« Loin dêtre une partie de plaisir, écrivait-elle, cest bien plutôt une TORTURE, la démolition de lâme et du corps. Chaque matin, à laube, quand je vais au lit, épuisée, il me semble quun troupeau de pourceaux ma passé dessus, quils mont piétinée, meurtrie, bavé dessus, craché sur mon visage, dans mes yeux, mes oreilles, ma bouche. » (Grisélidis Réal est une écrivaine, peintre et prostituée, fondatrice en 1982 à Genève dune association de défense des prostituées : lAspasie (association équivalente au STRASS – Syndicat du travail sexuel en France).
————————–
Mulieres Helveticae -(Féministes suisses abolitionnistes, résolument anti-patriarcales et apolitiques).
« …Voici cet article : « Mémoires de linachevé », de Grisélidis Réal : asphalte gitane
Dans une lettre écrite en 1967, Grisélidis Réal parle de la prostitution comme dune véritable torture: « Loin dêtre une partie de plaisir, cest bien plutôt une TORTURE, la démolition de lâme et du corps. Chaque matin, à laube, quand je vais au lit, épuisée, il me semble quun troupeau de pourceaux ma passé dessus, quils mont piétinée, meurtrie, bavé dessus, craché sur mon visage, dans mes yeux, mes oreilles, ma bouche. Cest une sensation dhumiliation et dhorreur qui me pousserait au-delà de la nausée jusquau meurtre. Oui, je pourrais facilement, très facilement tuer si je me laissais aller. Tu vois, je ne suis pas faite pour ça et si je navais pas denfants, je volerais, je mendierais plutôt pour vivre. Jaimerais encore mieux la faim, aller coucher dehors, trouver de la nourriture dans les poubelles. Jaimerais mieux être en prison. Mais jai promis à mes enfants de les tirer de la pension, de les reprendre avec moi, de les rendre heureux. » (source : larticle ci-dessus)
Dans une lettre écrite en 1975, Grisélidis Réal décrit la violence conjugale quelle subit : « Oui jai mal partout, la moitié de mes cheveux est arrachée, les déchirures mettront longtemps à cicatriser, jai sur la peau de grandes flaques noires, bleues et jaunes que tu mas faites avec tes poings. Pourtant je reste, Hassine Ahmed, enfant perdu quon a trop enfermé. Je reste en pleurant et en tremblant collée à ton corps doù me vient tout le mal et lamour. Et tu pleures toi aussi en me demandant pardon. » (source : larticle ci-dessus). Ce passage montre que Grisélidis Réal était victime de violence conjugale, comme la plupart des prostituées, avec le classique processus demprise qui empêche la victime de fuir son agresseur »…(Extrait).
*****************************************************************************
«…un troupeau de pourceaux ma passé dessus, quils mont piétinée, meurtrie, bavé dessus, craché sur mon visage, dans mes yeux, mes oreilles, ma bouche. »
Des « pourceaux »(!) avec… femme et filles à la maison ? D’après des enquêtes et statistiques
Je suis contente d’être née… fille(!)
Avec un ventre qui sait fabriquer et donner la vie
Et un minou si doué pour un plaisir* tellement géant
Mais surtout…GRATUIT* et dénué de *VIOLENCES inhumaines !!!