"Ces cultures matrilinéaires dans lesquelles les femmes ont un rôle important sont des cultures sans viol"

 » Le « droit de l’enfant à avoir ses deux parents » : une invention patriarcale

Le droit de l’enfant à avoir ses deux parents est une invention purement patriarcale qui permet à l’homme de garder le pouvoir sur les femmes et les enfants.

Ce prétendu droit de l’enfant permet ensuite à l’homme de revendiquer de prétendus « droits des pères »…

… « Les enfants élevés par leur mère (famille monoparentale)

Pourquoi le père biologique aurait-il un droit sur l’enfant ? Depuis des millénaires, les femmes élèvent seules les enfants et les enfants se portent à merveille.

L’intérêt des pères pour les enfants est apparu très récemment. De tous temps, les enfants ont été élevés par leur mère, puisque les hommes partaient à la chasse, sur la mer, à la guerre, etc. Dans les villages, il ne restait parfois que les femmes et les personnes âgées. Les enfants étaient heureux et se développaient parfaitement bien auprès de leur mère.

Que les enfants soient élevés par leur mère n’a pas produit des générations de psychotiques et de délinquants. Bien au contraire, lorsque les pères violents s’éloignaient du foyer, les mères et les enfants échappaient pour un temps à leur violence. Le risque de pathologies dues à la violence (stress post-traumatique, somatisations, etc.) était donc considérablement réduit.

Prétendre que les enfants ne pourraient être heureux et équilibrés psychiquement sans avoir un temps égal avec leur père biologique est une aberration. Aucune théorie du développement de la psychologie ne confirme cela.

La mère a un lien de prévalence avec l’enfant, puisqu’elle le porte en son sein pendant 9 mois puis elle l’allaite. C’est elle qui est indispensable au développement du nouveau-né et du petit enfant. Et c’est la rupture de ce lien précoce avec la mère qui est la cause de pathologies graves pour l’enfant et le futur adulte. L’origine de ces pathologies est connue depuis fort longtemps par la psychiatrie (psychopathologie) et les théories du développement de la psychologie.

L’enfant a besoin de figures masculines et paternelles. C’est avec les hommes de son entourage qu’il construit ces figures et qu’il développe des relations affectives. Ce n’est pas obligatoirement avec le père biologique.

Lorsqu’il y a un droit de visite pour un père biologique, c’est parfois un grand stress pour l’enfant de passer d’un logement à l’autre, de quitter sa maison pour aller en visite chez le père. L’enfant préfère parfois rester dans son environnement, avec les femmes, les hommes et les enfants qu’il côtoie quotidiennement.

Le fait d’avoir deux maisons peut le déstabiliser. Surtout lorsqu’il est confronté à un père violent. Cette situation est anxiogène et dangereuse pour l’enfant et ne participe en rien à son bien-être.

Et des pères violents, il y en a beaucoup. La violence masculine dans les familles est un fléau auquel sont confrontés une multitude de femmes et d’enfants depuis la nuit des temps.

Pour plus de précisions, se reporter à cet article : Violence domestique et conjugale: première cause de mortalité pour les femmes

Et cet article : 20% des enfants devraient faire l’objet d’un signalement d’abus sexuel « …

Le père biologique : une inconnue

A moins d’enfermer la femme, de la cloîtrer, il est impossible pour un homme de savoir s’il est réellement le père biologique d’un enfant.

Seules des techniques toutes récentes (test ADN) permettent de le savoir.

Planter une petite graine dans le ventre d’une femme ne donne donc aucun droit SUR des enfants : l’homme ne peut affirmer que ces enfants sont issus de sa semence. Il ne peut prétendre : « Cet enfant m’appartient, j’ai des droits sur lui ! »

D’autant plus, qu’un homme plante souvent de nombreuses graines dans un grand nombre de ventres de femmes, avec ou sans leur consentement (viols).

De tous temps, les hommes ont ignorés s’ils étaient réellement le père biologique des enfants et les enfants ignoraient si l’homme qui vivait aux côtés de la mère était réellement leur père biologique. Tous faisaient « comme si », alors qu’en réalité, personne n’en savait rien, sauf la mère. Et encore, si la mère avait eu plusieurs rapports sexuels (viols ou consentis) avec des partenaires différents pendant la période de la conception, elle-même n’en savait rien.

Cette impossibilité pour un homme de savoir si c’est vraiment sa petite graine plantée dans le ventre d’une femme qui a donné naissance à un enfant prouve que le père biologique n’a pas d’importance.

C’est la raison pour laquelle certaines cultures ont choisi le lignage par la mère (cultures matrilinéaires), le seul lien biologique incontestable. Dans ces cultures, le père n’a pas d’autorité sur les enfants. La sexualité et l’autorité parentale sont dissociées.

Et comme par hasard, ces cultures matrilinéaires dans lesquelles les femmes ont un rôle important sont des cultures sans viol. Preuve, s’il en fallait, que l’inégalité que subissent les femmes dans nos sociétés patriarcale engendre le viol et la violence envers les femmes.

Voir cet article sur la matrilinéarité (le lignage passe par la mère) : Les cultures matrilinéaires : « des cultures sans viol »

Extrait de l’article : « Cette importance de la contribution maternelle n’entraîne cependant pas une essentialisation de la maternité, telle qu’elle existe en Occident. Dans ces sociétés, les mères jouent un rôle important dans la sociabilisation des enfants des deux sexes, et on ne considère pas, que les hommes devraient rompre le lien privilégié qu’ils entretiennent avec leur mère.

Un des facteurs qui puissent expliquer que les sociétés matrilinéaires soient souvent des cultures sans viol est le fait que les hommes y jouent deux rôles bien distincts dans la continuité sociale : celui de père et celui d’oncle maternel. Les pères doivent subvenir aux besoins de leurs enfants, et doivent s’en occuper, mais n’ont aucun contrôle sur eux. A l’inverse, ce sont les oncles maternels qui exercent l’autorité sur les enfants. Ainsi, les enfants d’une société matrilinéaire ont fréquemment un père, affectueux, et un oncle, autoritaire. La sexualité masculine et l’autorité sont donc dissociées en deux personnes, le père d’une part, l’oncle d’autre part. L’enfant apprend que l’homme qui est le partenaire sexuel de sa mère ne représente pas l’autorité. Ainsi, l’interaction hétérosexuelle n’est pas associée avec la dominance, comme en Occident. »…

Le biologique est dépassé

Pour l’enfant, ce sont les hommes présents à ses côtés au quotidien qui lui apportent les figures paternelles et masculines nécessaire à son développement.

Le père biologique, dont personne ne saura jamais si c’est vraiment lui, n’est pas indispensable à son développement.

D’autant plus, qu’aujourd’hui, avec les dons de sperme et les dons d’ovocytes, le biologique ne signifie plus rien en matière de conception. De nombreux enfants sont élevés par un parent qui n’est pas leur parent biologique et ils s’en portent très bien. Dans l’adoption également, l’un ou même les deux parents ne sont pas biologique(s) »…(Extrait)

http://guillaumeleroy.blogspot.com/2013/11/le-droit-de-lenfant-avoir-ses-deux.html

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 » Depuis des millénaires, les femmes élèvent seules les enfants …

L’intérêt des pères pour les enfants est apparu très récemment. De tous temps, les enfants ont été élevés par leur mère, puisque les hommes partaient à la chasse, sur la mer, à la guerre, etc. »…

En effet !

Où en serait l’Afrique, entre autres, sans les mères ?

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

Une réflexion sur « "Ces cultures matrilinéaires dans lesquelles les femmes ont un rôle important sont des cultures sans viol" »

  1. Ce n’est pas parce que l’homme partait à la chasse mais parce qu’il ignorait sa participation dans la procréation, l’homme préhistorique a ignoré pourquoi la femme était fécondée, ainsi que je l’explique dans un article de mon blog.

    http://contrelabienpensance.blog.fr/2012/08/21/mariage-et-adoption-par-des-couples-homosexuels-14584423/

    La notion de paternité n’existe pas dans la préhistoire, et la génitrice n’est pas encore la mère, elle n’est devenue mère que quand l’homme s’est su père, elle était l’accouchée, la chieuse, la fécondée, tout ce que vous voulez sauf la mère.

    Quand l’homme a compris sa participation dans la fécondation de la femme, il s’est désigné comme père et la pondeuse comme mère, et il s’est déclaré propriétaire de l’enfant, un vrai scandale car les enfants ne devraient être la propriété de personne, ni de la mère ni du père.

    Bien à vous

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