"On espère jusqu’au bout qu’il sera capable de se lever pour s’interposer"…

Par Désirée de Lamarzelle

« Comment agir ? Comment se retrouve t-on à fermer les yeux ? Face à une situation aussi terrible que l’agression d’une personne, si nous n’agissons pas nous devenons un citoyen passif, voir un coupable pour ne pas avoir aidé… Autant de questions que soulèvent ce court-métrage en 140 secondes…

…L’effroi, la peur et la honte nous étreignent comme lui, que l’on espère jusqu’au bout capable de se lever pour s’interposer…

Pour soutenir le film, retrouvez-le sur le site du Nikon Film Festival »…(Extrait).

Vidéo: http://www.koreus.com/video/je-suis-a-heure.html

http://www.marieclaire.fr/,court-metrage-viol-video,723635.asp?xtor=EPR-169?xtor=EPR-169

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« On espère jusqu’au bout qu’il sera capable de se lever pour s’interposer »…

Un témoignage sur le site du Nikon Film Festival:

« Ayant été victime également dans un TER, je peux vous dire qu’en tant que victime c’est très difficile de se débattre. On se sent toute petite, fragile et on voudrait que tout s’arrête. J’ai pris le train seule, à 17 ans, à 5 heures du matin, j’étais seule dans le wagon. Puis, un homme est arrivé. Oui j’aurai du partir, mais tous les wagons étaient vides… Il s’est assis en face de moi, à commencer à me parler. J’avais une cage à chat à côté de moi, je l’ai serré contre moi. Il a continuer à me parler. A me dire, que les femmes lui courraient après, que c’était un dieu au lit, je lui ai dit que je ne voulais pas parler avec lui, que j’avais 17 ans (à l’époque, je pensais que ça rebuter les violeurs, le fait de s’en prendre à une mineure). Puis il a ôté la cage à côté de moi, il était donc coller à moi. Il discutait avec des propos de plus en plus oser, de sexe, de fellation, de sodomie. Je ne savais pas où me mettre, j’étais mal, j’aurai voulu m’évanouir. Qu’est-ce que j’aurai plus faire, frapper un homme qui était plus costaud que moi alors que j’étais seul dans le tram.. Puis plusieurs fois, il a voulu m’embrasser, il se penchait sur moi pour sentir mes cheveux, mon cou, puis il a mis les mains sur mon visage visage, en descendant de plus en plus plus bas… Quelle honte, quelle humiliation de se faire toucher d’une manière aussi répugnante. J’en en ai la nausée en y repensant. Puis, un contrôleur est venu. Il nous a regardé et il a très vite compris que quelque chose n’allait pas. Il nous a séparé d’une manière douce. Il m’a amené dans les tram de première classe et a amené l’autre gars dans un autre wagon. Qui sait ce qui me serait arrivée si le contrôleur n’était pas intervenu… Oui, j’ai eu la chance d’être aidée. Mais le soir où j’ai repris le tram, et qu’un autre homme me fixait, je me suis dit que dans le tram, ces agressions, ces viols se sont des pratiques courantes. Il manque cruellement de dispositif de sécurité, les agresseurs savent que personne n’est là pour les contredire… Il faut continuer à sensibiliser, encore et encore, car ensemble on est plus forts ! »

Saloperie de société ! :##

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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