexe physiologique », tente l’auteur. « Mon grand, je doute que ton sexe soit si énorme qu’il ait besoin de sa propre banquette » réplique le blog féministe Jezebel. Sur le tumblr Saving room for cats (je garde la place pour des chats) des internautes photoshopent des chats entre les jambes des « manspreaders ».

Libérer la parole

Avec cette campagne de publicité, la Metropolitan Transportation Authority tente avant tout d’ouvrir le débat. « Il va sans dire que l’objectif de cet exercice n’est pas de bêtement pointer du doigt les manspreaders », peut-on lire sur le site Distractify. « Il s’agit d’ouvrir le dialogue et d’essayer de comprendre pourquoi quelque chose d’aussi énervant continue d’exister », poursuit l’auteur.

Lorsque la journaliste Lauren Evans part à la rencontre des manspreaders du métro new-yorkais, nombreux sont ceux qui affirment ne tout simplement pas se rendre compte que leur position est gênante (vidéo en anglais)…

Quel effet pour cette campagne ? Le métro new-yorkais ne prévoit aucune sanction pour les contrevenants. Dans le New-York Times, la majorité des hommes abordés semble prendre la question à la légère. Interrogé, un jeune homme de 20 ans répond « je ne vais pas croiser mes jambes comme le font les femmes. Je vais continuer de m’asseoir de la façon dont je veux ».

Dans le même article toutefois, une jeune femme affirme que grâce à ces affiches, elle a enfin l’impression d’être prise au sérieux et d’avoir l’autorité de son côté. « De cette façon, j’oserai davantage demander à ces hommes de me faire de la place » explique-t-elle. De fait, les langues se délient progressivement autour du problème. Au Japon, des affiches representant les « manspreaders » en envahisseur venus de l’espace pullulent dans le métro. En Turquie, une organisation féministe a lancé en Février un mouvement sur les réseaux sociaux pour inciter les hommes à laisser de la place aux femmes dans les transports en commun. »

http://www.huffingtonpost.fr/2014/12/23/manspreading-campagne-transports-new-yorkais-attaque-incivilites_n_6371490.html?utm_hp_ref=mostpopular

*****************************************************************************
« Dès leur plus jeune âge, on apprend aux filles à croiser ou à serrer les jambes alors que les hommes les écartent pour affirmer leur virilité ». Le débat se poursuit sur Twitter. Le blog pop-up urbain résume : « Pour faire simple, un homme croisant les jambes est catalogué ‘efféminé’ depuis la petite école; une femme se tenant les jambes écartées est jugée ‘masculine’ (vulgaire) ou bien ‘aguicheuse’ (surtout si elle porte une jupe) « .

Saloperies de stéréotypes sexistes de…genre(!) dans toutes les sociétés de la planète !

« Mon grand, je doute que ton sexe soit si énorme qu’il ait besoin de sa propre banquette » réplique le blog féministe Jezebel.

J’en doute aussi ! :##

Avatar de Inconnu

Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

Laisser un commentaire