Par Nicolas Guégan :
… » Un montage pornographique
Au printemps 2007, Marine est victime d’un montage pornographique la mettant en scène. « Là, c’est affreux, car il n’y a rien à faire. Si vous essayez de savoir qui est le responsable, on suppose que c’est vrai. Et si vous ne dîtes rien, on suppose que vous êtes d’accord. » Murée dans le silence, elle refuse d’en parler à son compagnon. « J’avais peur de lui faire de la peine et je craignais qu’il se venge pour moi. » Et du côté de ses supérieurs ? « Je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir la possibilité d’être protégée. Sur la base, il y avait 90 % d’hommes. Le chef les aurait défendus. Et même s’il m’était arrivé quelque chose de plus grave, je n’aurais rien dit. Ça n’aurait servi à rien. »
Marine n’est pas la seule à subir les brimades des hommes. Le commandant en second avait surnommé l’une des ses collègues « l’éléphant de mer. » Le numéro trois de la base, lors de l’élection présidentielle de 2007, avait réalisé un montage pornographique où figurait en bonne place Ségolène Royal. Le cliché était punaisé sur sa porte d’entrée. Dans un autre commando, plusieurs photos pornos étaient accrochées aux murs. « Il faut interdire les choses comme ça », assène-t-elle d’une voix calme.
Lors d’un stage à Saint-Cyr, Marine « pète les plombs et insulte le grand chef de la section », qui, stupéfait, ne réagit pas. Hypersensible, elle manque de se battre avec un autre soldat. « J’étais très fragilisée. J’avais peur de moi. » Lors d’un saut en parachute, elle sent que l’une des sangles n’est pas assez serrée. Elle le signale à ses camarades. Ces derniers lui reprochent de flipper. « Au moment de sauter, je savais que j’avais une chance de mourir, mais je m’en foutais. (…) La sangle m’a labouré les seins et elle s’est enroulée autour de mon cou. » Une fois au sol, Marine ne se plaint pas.
Une enquête sur les femmes ?
À bout de nerfs, Marine quitte l’armée en août 2007. Elle est celle qui a tenu le plus de temps à l’unité. L’une de ses collègues a tenu deux mois, une autre un an… Plus de six ans après son retour à la vie civile, elle n’a rien oublié de cette période. À l’écouter, la misogynie dans l’armée est inévitable. « Dans un milieu où la pire insulte est t’es qu’une gonzesse, c’est forcément difficile pour une femme de se faire respecter. » Les hommes craindraient donc que les femmes fassent mieux qu’eux : « Tant qu’elles restent à la maison et font des tartes aux pommes, tout va bien. Mais dès lors que les femmes sautent en parachute, ce n’est plus possible. »
Marine ne cache pas une certaine satisfaction quant à l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Défense sur les violences sexuelles faites aux femmes dans l’armée. Mais, à la croire, cette dernière ne mènera à rien : « Une enquête interne menée par des soldats sur des soldats ne peut pas aboutir. Seule une enquête externe pourrait ne rien occulter. » Marine plaide également pour des cellules obligatoires pour les femmes animées par d’autres femmes. En attendant la remise du rapport ministériel, l’uniforme de Marine Baron dort toujours dans son placard. Pourrait-elle un jour se réengager ? « Oui, j’aurais aimé trouver ma place »…(Extraits).
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« Une enquête interne menée par des soldats sur des soldats ne peut pas aboutir. Seule une enquête externe pourrait ne rien occulter. »
Une évidence mon cher Watson !
« Tant qu’elles restent à la maison et font des tartes aux pommes, tout va bien. Mais dès lors que les femmes sautent en parachute, ce n’est plus possible…La pire insulte dans l’armée : « t’es qu’une gonzesse »!
« T’es que » est inapproprié car une gonzesse sait SE fabriquer une descendance* -entre autres- alors que le testostéroné doit demander à la gonzesse
de bien vouloir lui en fabriquer une*
LA question : la testostérone nuit-elle au cerveau mâle ?
SAMBO NANAS 
« T’es qu’une gonzesse »! me dirait-on.
– Et j’en suis fière – répondrais-je du tac-au-tac
et il vaudrait mieux pour mon interlocuteur qu’il en reste là,
parce que sinon il découvrirait avec effroi
que la-dite gonzesse serait ravie
de lui faire regretter de ne pas en être une lui-aussi
en pleurant sur l’état douloureux de ses bijoux de famille tellement fragiles.
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