Les sociétés ont intégré "l’idéologie de la différence des sexes" (discriminations et stéréotypes sexistes)

Par Aude Lorriaux :

… » Comment expliquer ce paradoxe? L’étude montre que si le “consommateur” et “citoyen” est bien informé de l’existence des discriminations et stéréotypes sexistes, il n’y est pas suffisamment éduqué lorsqu’il s’agit de les reconnaître en pratique.

Le diable se loge dans les détails ou plutôt dans l’inconscient, qui s’est formé au fur et à mesure que des représentations existes lui étaient inculquées, comme le note Françoise Vouillot, psychologue et maîtresse de conférences à l’Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle (Inetop, lié au CNAM) : “Nous ne sommes pas sensibilisés à l’école ni ailleurs à repérer ces stéréotypes. Au contraire, on nous apprend les inégalités depuis tout petit : les petites filles sont autorisées à se plaindre alors qu’on apprend aux garçons à contenir leurs émotions. Et au final, on nous apprend que le masculin vaut plus que le féminin, ce que l’anthropologue Françoise Héritier appelle la ‘valence différentielle des sexes’.”

Sexistes sans le savoir? Il faut croire que oui! Et ce, parce que nous avons intégré « l’idéologie de la différence des sexes », comme le remarque la chercheuse. Les répondants n’identifient pas certaines différences comme étant des stéréotypes, tout simplement parce qu’ils pensent qu’elles sont… naturelles.

Les femmes auraient “naturellement” une démarche chaloupée, les hommes seraient “naturellement” plus courageux, etc. “Bien sur tout cela est construit !”, explique la chercheuse. “Le rôle des stéréotypes, c’est de légitimer les différences des sexes en les naturalisant et ainsi masquer les inégalités”, décrypte-t-elle.

L’éducation et l’habitude de fréquenter des stéréotypes sont donc les principaux facteurs de notre incapacité à les discerner. A quoi s’ajoute, parfois, une certaine subtilité ou un maquillage particulièrement ingénieux du côté des publicitaires… Le caractère esthétique de la publicité peut donc aussi nous influencer, comme le relève Olga Trostiansky, secrétaire générale du Laboratoire de l’Égalité et adjointe au maire de Paris : “Quand une publicité est esthétique, les gens ne voient plus les stéréotypes”…(Extraits).

http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/01/publicites-sexisme-femmes-stereotypes_n_2790027.html

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« Sexistes sans le savoir? Il faut croire que oui! Et ce, parce que nous avons intégré « l’idéologie de la différence des sexes », comme le remarque la chercheuse. Les répondants n’identifient pas certaines différences comme étant des stéréotypes, tout simplement parce qu’ils pensent qu’elles sont… naturelles. »

Les sociétés ont intégré « l’idéologie de la différence des sexes »

« Propagandée »(!) et rendue « naturelle »(!!) et acceptable(!!!), par les… religions

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

4 réflexions sur « Les sociétés ont intégré "l’idéologie de la différence des sexes" (discriminations et stéréotypes sexistes) »

  1. J’ai réagi à votre remarque sur les religions en pensant aux opinions loufoques de philosophes, biologistes, médecins, psychologues etc. sur les femmes que j’ai utilisées dans mes « Âneries ». Mais vous avez raison, si les opinions de ces Messieurs ont fini par se transformer en lois, en inégalité sociale et autres injustices pesant sur les femmes, l’oppression religieuse était plus dangereuse, à la fois parce qu’elle agissait sur bien plus de monde et paraissait irréfutable. On peut contester les opinions d’un philosophe, pas celle d’un dieu.

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  2.  » Mais vous avez raison, si les opinions de ces Messieurs ont fini par se transformer en lois, en inégalité sociale et autres injustices pesant sur les femmes, l’oppression religieuse était plus dangereuse, à la fois parce qu’elle agissait sur bien plus de monde et paraissait irréfutable. On peut contester les opinions d’un philosophe, pas celle d’un dieu.  »

    Car personne ne rêve de finir en -soi-disant(!)- enfer !

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