Par Marie Pezé – Sylvie Ohayon – Yves Raibaud :
… »Selon les chiffres, dune enquête sur les violences faites aux femmes en Seine-et-Marne, on saperçoit que 4% des femmes au travail, ont été violées, 4% ! Et un tiers a subi des attouchements !
…Il y a une tradition qui consiste à dire que lespace public est lespace des garçons. Là, où lon aperçoit des femmes dans lespace public, ce sont dans les parcs et les jardins denfants, parce quelles sont neutralisées par leur fonction de mère.
On va créer des équipements sportifs pour les garçons mais on va considérer que les filles nont pas à séclater, il y a une empreinte masculine dans la ville.
Et il y a une construction de lidentité masculine à travers ses lieux non-mixtes comme les stades de football, les gymnases, qui est basée sur la dévalorisation de tout ce qui est féminin. Chez les hommes on va dire : «Tu es une gonzesse, tu es un PD », cette homophobie est plutôt une « efféminophobie » puisque le problème nest pas celui des relations sexuelles mais de lapparence du féminin.
Cest typique des lieux masculins où il y a des échanges de conversations et une culture sexiste qui instrumentalisent et déshumanisent la femme et qui classent les hommes dans la hiérarchie du plus viril au moins viril…
…Selon nos études, lorsquelles se promènent dans la rue, elles sont victimes dun certain nombre dincivilités : insultes, mains baladeuses, dans les trams on retrouve ce que lon appelle les frôleurs frotteurs. Ces actes ne sont pas répertoriés comme des violences faites aux femmes mais il sagit de harcèlement permanent.
Lors de nos études, les femmes nous également fait part des problèmes quelles pouvaient rencontrer sur leur lieu de travail avec un patron insistant qui leur demandait de rester le soir ou qui voulait les emmener en week-end, les blagues cochonnes, les blagues de blonde. De même, lorsque lon fait un compliment à une femme sur sa tenue vestimentaire sur son lieu de travail, cela va la déstabiliser. Ce qui peut être de la blague, de la courtoisie ou de lhumour, peut être ressenti comme une agression sexuelle…
La biodisponibilité des hommes pour le travail est assurée par les femmes. Qui soccupe du linge ? Qui soccupe des enfants ? Qui décharge le corps de lhomme pour quil puisse travailler ? Ce sont les femmes. Les femmes prennent la sphère privée et la sphère du travail en charge
…Et le dernier élément serait de travailler sur léducation des petits garçons en ne les éduquant pas comme des petites frappes, de travailler sur les relations garçons-filles à lécole »…
http://www.atlantico.fr/decryptage/violences-faites-aux-femmes-celles-qu-on-voit-celles-qu-on-ne-voit-pas-marie-peze-sylvie-ohayon-yves-raibaud-555862.html#e6G8MvubIuO7zDOZ.99
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« Ce qui peut être de la blague, de la courtoisie ou de lhumour -orientés sexiste, crade, et sur le dos des femmes, -peuvent être ressentis comme une agression sexuelle »…
Certains n’ont toujours pas compris que les temps changent !
La « connasse ou/et blonde » n’étant plus celle que l’on CROIT: « c’est celui qui dit qui EST », affirme le dicton
Y compris les blagues racistes: le « con » c’est toujours l’étranger… CROIENT-ils, alors qu’un dicton affirme, fort justement: « c’est celui qui dit qui EST »…
Pour être certain d’obtenir un succès franc et massif, peut-être les publier dans des fans clubs de… »gros(ses) nazes » ?(l’expression n’est pas de moi)