"Quand vieillir ensemble fait mal […] la violence conjugale vieillit avec le couple" !

Domestic abuse !(Pointez souris pour légende- Photo non contractuelle).

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Par Sylvie Gravel, Marie Beaulieu et Maxine Lithwick:

… »2. LES MAUVAIS TRAITEMENTS ENTRE CONJOINTS AGÊS LUCIDES:

Dans notre échantillon, 32 couples sur 61 sont formés de conjoints ne
souffrant pas de pertes cognitives. C’est plus précisément de ces couples dont il sera question dans cette section.

2.1 Description des situations de mauvais traitements

a) Les mauvais traitements infligés

Les mauvais traitements infligés, encore une fois, sont très majoritairement
de nature psychologique. On les retrouve dans 31 cas sur 32. Quant
à la violence physique, elle est présente assez fréquemment, soit dans 12
situations sur 32. Enfin, la négligence n’a été observée que dans cinq dossiers sur 32.

b) Caractéristiques des victimes et des auteurs des mauvais traitements

Encore une fois, la majorité des victimes sont des femmes (78,1 %). On
dénombre seulement sept femmes parmi les conjoints qui maltraitent. Mais
trois d’entre elles sont à la fois auteures et victimes de mauvais traitements, ce qui signifie que les mauvais traitements sont réciproques entre les deux conjoints.
Dans les couples où les deux conjoints sont lucides, les partenaires
victimes sont plus jeunes que dans les couples où l’un des partenaires souffre de pertes cognitives : les premiers ont en moyenne 73,1 ans alors que les seconds sont âgés en moyenne de 78,9 ans13. On constate des résultats
similaires chez les conjoints qui maltraitent : ceux provenant d’un couple où
les deux conjoints sont lucides sont plus nombreux à être âgés de 69 ans et
moins (33,4 %) que les autres (7,1 %)14. Ces données peuvent s’expliquer
simplement par le fait que les pertes cognitives sont associées positivement
à l’âge de la personne : plus une personne est âgée, plus les probabilités
qu’elle souffre de pertes cognitives augmentent.
Encore une fois, on remarque que les conjoints qui maltraitent sont plus
nombreux à être dépendants physiquement que les conjoints maltraités. Ainsi,
32.3 % des conjoints lucides victimes de mauvais traitements ne sont pas
totalement autonomes pour les activités de la vie quotidienne, alors que c’est le cas pour près de la moitié des conjoints auteurs de mauvais traitements(48,4 %)

12. L’exploitation financière n’a pas été analysée parce qu’elle n’est présente que dans huit cas sur 61…

2.2 Dynamiques des mauvais traitements

Nous avons voulu, dans cette section, identifier les éléments qui influent
sur la dynamique des mauvais traitements entre conjoints âgés. Trois facteurs
émergent de l’analyse. Il s’agit des antécédents de violence conjugale
au sein du couple, de la perte d’autonomie du partenaire qui maltraite et de
la perte d’autonomie du partenaire maltraité.

a) Une situation de violence conjugale qui a vieilli avec le couple

Une des questions qui surgit lorsqu’on aborde les mauvais traitements
au sein du couple âgé est de savoir si ceux-ci sont apparus récemment ou
s’ils sont l’expression d’une situation de violence conjugale qui a vieilli avec le couple. Lorsque les deux conjoints sont lucides, dans 68,8 % des situations,les intervenants ont identifié que le couple vivait de la violence conjugale depuis de nombreuses années, parfois même depuis le début du mariage. Plus précisément, dans plus des deux tiers des cas, la violence durait depuis plus de 40 ans.
Dans notre échantillon, à une exception près, c’est la femme qui est
victime de cette violence. Dans certains cas (7/32), les deux conjoints la subissent et l’infligent à la fois. Dans tous les cas de violence conjugale récurrente que nous avons répertoriés, les mauvais traitements étaient de nature psychologique, et accompagnés dans la moitié des cas de violence physique.
Selon Gesino et al. (1982), qu’elles soient jeunes ou âgées, les femmes
demeurent avec leur conjoint violent pour des motifs similaires : elles ont
une piètre image d’elles-mêmes, elles sont isolées socialement, elles croient
que le conjoint va changer, elles ressentent de la honte, elles ont peur de
subir des représailles, elles ne veulent pas être stigmatisées par leur famille et leurs amis. Ces auteurs avancent que ces facteurs agissent plus fortement sur les femmes âgées en raison de leur socialisation plus traditionnelle et de l’importance qu’elles accordent à l’institution du mariage. Quant à Pagelow 1981), elle estime que la femme âgée, au contraire de ses consoeurs plus jeunes, est souvent persuadée qu’il est trop tard pour modifier le cours des choses et recommencer une vie nouvelle.
Par ailleurs, nous croyons qu’il ne faut pas sous-estimer un aspect
gérontologique important lorsqu’il s’agit de femmes âgées victimes de
violence conjugale : la peur de vieillir seule. Notre étude n’a pas recueilli de données systématiques à ce sujet, mais nous posons l’hypothèse que la perspective de finir ses jours seule, avec tout ce que cela comporte d’incertitudes (Que va-t-il m’arriver ? Qui va prendre soin de moi ? Vais-je devoir quitter mon logement, ma maison ?) peut constituer un frein supplémentaire à l’action. Le fait de vieillir avec son conjoint, sans bien sûr éliminer ces incertitudes, peut diminuer l’anxiété ressentie face à l’avenir. Ajoutons à cela que les femmes qui vivent dans un milieu de violence psychologique et physique depuis un grand nombre d’années peuvent avoir adopté, au fil du temps, des comportements d’acceptation et de résignation, et intégré un état de victime.
Quand on veut comprendre les mauvais traitements à l’intérieur des
couples âgés, il faut remettre leur relation dans le contexte dans lequel elle est née et a évolué. N’oublions pas que les femmes qui sont aujourd’hui âgées se sont mariées dans une société plus sexiste et plus patriarcale que celle d’aujourd’hui, qui ne leur accordait que très peu de droits. Le seul modèle de femme que la société valorisait à l’époque était celui d’épouse et de mère subordonnée à un mari, qui, lui, se voyait principalement relégué au rôle de pourvoyeur. La plupart des hommes de cette génération ont exercé un contrôle important sur les décisions du ménage et même, dans plusieurs cas, sur la vie de leur conjointe. Rendus à un âge avancé, et même moins autonomes
physiquement, ces hommes veulent continuer d’exercer leur pouvoir.
Il s’est avéré très difficile pour les intervenants de comprendre de quelle
manière la violence dans le couple avait évolué au cours des années. Les
personnes âgées sont en général très réticentes à parler de leur relation de
couple, surtout si cette relation comporte des éléments abusifs. En
conséquence, les intervenants pouvaient constater de la violence conjugale
ou des conflits conjugaux présents depuis de nombreuses années mais
n’étaient pas toujours en mesure d’identifier les éléments qui nous auraient
permis de comprendre de quelle façon la situation s’était modifiée au cours
des années.

b) La perte d’autonomie du partenaire qui maltraite

Nous avons vu que près de la moitié des conjoints qui maltraitent leur
partenaire sont dépendants de ce dernier sur le plan physique. L’analyse des
histoires de cas a par ailleurs révélé que plusieurs hommes ont de la difficulté à accepter leur perte d’autonomie physique. Conditionnés à être les plus forts et à contrôler leur environnement, il leur semble plus difficile d’accepter une baisse de vitalité et une dépendance vis-à-vis des autres, et en particulier de leur femme. C’est leur statut à l’intérieur du couple qui se trouve ainsi affecté.
Certains conjoints deviennent alors très exigeants envers leur femme
qui, de leur point de vue, n’en font jamais assez pour eux. En outre, la conjointe peut elle-même se retrouver en perte d’autonomie et donc être moins
en mesure de s’occuper de son mari, ce qui augmente la frustration de ce
dernier, et les tensions dans le couple. Les mauvais traitements se traduisent alors par des demandes excessives, des critiques, des insultes, et parfois même des coups. En effet, si les problèmes de santé du conjoint qui violente peuvent faire diminuer la violence physique présente depuis des années, dans d’autres cas ils peuvent l’accentuer. Quant à la violence psychologique, qui, elle, n’exige pas de force physique de la part de celui qui l’exerce, il n’y a aucune contrainte à sa continuation ou à son augmentation. À la dépendance physique vécue par le partenaire qui maltraite s’ajoute la dépendance psychologique à l’égard du conjoint que l’on maltraite. Les conjoints qui maltraitent démontrent dans une proportion de 84 % de la dépendance psychologique envers leur partenaire.
La dépendance est un concept clé dans la littérature portant sur les mauvais
traitements à l’égard des personnes âgées (Pillemer, 1985 ; Steinmetz,
1988). Nous l’avons vu, plusieurs auteurs affirment que les personnes âgées
sont exposées aux mauvais traitements parce qu’elles sont dépendantes physiquement, psychologiquement ou financièrement d’une autre personne. Or,
des études ont démontré que certains mauvais traitements étaient non pas
dirigés vers des personnes âgées dépendantes physiquement, mais plutôt
infligés par des personnes manifestant une certaine dépendance physique,
psychologique ou financière envers la personne âgée (entre autres les enfants
adultes aux prises avec des problèmes de toxicomanie ou de santé mentale
et qui dépendent d’une manière ou d’une autre de leurs parents âgés) (Wolf
et al., 1984 ; Pillemer, 1985). Nos résultats vont dans le même sens et
indiquent que la perte d’autonomie et la dépendance psychologique
caractérisent un grand nombre de conjoints âgés qui maltraitent.

c) La perte d’autonomie du partenaire maltraité

Dans d’autres cas, c’est l’homme qui est l’aidant et qui maltraite sa
conjointe. Celle-ci, affaiblie physiquement, devient une cible encore plus vulnérable aux mauvais traitements. Comme nous l’avons déjà mentionné, il
s’agit, selon plusieurs auteurs, de la situation typique : la personne âgée et vulnérable physiquement dépend d’un aidant pour ses soins quotidiens (Lau
et Kosberg, 1979 ; Steinmetz et Amsden, 1983 ; Steinmetz, 1988).

Encore une fois, la diminution des capacités physiques, cette fois-ci de
la conjointe, modifie les interactions entre les partenaires. Alors que la responsabilité de veiller au bon fonctionnement de la maison et au bien-être de la famille revient traditionnellement à la femme, la perte d’autonomie de
celle-ci force à une inversion des rôles entre les conjoints. C’est maintenant le mari qui doit pourvoir au bien-être de sa conjointe. Ce nouveau rôle d’aidant, auquel la plupart des hommes, surtout de cette génération, ne sont pas préparés, s’avère une source importante de stress. Nul doute qu’une telle situation, lorsqu’en plus les relations entre les partenaires sont peu harmonieuses, augmente la vulnérabilité de la conjointe aux mauvais traitements.
Chez les couples lucides, nous avons dénombré sept femmes parmi les
32 conjoints auteurs de mauvais traitements. Parmi elles, quatre sont aussi
maltraitées par leur conjoint. En dépit du petit nombre de situations où des
femmes âgées étaient auteures de mauvais traitements, deux constatations
ont pu être dégagées. Premièrement, lorsque les deux conjoints s’infligent
mutuellement des mauvais traitements, le plus souvent les comportements
abusifs s’inscrivent dans un contexte où les deux conjoints sont surtout violents psychologiquement l’un envers l’autre, mais parfois aussi physiquement, depuis des années. Deuxièmement, on remarque que les mauvais
traitements infligés par les femmes peuvent être exacerbés par la perte d’autonomie du mari ou apparaître avec celle-ci. Cette dernière constatation soulève une interrogation : se pourrait-il que certaines femmes, ayant subi de la violence de la part de leur conjoint pendant une grande partie de leur vie conjugale, s’approprient un nouveau pouvoir maintenant que celui-ci est en perte d’autonomie et le maltraitent en réaction à leur passé conjugal ?

Le plus souvent, le conjoint ayant des pertes cognitives et qui
maltraite est le mari. Les pertes cognitives étant associées à un âge avancé,
les conjoints qui en souffrent sont les plus âgés parmi ceux qui maltraitent.
Près de sept sur dix ont 80 ans et plus. Vu leur grand âge et leurs pertes
cognitives, seulement deux sur 15 sont complètement autonomes pour les
activités de la vie quotidienne. Les victimes, elles aussi, sont assez âgées.
Elles ont, en moyenne, 76,2 ans. Toutefois, malgré leur âge respectable, la
majorité (13/15) sont complètement autonomes pour les activités de la vie
quotidienne, et 12 d’entre elles agissent en tant qu’aidantes auprès de leur
partenaire. Les mauvais traitements infligés par ces conjoints en perte de
lucidité sont essentiellement de nature psychologique (15/15) et — moins
fréquemment — de nature physique (5/15) »
…(Extrait).

Cliquer pour accéder à quandvieillirensemble.pdf

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« Quand vieillir ensemble fait mal […] la violence conjugale vieillit avec le couple […] Le plus souvent, le conjoint ayant des pertes cognitives et qui maltraite est le mari […]Dans notre échantillon, à une exception près, c’est la femme qui est victime de cette violence.  » !

« Selon Gesino et al. (1982), qu’elles soient jeunes ou âgées, les femmes
demeurent avec leur conjoint violent pour des motifs similaires : elles ont
une piètre image d’elles-mêmes, elles sont isolées socialement, elles croient
que le conjoint va changer, elles ressentent de la honte, elles ont peur de
subir des représailles, elles ne veulent pas être stigmatisées par leur famille et leurs amis. Ces auteurs avancent que ces facteurs agissent plus fortement sur les femmes âgées en raison de leur socialisation plus traditionnelle et de l’importance qu’elles accordent à l’institution du mariage. Quant à Pagelow 1981), elle estime que la femme âgée, au contraire de ses consoeurs plus jeunes, est souvent persuadée qu’il est trop tard pour modifier le cours des choses et recommencer une vie nouvelle.
Par ailleurs, nous croyons qu’il ne faut pas sous-estimer un aspect
gérontologique important lorsqu’il s’agit de femmes âgées victimes de
violence conjugale : la peur de vieillir seule. Notre étude n’a pas recueilli de données systématiques à ce sujet, mais nous posons l’hypothèse que la perspective de finir ses jours seule, avec tout ce que cela comporte d’incertitudes (Que va-t-il m’arriver ? Qui va prendre soin de moi ? Vais-je devoir quitter mon logement, ma maison ?) peut constituer un frein supplémentaire à l’action. Le fait de vieillir avec son conjoint, sans bien sûr éliminer ces incertitudes, peut diminuer l’anxiété ressentie face à l’avenir. Ajoutons à cela que les femmes qui vivent dans un milieu de violence psychologique et physique depuis un grand nombre d’années peuvent avoir adopté, au fil du temps, des comportements d’acceptation et de résignation, et intégré un état de victime. »

Hélas!

Ma conclusion :

-Ne pas être dépendante de son mari, sous aucune forme…ni alibi/prétexte(!)

– Et se barrer…encore jeune ? Peu de chance, en effet, qu’il ne change avec le temps, au contraire…Et faire confiance à la vie, malgré tout, un super « nounours » vous attend peut-être… quelque part ? 😉

PS- Oui, il existe aussi des cas de vieux mecs maltraités par leur épouse, mais cela ne change en rien le…CONSTAT ci-dessus ! :##

"Jugée pour avoir tué son violeur […] acte passible de 20 à 60 ans de prison "

Un taureau ne viole pas malgré ses attributs !(Photo non contractuelle- Pointez souris pour légende).

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(Si vous l’avez raté- Publié initialement sur la Tribune des droits humains)

Par Daniela Pastrana:

« La vie de Yakiri Rubi Rubio a basculé le 9 décembre 2013. Alors qu’elle rejoint une amie en début de soirée, la jeune Mexicaine de 21 ans qui vit à Tepito – l’un des quartiers les plus dangereux de la capitale Mexico –, est agressée. Sous la menace d’un couteau, des hommes la forcent à les suivre dans une chambre d’hôtel, où ils la battent avant que l’un d’eux, Miguel Angel Anaya, un colosse de 37 ans avoisinant les 100 kg, la viole.

Toujours selon la jeune femme, son frère et complice, Luis Omar Anaya, est sorti à ce moment-là fumer une cigarette.

Mais Rubio ne s’est pas laissée faire, et a réussi à blesser son agresseur à l’abdomen et au cou avec son propre couteau. Parti sanguinolent de l’hôtel, son violeur présumé est décédé quelques minutes plus tard. Les policiers ont retrouvé la jeune femme en sang et à moitié nue dans la rue, alors qu’elle cherchait de l’aide, l’avant-bras ouvert sur une quinzaine de centimètres.

Vingt à soixante ans de prison

Malgré son récit et des signes d’agression, Rubio a été inculpée d’homicide, une infraction passible de vingt à soixante ans de prison : Luis Omar Anaya l’a accusée du meurtre de son frère, prétendument dans une querelle d’amoureux.

Un argument d’autant plus mensonger selon les avocats de la défense, que Yakiri est lesbienne. Pourtant, elle a été immédiatement envoyée en détention. Et n’a pu en sortir que début mars, lorsqu’un juge a requalifié la charge d’assassinat en « légitime défense avec violence excessive ».

Ana Katiria Suarez, avocate de la défense, observe :

« La requalification de l’infraction en “ utilisation excessive de la force ” est souvent utilisée pour faire condamner les victimes de viol, au lieu d’invoquer la “ légitime défense ”. »

La nuance est pourtant cruciale. Si Rubio est reconnue coupable, elle devra dédommager la famille de son violeur à hauteur de l’équivalent de 21 000 euros.

Après avoir versé une caution de 7 500 euros, et en attendant le procès qui doit avoir lieu prochainement, Rubio vit cloîtrée chez ses parents : la famille reçoit des menaces constantes. « Elle est passée d’une prison à une autre », résume Marina Beltran, une amie.

Machisme judiciaire

Entre-temps, l’histoire de Rubio, qui arrive à tant de Mexicaines, a fait de la jeune femme un symbole dans son pays : elle est devenue le porte-drapeau de la lutte contre le machisme de l’appareil judiciaire, où la norme est de dénigrer les plaintes de femmes qui ont été violées.

Pour les défenseurs locaux des droits humains, c’est le processus juridique dans son ensemble qui a permis la protection des frères Anaya, et la fabrication ultérieure de preuves contre Yakiri.

La journaliste et militante Lydia Cacho se désole :

« Des milliers de femmes ont été violées puis tuées, et leurs assassins sont toujours libres. Mais une victime d’agression sexuelle qui défend sa vie se retrouve derrière les barreaux. »

Au Mexique, un pays de 118 millions d’habitants, plus de six femmes sont assassinées chaque jour. La moitié de ces meurtres sont des fémicides, liés au genre et motivés par le sexisme ou la misogynie.

Une impunité tacite qui aggrave encore le problème. Entre 2006 et 2012, les fémicides ont augmenté de 40% dans le pays [PDF], selon l’enquête sur place d’un groupe composé de prix Nobel. Selon leur rapport, chaque année, 15 000 viols sont signalés. Mais seulement 2 000 vont jusqu’au procès, tandis que moins de 500 aboutissent à une condamnation.

Infractions à la loi

Dans le cas de Rubio, le Bureau du procureur a mis neuf jours avant d’ouvrir une enquête sur ses accusations de viol. Elle n’a pas été examinée par un gynécologue, et n’a pas non plus bénéficié de soins psychologiques ou de pilule contraceptive, comme la loi mexicaine l’exige pourtant.

Aujourd’hui, sa plainte déposée pour viol est d’ailleurs au point mort : le service des poursuites du district fédéral estime que l’agresseur a payé son crime en totalité, c’est-à-dire avec sa vie.

Les procureurs n’ont pas considéré qu’une réparation des dommages causés par le second assaillant était nécessaire. Dont acte. »

http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2014/08/27/mexique-yakiri-rubi-rubio-jugee-meurtre-violeur-254432

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Un monde de mecs, fait par des mecs, …POUR des mecs !

Courageuse la petite nana: riposter contre un mec de …100 kg et qui, LUI, a dû se faire accompagner par ses acolytes, pour commettre son forfait

C’est bien connu, la lâcheté a toujours eu besoin de renfort

…Jusque sur les blogs !:##

Et je n’ai toujours pas compris, à ce jour, pourquoi « Avoir des couilles » signifie avoir du courage :

« Ah ! La bien belle expression ! Avoir des couilles, c’est avoir du courage. Et apparemment, le courage serait logé dans les deux bourses de l’homme. C’est peut-être pour ça que ça ballote. » (Renée Greusard -Jounaliste)

… Un monde de mecs fait PAR les mecs POUR les mecs !

Pour les sociétés, toutes, formatées par des mecs aux manettes, ainsi que pour des religions,inventées et formatées par des mecs aux manettes :

« LUI » avait les couilles pleines, donc… NORMAL qu’elles se vident(viol, prostitution, inceste, viol conjugal, pédophilie…y compris de prêtres, etc) ?

« ELLE » l’avait bien cherché, d’une façon ou d’une autre, donc…NORMAL qu’elle paie le prix d’être née…FEMME, c-à-d pour des mecs: un simple « vide-couilles » ?

PS- j’ai mis des points d’interrogation…inutiles(!): une* et un* « simples d’esprit agressifs » du fan-club m’ont… agressée dans leur com, car ils se montraient incapables de percevoir l’ironie, de mes propos ! Pourtant ma féministerie est clairement affichée en profession de foi, et en tête de mon blog!

Il faut de tout* pour faire un monde…pardon, un site de blog ! :##

" À 103 ans, ce Japonnais court le 100 m en 29"83" " Vieillir comme on a vécu sa vie ?

« Hidekichi Miyazaki force le respect.

À 103 ans, ce Japonnais court le 100 m en 29″83. Celui que l’on surnomme le « Golden Bolt » lance un défi au Jamaïcain, Usain Bolt, l’homme le plus rapide au monde sur une piste : «J’adorerais courir avec Bolt. J’entretiens le rêve, et j’essaye de rester dans la meilleure forme possible et en bonne santé. C’est important, même pour Bolt» a déclaré le petit lutin, peu ridé pour ses 42 kilos et son mètre 53…

…« J’ai un petit corps. Alors je fais attention à ce que je mange…»(Extrait).

http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/08/29/a-103-ans-un-japonais-defie-usain-bolt-sur-une-piste-d-athletisme

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« À 103 ans, ce Japonnais court le 100 m en 29″83 »

Bravo l’artiste ! 😉

« J’ai un petit corps. Alors je fais attention à ce que je mange…»

Autrement dit: comme on fait son lit on se couche ?

Ou encore: on VIEILLIT…COMME(!)on a toujours VECU sa vie,

…Et à TOUT point de vue ?

Aimer à en perdre la…raison ?

Par AFP

 » Le corps sans vie de la jeune femme a été retrouvé vers 6H40, tandis que des draps pendaient à la fenêtre du 9ème étage, selon les pompiers, confirmant une information du Progrès en ligne.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime d’origine roumaine, qui vivait chez ses parents, aurait voulu rejoindre un ami, à l’insu des siens. «Elle n’était pas séquestrée», a assuré une source policière, selon laquelle «l’enquête élude toute intervention d’un tiers».
Dans l’appartement familial, se trouvaient des enfants mineurs ainsi que la mère de la victime, qui n’était pas informée de la tentative d’escapade de sa fille »…(Extrait)

http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/08/28/elle-se-tue-en-tentant-de-descendre-du-9eme-etage-avec-un-drap

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D’autres choisissent de rester vivre auprès d’un conjoint violent, jusqu’à ce que… mort s’en suive !

Ainsi va le monde des nanas ?:##

Bienvenue à Uberlândia( Brésil), Lima (Pérou ), Honjocho (Japon), Niamey( Niger), Abidjan (Côte d’Ivoire), Littoral (Cameroun) ,Dublin ( Irlande), Kensington-Ohio/ Redmond-Washington/ Mountain View-Californie (US)…

Tamarin

Jeudi 28 août:

@ ‎20‎:‎03‎: Netherlands Antilles, AN
@ ‎19‎:‎55‎: Rose Hill, MU
@ ‎19‎:‎13: Uberlândia, Brésil
‎@ ‎18‎:‎59: Banstead, Grande Bretagne
@ ‎18‎:‎53: Zug, Suisse
‎@ ‎18‎:‎45: Moudon, Suisse
@ ‎18‎:‎43‎: Honjocho, Japon
@ ‎18‎:‎03: Lima, Pérou
@ ‎17‎:‎17: Niamey, Niger
@ ‎16‎:‎54: Littoral, Cameroun
‎@ ‎15‎:‎41: Dublin, Irlande
@ ‎15‎:‎29: Papeete, PF
‎@ ‎15‎:‎07‎: Kensington, Ohio, US‎
‎@ ‎14‎:‎44: Abidjan, Côte d’Ivoire
‎‎@ ‎14‎:‎08: Redmond, Washington, US
‎@ ‎13‎:‎45: Namur, Belgique
‎@ ‎06‎:‎57: Kensington, Ohio
‎@ ‎06‎:‎53: Drummondville, Canada
@ ‎03‎:‎28‎:‎ Mons, Belgique
‎@ ‎02‎:‎51‎: Guadeloupe, Guadeloupe
‎@ ‎02‎:‎21: Brussels, Belgique

Entre autres …

Merci pour la visite et douce nuit 😉

"Les vergetures comme marques de fierté, il suffisait d’y penser." Loveyourlines !

Par Morgane Fabre-Bouvier:

« 80 % des femmes développeront des vergetures à un moment ou à un autre de leurs vies. Les crèmes, les huiles, voire le laser, tout est bon pour s’en débarrasser, avec plus ou moins d’efficacité. Et si on apprenait plutôt à les accepter, voire à les aimer? C’est le projet un peu fou de deux mères de famille de la côte Est des États-Unis. Les vergetures sont ces petites raies, semblables à des cicatrices molles qui se forment sur la peau lorsqu’elle est exagérément tendue, après une grossesse par exemple.

Crée en août 2014 le compte Instagram love your lines, aimez vos vergetures, a d’ores et déjà rassemblé quelques 36 000 abonnés. C’est peu dire que le compte remporte un franc succès. Avec le hashtag #loveyourlines, des femmes de tous les milieux et de tous les âges s’exposent »…(Extrait).

http://www.huffingtonpost.fr/2014/08/26/photos-contre-vergetures-revolution-instagram_n_5715125.html?utm_hp_ref=mostpopular

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« Une utilisatrice du compte raconte : “Je n’ai pas encore donné naissance à des enfants mais mon corps a changé et des vergetures sont apparues. Elles me rappellent toutes ces fois où j’ai essayé de changer pour correspondre au moule que voulait m’imposer la société. Mais c’est fini…“

Quand des nanas se rebiffent ? 😉

Quand les mâles se reproduiront… entre eux ?

Com de PB (Visiteur) -http://aneries-sur-les-femmes.- sur l’article: « 56 ans, attaquée par un léopard, elle se bat »:

Maman Tinguy, merci pour le conte de fées. Le soir cela fait du bien.
Aux Indes il y en a d’autres qui empêchent de dormir
:

(…) la pression qui a débouché sur la légalisation de l’avortement en 1971 n’est pas venue du mouvement féministe, mais du lobby médical. (…) Et dès quon a promulgué la loi, des médecins ont fait de la publicité pour les avortements sélectifs en toute liberté, appelant les familles à venir avorter de leurs filles.
Il y avait d’énormes panneaux publicitaires qui criaient des slogans tels que : « Débarrassez-vous de votre fille maintenant pour 500 roupies, et économisez 50,000 roupies sur le long terme ». Leur justification « médicale » était que, étant donné les traditions indiennes, il était thérapeutique pour les couples mariés d’avorter de fœtus féminins. Ce commerce fleurit. Et même si la pratique de l’avortement sélectif est illégale depuis 20 ans (2), c’est également une pratique qui génère un profit colossal. En 2012, un programme télévisé, « Satyameva Jayate », s’est saisi de la question et a donné la parole aux femmes indiennes sur les maltraitances physiques auxquelles elles s’exposent lorsqu’elles refusent d’avorter de filles. Ces témoignages révèlent que leur mari, leur belle-famille et leur médecin ont pris conjointement la décision de l’avortement, quasiment comme si les femmes ne comptaient pas (3). L’une de ces femmes a raconté que, enceinte d’une fille, on l’avait battue et forcée à se rendre dans une clinique où un médecin lui faisait une injection sédative, puis lui faisait subir un avortement. Elle subit six avortements de ce type en 8 ans.

…………………………………….

la plupart des femmes porteuses en Inde sont pauvres et illettrées. Mais c’est parce qu’elles sont les plus faciles à tromper et à exploiter, et non pas parce que cette industrie est philanthrope. En Inde, on n’applique pas sérieusement les lois contre les meurtres de dot, les viols, les meurtres dits d’honneur et les foeticides féminins et on ne protège pas les femmes contre ces crimes. Les lois indiennes sur la gestation pour autrui sont si faibles qu’elles permettent aux institutions médicales de maltraiter le corps des femmes (4). Il n’y a pas d’assurance médicale ou d’assurance vie correspondant aux risques pour leur santé que ces femmes prennent. En fait, on force les femmes porteuses à signer des documents indiquant qu’elles prennent la responsabilité de tous les risques médicaux, financiers et psychologiques (5). Il n’y a aucun suivi de l’impact de la procédure sur la santé des femmes porteuses. Aucun encadrement afin de garder une trace du nombre de fois que chacune d’entre elles a été enceinte dans le cadre de la pratique. Ni aucune trace des suites d’une complication menant à un handicap ou à la mort de la femme porteuse pendant sa grossesse ou son accouchement (6). Dans certains cas, des médecins font des expériences sur ces femmes, leur implantant des embryons et les faisant avorter sans qu’elles en soient conscientes ou consentantes (7). Les femmes porteuses en Inde n’ont pas même le droit de réserve pour garder l’enfant dont les femmes porteuses occidentales jouissent (8).

La plupart femmes porteuses sont mariées -contexte

Il est à la fois intéressant et révélateur de noter qu’en Inde, la plupart des femmes porteuses sont mariées. S’il s’agissait d’une industrie qui émancipait et donnait du pouvoir aux femmes pauvres, il y aurait un grand nombre de femmes célibataires, veuves ou abandonnées par leur mari, peinant pour élever leurs enfants. Ces femmes vivent dans les bidonvilles et villages indiens par millions. Quand les femmes ont le choix de louer leur corps, comme c’est le cas des femmes pauvres et célibataires, on voit qu’elles choisissent de ne pas le faire même lorsqu’elles sont très pauvres. Donc, pourquoi les femmes pauvres et mariées louent-elles leur ventre ? En Inde, on voit de plus en plus les femmes mariées de tous milieux considérées comme ressource monétaire par leur mari et la famille de ce dernier. »

Extrait de http://www.sisyphe.org/spip.php?article4800

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« Elle subit six avortements de filles en 8 ans. »

J’ai fait un article sur ce cas, il y a quelque temps!

Les mâles sont entrain de scier la branche sur laquelle s’assied

-Leur sexualité

-ET leur reproduction !!!

Dans une quasi-INDIFFERENCE…planétaire !:##

J’imagine, à terme, que les mâles baiseront entre eux

Et ne se reproduiront plus !

Tant mieux ?

PS- bonne continuation au « Visiteur » du jeudi 😉

Le monde se " masculinise " : Il " manque" 160 millions de femmes

Par 7sur7.be:

… »De nombreux experts estiment que dans cinquante ans, la pénurie de femmes aura sur la société un impact similaire à celui du réchauffement climatique, invisible mais bien réel. »

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… »Les conséquences exactes de ce que le démographe français Christophe Guilmoto qualifie de « masculinisation alarmante » dans des pays comme l’Inde ou la Chine, à cause des avortements sélectifs, restent encore incertaines. Mais de nombreux experts estiment que dans cinquante ans, la pénurie de femmes aura sur la société un impact similaire à celui du réchauffement climatique, invisible mais bien réel.

Des statistiques inquiétantes

Derrière ces avertissements, se cachent des statistiques irréfutables. La nature fournit des chiffres invariables: il naît entre 104 et 106 garçons pour 100 filles et le moindre changement de cette proportion ne peut s’expliquer que par des facteurs anormaux. En Inde et au Vietnam, le chiffre est d’environ 112 garçons pour 100 filles. En Chine, la proportion passe quasiment de 120 pour 100, quand elle n’est pas de 130 garçons pour 100 filles dans certaines régions. Et la tendance se propage: en Azerbaïdjan, en Géorgie, en Arménie, les ratios à la naissance sont tous de l’ordre de plus de 115 garçons pour 100 filles. En Albanie et au Kosovo, on constate le même phénomène.

Il « manque » 160 millions de femmes

La prise de conscience mondiale remonte à 1990 lorsque le prix Nobel indien, l’économiste Amartya Sen, publia un article au titre choc: « Plus de 100 millions de femmes sont portées manquantes ». Les démographes estiment que ce chiffre a désormais dépassé les 160 millions, résultat de la préférence traditionnelle pour les fils, de la baisse de la fertilité et, plus important, des échographies bon marché permettant d’avorter s’il agit d’une fille, en toute illégalité »…(Extrait).

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1517/Canal-You/article/detail/1340656/2011/10/28/Le-monde-se-masculinise.dhtml

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« Il « manque » 160 millions de femmes »

On se demande bien avec qui les mecs vont pouvoir copuler ?

Et les religions ont du souci à se faire avec leur stigmatisation des homosexuels

Car il faudra bien trouver des « vide-couilles », pour remplacer les vagins… manquants ? :##

 » Le monde se  » masculinise  » ? Vraiment ?

Il y a des siècles que la sexualité s’est masculinisée, les salaires se sont masculinisés, le pouvoir s’est masculinisé, les religions se sont masculinisées, etc, etc, etc…

et « Les statistiques inquiétantes »…n’inquiètent…PERSONNE !!!

Deux ovules accouchent d’une …petite femelle !

(Si vous l’avez raté).

Par Julie LASTERADE

 » Ovule plus ovule égale bébé. Jusqu’à présent, l’équation valait chez les pucerons ou certains crustacés d’eau douce. Désormais, elle va pouvoir s’appliquer aux mammifères. Des chercheurs japonais ont fabriqué une souris en se passant de spermatozoïde. Ils l’ont remplacé par un ovule immature (1). Il aura fallu 457 tentatives, et, enfin, la «souricette» est née et est en bonne santé. Le verrou biologique qui empêchait un ovule d’être fécondé par un autre ovule chez les mammifères a sauté. «Dès lors, on peut s’interroger sur la qualité du produit de cette procréation», commente Bernard Jégou, directeur du groupe d’étude de la reproduction chez le mâle à l’Inserm. Car, en général, les ADN apportés par les deux cellules sexuelles lors de la fécondation ne fonctionnent pas de la même façon dans la descendance. Et celui du spermatozoïde a son importance pour le développement de l’embryon.

Après leur rencontre, «une partie des gènes provenant de la mère et une partie des gènes provenant du père vont être mis en silence, explique Jégou. Et des gènes paternels sont indispensables pour le développement du placenta, par exemple». Il suffit d’un seul dérèglement de l’expression de ces gènes pour qu’il n’y ait pas d’embryon, que la grossesse soit interrompue ou qu’une maladie se déclare à l’âge adulte. «S’il y a deux génomes féminins, les deux ADN parentaux vont-ils se répartir le travail de la même façon qu’après une fécondation normale ?» insiste Jégou. Le travail des Japonais ne répond pas exactement à la question, mais prouve qu’avec deux ADN maternels le travail peut parfois être fait quand même.

Pour augmenter leurs chances de réussite, Tomohiro Kono et son équipe se sont servis d’un ovule immature pour féconder un ovule mature. Bernard Jégou suppose qu’«à ce stade-là le génome de l’ovule immature est plus plastique, son empreinte génique moins verrouillée. Lors de la fusion, il peut mieux s’adapter au génome de l’ovule mature». A ceux et celles qui s’imaginent déjà concevoir des enfants sans père biologique, Jégou prévient : «C’est maintenant une question de mise au point pour que cela marche chez les espèces primates non humaines puis chez les humains, mais cette technique ne donnera naissance qu’à des filles.» Puisqu’elle ne fait pas appel aux spermatozoïdes, seules cellules sexuelles à pouvoir fournir le chromosome masculin Y.

Si la souris de Tomohiro Kono semble saine et même fertile, on ignore encore tout de la qualité de ses gènes. Certaines maladies génétiques pouvant être différées dans le temps. La technique risque de relancer le débat autour de la procréation médicalement assistée, mais, pour l’instant, les chercheurs préfèrent la voir comme le clonage, «un nouvel outil qui permettra d’étudier le développement précoce de l’embryon et de comprendre pourquoi, dans la nature, la fécondation d’un ovule par un autre ovule ne marche pas».

(1) Nature du 22 avril 2004.

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« A ceux et celles qui s’imaginent déjà concevoir des enfants sans père biologique, Jégou prévient : «C’est maintenant une question de mise au point pour que cela marche chez les espèces primates non humaines puis chez les humains, mais cette technique ne donnera naissance qu’à des filles

C’est bien le…but, non ?

Pour compenser les 100 millions de filles…manquantes(!!!), par la faute des Hommes !!!

"Les femelles peuvent se passer des mâles… mais l’inverse ? "

(Passionnant ! Pour celles/ceux qui l’ont raté)

Par Sophie Caillat – Journaliste:

« Une espèce constituée uniquement de femelles qui se reproduisent entre elles : le cauchemar des mâles est une réalité… chez les fourmis d’Amazonie. C’est ce que viennent de découvrir des chercheurs de l’université d’Arizona, dans une étude reprise par la BBC sous le titre « Les fourmis évoluent un ’monde sans sexe ».

Anna Himler, la biologiste qui a découvert le phénomène, explique avoir mené une batterie de tests génétiques et morphologiques pour vérifier l’improbable : la reproduction sans sexualité, entièrement par clonage des reines :

« Chez les insectes sociaux, les modes de reproduction sont divers. Mais cette espèce a évolué de manière inhabituelle. »

La chercheuse affirme à la BBC qu’il y a des avantages à se passer de mâles :

« Cela évite le coût énergétique de la production des mâles et double le nombre de fourmis femelles produites à chaque génération. »

L’espèce concernée, « Mycocepurus smithii », se nourrit de champignons, eux-mêmes entretenus par les cadavres d’insectes et les débris végétaux que les fourmis entassent sur la meule. Mais cette espèce a la particularité d’exploiter un plus grand nombre de cultures que les autres fourmis champignonnistes, a remarqué Anna Himler. C’est ce qui avait d’abord intrigué les chercheurs.

L’équipe va désormais poursuivre ses recherches pour tenter de comprendre comment et quand ces fourmis en sont arrivées à adopter un tel mode de reproduction.

Les femelles peuvent se passer des mâles… mais l’inverse ?

Le clonage chez les fourmis était en fait déjà connu des scientifiques. Denis Fournier, biologiste de l’évolution à l’Université libre de Bruxelles, précise :

« Ce qui est nouveau, c’est la découverte d’un nouveau mode de reproduction, une espèce où les mâles ont disparu. Fascinant : ces résultats montrent que les femelles peuvent se passer des mâles. Il n’est pas sûr que les mâles puissent faire la même chose ! »

Avec une équipe de l’Inra, du CNRS, de l’IRD et de l’université de Lausanne, en 2005, il avait signé une étude « Reproduction clonale des mâles et des reines » (et dont un résumé est publié sur le site de l’Inra sous le titre Guerre des sexes chez une fourmi »), où il avait mis en lumière un système de « reproduction particulier et extraordinaire » chez la petite fourmi de feu appelée Wasmannia auropunctata :

« Les reines produisent des reines par clonalité et les mâles engendrent d’autres mâles aussi par clonalité, en utilisant les reines comme mère-porteuses. Seules les ouvrières sont issues d’une reproduction sexuée entre un mâle et une reine et bénéficient ainsi de la diversité génétique liée aux aspects aléatoires de ce mode de reproduction ».

« Des avantages à abandonner le sexe et ses contraintes »

Fasciné par la découverte en Amazonie, il souligne que « l’étude a porté sur un grand nombre de nids, répartis dans différentes régions d’Amérique du Sud. Ce n’est donc pas un cas isolé ».

Denis Fournier détaille la reproduction des fourmis :

« Généralement chez les fourmis, les femelles sont produites par reproduction sexuée, alors que les mâles sont issus d’oeufs non fécondés, produits par la reine.

Sur le plan génétique, ils ont une maman mais pas de papa… sauf exception comme pour les petites fourmis de feu. »

« Cette fourmi a trouvé des avantages à abandonner le sexe »

Mais dans le cas de cette fourmi champignonniste, c’est différent :

« Les reines et les ouvrières sont issues d’une reproduction clonale. Or, si la reproduction sexuée confère une plus grande adaptabilité face aux parasites et aux pathogènes, la reproduction clonale rend plus sensible les individus aux fluctuations de l’environnement.

Pourtant, ces fourmis évoluent dans une promiscuité totale, dans un milieu chaud et humide, rempli de champignons, leur nid. Bref dans un bouillon de culture. Cette fourmi a donc dû trouver des avantages à abandonner le sexe et ses contraintes. »

Les scientifiques ont déjà observé une espèce qui se passait totalement des mâles pour se reproduire, il s’agissait de « Demoiselles des Açores », des cousines des libellules.

« Sauf que dans le cas de ces demoiselles, les mâles semblaient absents au moment de l’introduction de l’espèce sur l’archipel. Pour exister, les demoiselles n’ont pas eu d’autres choix que de se passer des mâles », remarque Denis Fournier.

► Mis à jour le 15/04/2009 à 18h30 : Julien Foucaud, co-auteur de l’étude Inra-CNRS-IRD-université de Lausanne, qui a fait sa thèse sur le sujet, répond aux internautes de Rue89 dans les commentaires.  »

http://rue89.nouvelobs.com/2009/04/15/des-fourmis-femelles-qui-se-clonent-pour-se-passer-de-males

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« Ce qui est nouveau, c’est la découverte d’un nouveau mode de reproduction, une espèce où les mâles ont disparu. Fascinant : ces résultats montrent que les femelles peuvent se passer des mâles. Il n’est pas sûr que les mâles puissent faire la même chose ! »

En effet !

« Les scientifiques ont déjà observé une espèce qui se passait totalement des mâles pour se reproduire, il s’agissait de « Demoiselles des Açores », des cousines des libellules. « Sauf que dans le cas de ces demoiselles, les mâles semblaient absents au moment de l’introduction de l’espèce sur l’archipel. Pour exister, les demoiselles n’ont pas eu d’autres choix que de se passer des mâles », remarque Denis Fournier.

La nature, concernant les animaux, saurait donc mieux faire, que pour les humains 😉

Plus de mâles = plus de religions misogynes, c-à-d pas de soumission féminine exigée, pas de lapidation ni de crimes d’horreur, pas de chasse aux homosexuelles, pas de patrons lubriques/fellation/pénétrations diverses à redouter, des prisons qui se vident aux trois-quarts, pas de petit Maître à la maison, une sexualité plus adaptée à la sexualité réelle des femmes, des femmes sans pères ni maris et déversant leur tendresse et leur attention sur leurs petits, etc…

Quant à la reproduction, que certains mâles ont tendance -pour leur jouissance personnelle!- à toujours confondre avec la… sexualité(!)

Des chercheurs ont pensé à féconder un ovule avec un… autre ovule(!)

En les mélangeant dans une éprouvette, APRES avoir ENLEVE la membrane qui les entoure -le spermatozoïde, quant à lui, perce cette membrane pour pénétrer, seul, dans l’ovule(voir l’autre article, sur la souris)