" Par rapport au pouvoir de la femme, la parité des sexes serait une profonde injustice". " Le ‘sexe dit fort ‘ est décidément bien faible ! "

[ Eve Pèlerins:

…Le  » sexe fort  » est décidément bien faible ! C’est ce que je retiens de l’entretien avec Moussa Nabati, psychanalyste, auteur de L’HUMOUR – THERAPIE :

…E.P : Nombre des histoires que vous rapportez dans votre livre, ont une tonalité plutôt misogyne.

M.N : C’est exact. Les hommes et les femmes ont une attitude différente face aux problèmes graves de l’existence.
Les femmes ont à leur disposition d’autres manières de se soulager, de se consoler que l’humour. Elles ont tout d’abord la parole ; elles parlent plus de leurs émotions, de leurs sentiments que les hommes. Elles sont capables de rester trois heures au téléphone avec une copine, à se raconter leurs problèmes. Elles ont aussi les larmes ; quand ça ne va pas, elles  » chialent « . Les hommes ne le peuvent pas.
Pour les hommes, l’humour fonctionne comme un procédé cathartique. C’est, comme je l’ai écrit dans mon livre,  » la raison pour laquelle les vedettes comiques féminines sont bien moins désopilantes que leurs congénères masculins. « .
« Si les femmes plaisantent moins que les hommes, ce phénomène n’a pas pour origine un manque de créativité et d’intelligence féminine. Cette différence tient, entre autres, à la pudeur et à la discrétion naturelle de la femme. Mais elle s’explique par le fait qu’étant bien moins inquiètes face aux épreuves psychologiques, elles ont moins besoin que les hommes de recourir de façon active à ce procédé d’abréaction et de défoulement. »

E.P : L’humour vous semble donc un moyen de régulation face au risque de névrose ?

M.N : Je l’ai dit : il suppose une certaine distanciation. Un peuple qui a de l’humour est plus près des réalités parce qu’il a une distance.
Un paranoïaque, un psychotique n’ont pas d’humour…

E.P : Puisque vous dites que l’humour permet d’accepter l’inacceptable, pensez-vous que l’humour puisse servir de moteur à l’action ?

M.N : Je ne sais pas…
Prenons, par exemple, le rapport des juifs avec Dieu ! L’humour fonctionne comme une désacralisation du divin qui permet une intégration plus positive. Puisque vous m’interrogiez sur les femmes dans l’humour, la connotation misogyne offre une possibilité d’améliorer le lien. Il est un moyen terme entre deux extrêmes : la dépression et la tentation de la toute-puissance, un pont entre le moi et les autres phénomènes qui, tels quels, sont nus et invivables…

E.P : Les femmes auraient-elles moins de plumes à perdre que les hommes ?

M.N : Il s’agit de ne pas perdre l’essentiel ; ne pas perdre la face, ne pas perdre la femme, ne pas perdre la mère.
Pour un homme, une femme est essentielle. Un homme ne survit généralement pas longtemps à sa femme alors qu’une femme peut vivre longtemps après que son mari est décédé ; nous en voyons de multiples exemples.
L’homme a besoin de la femme. La femme a envie de l’homme.
De même, un homme achète une chemise parce qu’il en a besoin, une femme est capable d’acheter une grande quantité de chemisiers parce qu’elle en a envie.

E.P : Dans le mot  » envie », ne peut-on entendre le fait de manifester que l’on est en vie ?

M.N : Cela concerne toujours la problématique du désir. Un homme qui n’a pas de relations avec sa femme pendant un mois est capable d’aller vers n’importe quelle femme pourvu qu’elle ait des seins, des fesses, etc.
Une femme, le plus généralement, ne peut avoir de relation sexuelle avec un homme si elle n’a pas au moins un minimum de tendresse pour lui.
L’homme est plus animal, plus instinctif : il ne peut se passer de la femme.
C’est pourquoi l’impuissance est un problème fondamental pour l’homme. S’il ne peut plus accéder à son désir, il se sent nié dans sa qualité globale d’homme.La frigidité ne met pas une femme en question de manière aussi radicale. Parce qu’elle est mère, parce que c’est elle qui fait les enfants.

E.P : Avec un homme toutefois.

M.N : Oui, mais c’est elle qui est mère, c’est elle qui donne la vie.
La frigidité est moins grave pour elle que l’impuissance pour l’homme.
La femme existe autrement. C’est pourquoi je considère, par rapport au pouvoir de la femme, que la parité des sexes serait une profonde injustice.

E.P : Voulez-vous dire que la femme doit rester à la maison et s’occuper de ses enfants, exclusivement ?

M.N : Elle peut travailler mais il serait préférable qu’elle travaille à temps partiel. L’accès au travail des femmes n’a privilégié que celles qui avaient un certain niveau de culture, des moyens d’expression. Pour les autres, le travail est plutôt une servitude : elles travaillent et assument une double journée ; à la maison, tout le monde compte sur elles…]

http://www.alliancefr.com/magazine/hommes/moussa/moussa.html

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De Pascal Quignard, dans Le « Sexe et l’effroi » :

 » L’homme n’a pas le pouvoir de rester érigé. Il est voué à l’alternance incompréhensible et involontaire de la potentia et de l’impotentia. (…)
C’est pourquoi le pouvoir est le problème masculin par excellence parce que c’est sa fragilité caractéristique et l’anxiété qui préoccupe toutes ses heures. »

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Eh bé, dit comme ça, on « le »…plaindrait presque, l’homme/le mâle ? 😉

…Si on arrivait à occulter les saloperies misogynes qu’il a réussi à imposer à l’autre moitié de l’humanité – celle qui détient le… pouvoir(!) de donner la vie -en confisquant le « Pouvoir sociétal », notamment grâce aux religions inventées(!) par… lui et qualifiées de « sacrées », rendant ainsi les injustices sexistes, la domination/dénigrement/soumission, les violences misogynes, les féminicides injustifiables, du religieux …

Parfaitement, et définitivement in-tou-chables(!!!), au nom du respect des croyances religieuses

Qui, elles, ne RESPECTENT pas…l’INTEGRITE de l‘IDENTITE féminine

Trop fort, ces… « faibles »

Qui ont réussi -grâce aux religions- à faire du féminin, partout dans le monde

La représentation parfaite des délires misogynes du mâle humain :##

Une lueur d’espoir ?

La multiplication de sites, de blogs, de publications, etc…féministes(!)

Qui tisse un maillage, jour après jour plus efficace, pour démasquer et tenter de contenir ces dominants décomplexés

Qui ne sont pas au bout de leur surprise, quant aux progrès à venir…pour le féminin

Progrès qui sera arraché un à un, au détriment du climat de confiance et de paix, des femmes envers les mecs

Bref! « Par rapport au pouvoir de la femme, la parité des sexes serait une profonde injustice » ?

 » Le ‘sexe dit fort ‘ est décidément bien faible » !!! « 😉

PS- « Puisque vous m’interrogiez sur les femmes dans l’humour, la connotation misogyne offre une possibilité d’améliorer le lien. »
Vraiment ? ? ?

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

4 réflexions sur « " Par rapport au pouvoir de la femme, la parité des sexes serait une profonde injustice". " Le ‘sexe dit fort ‘ est décidément bien faible ! " »

  1. « La connotation misogyne (de l’humour) offre une possibilité d’améliorer le lien. » Parfois oui, tout dépend du contexte et de la manière de raconter à une femme des blagues sexistes. « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » (Desproges).

    Je suis plus surpris par l’affirmation: « Cette différence tient, entre autres, à la pudeur et à la discrétion naturelle de la femme. » Entre elles, les femmes sont tout sauf pudiques. Elles se racontent leurs maladies, leurs problèmes conjugaux avec une précision qui paraitrait choquante aux hommes. Les hommes me semblent être bien plus pudiques que les femmes – même si souvent, pour le cacher, ils se vantent des exploits sexuels qui ne disent rien de leur personnalité intime.

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    1. J’ai perdu votre second com* en « chemin » ! (celui des blagues de « blond »)

      Mais je l’avais dans mes mails (retransmis* par blog.fr)

      J’aime bien la dernière 🙂

      Douce journée à vous

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  2. « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » en effet !

    Avec moi, non : il y a vraiment trop longtemps que j’écoute les mecs rire des femmes et JAMAIS des… »blonds », pourtant, il y a matière à une sacrée couche de « rigolade » concernant les « dénigrements » repérés chez eux

    D’ailleurs, je transforme toutes ces « dénigrements » enrobés d’humour misogyne, en humour misandre

    En résumé, on peut rire de tout,y COMPRIS, et SURTOUT des mecs 😉

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