« Par Alice Pfeiffer
Regarde comme jai lair dêtre un bon coup, dailleurs la levrette cest ma spécialité semble dire Miley Cyrus à chaque fois quelle exécute fièrement ses quelques mouvements de twerk amateurs, le tout agrémenté dune langue pendouillante.
Et cest, grosso modo, le message sous-jacent de ses coéquipières qui sadonnent au même secousses de bassin évocatrices : Rihanna plus bonne que la plus bonnes de ses copines au bord dune piscine (le tout documenté sur son compte Instagram), Kim Kardashian pour faire monter laudimat de son show de télé réalité, Katie Perry pour se démarquer de la chanteuse pop moyenne.
Sexiste, cette danse ? Bien au contraire, vous assureront certains spécialistes. Si seulement ces starlettes avaient pris le temps den lire son histoire, elles y découvriraient une expression dindépendance des carcans hétéronormés.
Le mouvement voit le jour dans les années 90 à la Nouvelle Orléans, au cur de la scène très queer « Bounce », notamment avec la chanson de DJ Jubilee « Do the Jubilee All » en 1993, où il invite les foules à twerker en groupe. Des trémousses qui ne sont pas sans rappeler des danses rituelles afro telles que la Capoiera au Brésil ou le Mapouka en Côte dIvoire.Des populations d’esclaves exécutaient ces danses tout au long du commerce triangulaire, afin de mettre en processus et en mouvement un travail de mémoire explique Fannie Sosa, twerkeuse féministe engagée, doctorante en la matière, qui donne des conférences et des cours dinitiations. Pour elle, cette danse est lhéritière de ces rituels anciens, car elle est née au sein de groupes marginalisés, ghettoïsés, aux périphéries de la société. On bootyshake pour se rappeler quon est en vie et quon est libre. Le corps sort de son emprisonnement social.
Et si le twerk a été recyclé par la culture rap et hip-hop, mettant exclusivement en scène des femmes imitant des positions sexuelles synonymes de domination (doggy style etc.), son versant plus éthique est la clé dun bootyshake féministe. Comme à ses débuts, hommes, femmes, queers, trans secouent en unisson leur carrefour du corps aux cours de Fannie Sosa. Chacun imite pénétrant et pénétré, dominant et dominé pour réunir ces deux forces habituellement scindées dans la société et se souvenir que chaque humain est lorigine dun acte sexuel »…(Extraits)
http://obsession.nouvelobs.com/pop-life/20140418.OBS4446/samedi-11h-secouer-ses-fesses-pour-l-egalite-des-sexes-le-twerk-peut-il-etre-feministe.html?cm_mmc=EMV-_-NO-_-20140419_NLNOACTU17H-_-secouer-ses-fesses-pour-l-egalite-des-sexes-feministe-le-twerk
****************************************
Des com
« Après les seins, les fesses. Il existerait donc une twerkeuse …féministe (???) engagée doctorante en la matière… les bras m’en tombent. On est mal barrées les filles ! »
———–
« La femme ne peut pas tomber plus bas ,elle a atteint une niveau de vulgarité qui frôle le malaise »
———–
« Si c’est cela qu’on appelle lutter pour le féminisme alors je n’ai sûrement rien compris à la cause ! Voir toutes ces chanteuses de plus en plus dénudées se trémousser en prenant des poses alanguies, c’est sûrement agréable pour les hommes qui regardent, mais je ne vois pas en quoi c’est « féministe » ? »
————
« Un niveau de vulgarité qui frôle le malaise » ?
En effet ! :##
Sur Caal+, De Caunes, dans un petit clip, singeait je ne sais plus quelle « trémousseuse porno/chanteuse célèbre », en léchant le mur devant lui tout en simulant l’acte sexuel; la chanteuse/trémousseuse en question, présente sur le plateau a quand même manifesté de la…gêne
On la comprend !
Quand on kiff un morceau sympa, on ne désire pas forcément une séquence porno en accompagnement – du moins si on n’est pas un mec! 😉