(Si vous l’avez raté)
Par Gaspard Koenig :
… »Et si le mariage devenait une affaire purement privée ?
Privatisons le mariage civil, transformons-le en un contrat comme les autres que l’État se doit de garantir sans pour autant y participer, et ces querelles byzantines (on n’ose écrire : « sur le sexe des anges »…) cesseront d’elles-mêmes.
En effet, dans notre pays, quand on s’aime, l’État tient la chandelle. Au nom de quoi passe-t-on, selon la détestable expression, « devant monsieur le maire » ? Pire encore, pourquoi les futurs époux doivent-ils se soumettre à une « audition préalable » auprès d’un officiel d’état civil et étaler leurs sentiments, leur intimité, devant un politique ? Faut-il que nos droits et devoirs de mari et femme nous soient donnés par un élu à la moralité souvent discutable ? Ne pourrait-on pas se marier ailleurs que dans ces mairies sordides, avec le portrait du président en toile de fond ? La loi ne prévoit qu’une exception : « En cas de péril imminent de mort de l’un des futurs époux, l’officier de l’état civil pourra même se déplacer au domicile ou à la résidence de l’une des parties sans réquisition ou autorisation du procureur. » Mais si vous n’êtes pas agonisant, vous ne couperez pas à la salle des mariages. Votre union sera consacrée par la République.
L’État restera dépositaire de l’état civil
Or, on pourrait imaginer signer son contrat de mariage au troquet du coin, ou en haut de la tour Eiffel, ou, pour les plus fous, chez sa belle-mère, devant un notaire ou même un avocat. Chaque couple y définirait ses propres clauses : partage des biens, héritage, conditions du divorce, voire durée du mariage, que l’on pourrait définir à sa convenance, pour un nombre d’années renouvelables… ou non…
C’est ce que propose l’économiste Bertrand Lemennicier dans Le marché du mariage et de la famille ou, dans le contexte américain, un rapport du Cato Institute (un think tank libertarien) joliment intitulé : « Marriage against the State ». Le mariage ainsi dépourvu de son symbolisme républicain, et (re)devenu une affaire purement privée, plus personne ne pourrait s’opposer à ce que homosexuels, trans et autres deviennent à leur tour des parties contractantes. La beauté des contrats, c’est qu’ils ne s’occupent pas de morale.
Cela n’ôterait rien, bien au contraire, à ceux qui restent attachés à la conception traditionnelle du mariage, et qui pourront s’adonner dans leurs Églises ou communautés respectives à tous les rites qu’ils jugeront nécessaires. La séparation entre le sacré et le profane n’en serait que plus claire. Bien sûr, l’État restera dépositaire de l’état civil, ordonnateur de la fiscalité des époux et responsable du droit de la filiation. On pourra discuter passionnément de ces sujets, mais au moins seront-ils déconnectés de la question précise du mariage, pour tous, c’est-à-dire pour tous les sujets de droit.
Certains maires refusent de marier les homos ? Refusons de nous marier devant le maire ! Cela épargnera du temps à nos élus, et le ridicule à la République »… (Extrait).
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« Faut-il que nos droits et devoirs de mari et femme nous soient donnés par un élu à la moralité souvent discutable ? Ne pourrait-on pas se marier ailleurs que dans ces mairies sordides, avec le portrait du président en toile de fond ? …Or, on pourrait imaginer signer son contrat de mariage au troquet du coin, ou en haut de la tour Eiffel, ou, pour les plus fous, chez sa belle-mère, devant un notaire ou même un avocat. Chaque couple y définirait ses propres clauses : partage des biens, héritage, conditions du divorce, voire durée du mariage, que l’on pourrait définir à sa convenance, pour un nombre d’années renouvelables… ou non… Certains maires refusent de marier les homos ? Refusons de nous marier devant le maire »
Wouaaah, ça décoiffe !
Ju-bi-la-toire ce type d’union, non ? 😉
J’avais déjà suggéré dans un article, un « contrat personnel » pour les deux partenaires voulant partager une vie commune, où chaque couple y définirait ses propres clauses, à acter devant les amis/parents/etc, au cours d’une mega fête…n’importe où !
» La beauté des contrats, c’est qu’ils ne s’occupent pas de morale. »
:yes: