Autant de féminismes que de …féministes ? YES !

8 réflexions sur « Autant de féminismes que de …féministes ? YES ! »

1. Suite à ma remarque « mais parfois j’ai tout de même envie de répondre que je ne me ne reconnais pas dans les caricatures des hommes que les féministes esquissent », vous me conseillez: « il ne faut pas dire « PARFOIS » , mais au contraire:  » MOI, JE ne me retrouve PAS dans ces hommes » au COMPORTEMENT (!) épinglé par des féministes »… »

   Je vous remercie de votre bonne opinion me concernant…

   Cependant, je pensais réellement aux caricatures dans lesquelles aucun homme ne peut se reconnaître. Cela arrive sur certains sites féministes (et ailleurs, par exemple chez des auteurs d’extrême droite qui peuvent véhiculer des images des hommes proprement délirantes, mais ce n’est pas le sujet).

   Par exemple: Un « auteur féministe » assez connu conteste ma phrase: « Sauf erreur, le « genre » des sociologues décrit la différence des comportements qui sont en partie conditionnés par notre nature féminine – masculine, en partie par l’hérédité des connaissances acquises, l’apprentissage (l’éducation) et l’organisation de la société » et clôture résolument nos échanges par: « Il y a des gens qui ne se définissent ni comme « il », ni comme « elle ». (…) Votre propos s’appuie sur l’idée que, quand même, homme et femme sont un peu différents. Je ne suis pas d’accord avec cela. Restons-en là. » J’aurais du mal à me considérer comme un « das » (l’article neutre en allemand) ou « ono » (idem en ma langue maternelle). En allemand (comme en slovaque et dans d’autres langues), l’enfant est « das », donc pas sexué, la jeune fille également « das Mädchen » ; la distinction arrive seulement ensuite « die Fräulein », « die junge Dame », (jeune femme, jeune dame). Simone de Beauvoir pourrait y souscrire puisqu’elle a écrit : « On ne nait pas femme, on la devient ».

   Excusez-moi, mais vous-même venez de commettre une caricature en affirmant : « Des milliards de mecs se conduisent, -d’une façon ou d’une autre,- de manière dominatrice, autoritaire, violente, non respectueuse de l’identité propre des femmes, -entre autres, dans le domaine de la sexualité- et non égalitaire, etc…qu’ils justifient par le fait d’être …porteurs de pénis et de testicules ! »

   Tout d’abord, si c’étaient vraiment des « milliards de mecs », il n’en resterait pas beaucoup que vous pourriez pardonner. Ensuite et surtout vous mélangez l’attitude « dominatrice, autoritaire » que nos civilisations confèrent aux hommes avec la conviction que ces derniers considèrent leur sexe comme la justification de ce comportement. Nous naissons tous dans un monde organisé de façon à ce que les hommes le dirigent. La plupart le considèrent normal parce qu’ils ont été éduqué dans cette conviction – par leurs parents (y compris mamans…) et la société (dont les institutrices). Par conséquent, ils n’ont pas besoin de chercher à justifier leur conviction de devoir assumer le rôle du chef en se référant à leur pénis.

   Je ne suis pas d’accord avec l’organisation pyramidale de nos sociétés qui attribue le rôle des dirigents aux hommes seuls ou presque, et je le suis encore moins avec les abus qu’elle engendre. Je tâche, avec mes faibles moyens, de faire cesser le « non-respect de l’identité propre des femmes » car les empêcher de développer tout leur potentiel humain est injuste, stupide et contreproductif. Mais cette répartition des rôles ne s’exprime pas nécessairement par la violence et n’engendre pas toujours l’inégalité entre les hommes et les femmes en défaveur de ces dernières. Beaucoup de femmes sont socialement supérieures aux hommes.

   Vous savez que je respecte votre démarche féministe, je l’ai écrit assez souvent sur votre site et ailleurs. Mais parfois, vous vous laissez emporter par votre colère qui, même justifiée, est une mauvaise conseillère.

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2. « votre colère qui, même justifiée, est une mauvaise conseillère.  »

   Vous me l’avez déjà dit, ça!

   Vous voyez bien, vous aussi vous vous répétez : ni vous ni moi on n’a envie de se « changer » en quelqu’un que l’on n’est pas 😉

   Pour ne pas tourner en rond indéfiniment, on va dire que vous restez sur votre opinion et moi sur ma mienne

   Logique: vous êtes un mec et moi une nana !

   PS – « que vous pourriez pardonner » ??? Il ne s’agit pas de pardon(!), mais juste d’égalité et de respect

   Quant aux « caricatures » des diverses féministes, elles n’ont (encore?)jamais tué personne, mais les « portraits crachés » de machos, si !

   Et je me répète pour ne pas tourner en rond indéfiniment, on va dire que vous restez sur votre opinion et moi sur la mienne ?

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3. Chère Tinguy, loin de moi la pensée de contester votre vision du monde, encore plus loin l’intention de vouloir vous changer. Et je dois vous donner raison :

   Quand vous écrivez que des « milliards de mecs » sont violents avec les femmes, vous voulez dire qu’ils sont bien trop nombreux. En effet. Moi, je lis « au moins deux milliards, peut-être plus ». Comme l’humanité compte environ 3 000 000 000 d’individus, si j’en déduis les enfants, les vieillards, les invalides qui n’ont pas de forces pour exercer la violence que vous dénoncez, il ne reste pas grand-monde que votre colère peut épargner. Vu le contexte, ma compréhension «mathématicienne» n’a pas de sens.

   Quant à : « La colère est une mauvaise conseillère », vous savez bien que c’est un proverbe. J’en parle en connaissance de cause : en colère, je me suis assez souvent conduit comme un éléphant dans la porcelaine…

   Mais il y a aussi des colères positives, celles qui nettoient le terrain puis donnent la force de reconstruire.

   Nous sommes d’accord que nos sociétés ont besoin de se débarrasser de leur trop-plein de violences et d’injustices, puis d’être rebâties. Les femmes peuvent y contribuer très considérablement grâce à leur regard sur le monde, leur sensibilité, leur intelligence. Elles le peuvent d’autant mieux que nos systèmes sociaux et politiques ont été élaborés principalement par les hommes – et donc les femmes sont moins impliquées, peuvent les voir d’un regard neuf. Et comme elles en profitent rarement, elles ont moins d’intérêts à défendre.

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   1. « loin de moi la pensée de contester votre vision du monde »

      J’aurais tellement, TELLEMENT aimé, Peter, que ce ne soit QUE

      « MA » vision du monde !

      Concernant aujourd’hui ? Un ado de…14 ans(!) a violé et agressé des femmes( le 2 janvier, 24 janvier,7 février…) de façon sordide, dit le journal(Il y a-t-il des viols, qui ne sont pas dégoûtants, infects, répugnants, ignobles, abjects, avilissants, ignominieux, inqualifiables, horribles, terrifiants, dégradants…)

      Que peut-on faire,… réellement(!) avec ce genre de jeunes criminels immondes ? Une fois, la police, la justice, la prison peut-être, passées par là!

      Une fois revenu à l’air libre, dans quelques temps, d’autres femmes vivront ce cauchemar -ou pire ?- à leur tour…

      Et ainsi de suite…

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4. Devant un tel « fait divers » (quelle expression stupide) on reste triste et abattu parce qu’on ne peut plus rien y changer. Il y a de quoi l’être – et cela se répète tout le temps.

   Pourtant, votre vision du monde vous permet de vous relever car vous croyez que les humains peuvent s’améliorer et que vous pouvez y contribuer. Elle est très bien exprimée en haut de cette page et par votre action.

   Quant au jeune criminel, avec un peu de chance il changera et ne nuira plus. A 14 ans on est encore malléable. Tout dépend sur qui il va tomber.

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   1.  » A 14 ans on est encore malléable » ?

      Vous êtes un indécrottable optimiste concernant le genre humain !

      Si vous voulez bien on fait un …pari:

      si on n’entend plus parler de lui, après sa peine de prison (?!): je vous inviterai -chérie comprise – dans un restaurant de…Sète(!), le long du « canal »

      Et dans le cas contraire ce sera vous ?

      Je sais dans ma proposition je fais aussi un pari sur beaucoup d’autre paramètres, que je préfère…occulter 😉

      Mais je suis joueuse: j’adore parier sur la…vie !

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5. « Vous êtes un indécrottable optimiste concernant le genre humain ! » m’écrivez-vous et ajoutez: « j’adore parier sur la…vie ! » Cela prouve que vous l’êtes tout autant.

   Il le faut car si personne ne s’oppose à ceux dont le crédo est « L’homme est un loup pour l’homme », notre planète sera invivable. Grâce aux efforts d’ « indécrottables optimistes » un équilibre se maintient et la vie continue (encore? même les optimistes peuvent avoir des coup de blues…) à nous offrir bien d’émerveillements, contre et malgré tout.

   Pour y contribuer on n’a pas besoin d’être des héros. Vous avez élevé des enfants et ils ne sont pas violeurs, pas plus que les miens. Des millions de familles arrivent à susciter en leur descendants le désir de faire du bien. Vous aidez les femmes opprimées à reprendre confiance en elles – et même si vous avez souffert de la violence d’un homme et vous êtes endolorie par le destin de toutes les femmes qui en subissent, vous ne les n’incitez pas à la vengeance. Cela augmente les chances qu’elles contribuent à améliorer le monde. Vous n’êtes pas la seule, des millions de personnes agissent positivement sur ce champs et d’autres. Cela suffit-il juste pour maintenir l’équilibre ou bien l’humanité s’améliore-t-elle?

   Les barbaries du XXe siècle et celles d’aujourd’hui s’enracinent le plus souvent dans des fanatismes du passé – celles des religions et d’autres idéologies tribales et nationalistes. Il y en a qui naissent encore – similaires aux précédentes ou toutes neuves comme le fanatisme financier qui ne connait plus aucune limite. Mais les hommes ont enfin compris leur interdépendance à l’échelle de la planète (cela peut vous paraître curieux, mais le concept de l’humanité – c’est à dire la conscience de l’unité de notre espèce – n’existe que depuis le XVIIIe siècle) et a présent ils savent aussi que les ressources vitales, offertes par la nature, ne sont pas inépuisables. Logiquement et sauf accident (il y en a tant qui nous guettent…!) cela devrait réduire la violence entre les humains.

   Quant à votre « pari », je serai ravi de faire votre connaissance, en particulier à Sète où j’ai de très bons amis. Sans parier sur le jeune crétin qui a suscité cet échange car pour lui « tout dépend sur qui il va tomber ». Notre système carcéral n’est pas très fort quand il s’agit de guérir ses « locataires » et de les aider à se réinsérer dans la société.

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6. « Sans parier sur le jeune crétin qui a suscité cet échange »

   Vous avez bien raison, hélas !

   C’est justement sa jeunesse capable, non pas de « viols », mais de « viols sordides »,…en série(!), qui me fait non pas douter, mais être certaine que les jeux sont faits, pour lui

   Car je ne vois pas quel « substitut » pourra remplacer/égaler/satisfaire ces sensations immondes intenses, recherchées, mises en scène, vécues et reproduites…en série

   Je crois malheureusement que la société ne peut faire l’impasse de « cancers sans rémissions », dans son tissu social…

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