(Pointez souris pour légende – Pastel gras non contractuel).

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» Vous ne trouverez pas ici de recettes de morale, mais seulement quelques idées que chacun puisse se construire son opinion…
… Morale religieuse
Religion et morale ont toujours été présentées de manière tellement indissociable qu’il est fréquent, même chez les grands auteurs (Voltaire, Dostoïevski ) de penser que la morale ne peut exister sans religion.
Il faut reconnaître que les religions, en particulier celles des Ecritures Saintes (judaïsme, christianisme, islam) ont proposé – il serait plus exact de dire imposé – une morale prête à l’emploi, selon laquelle, pour chaque homme, tout acte de la vie, et même toute pensée, est censé s’inscrire dans le grand livre des débits et des crédits sur lequel Dieu se basera pour un éventuel salut post mortem.
Les religions ayant réussi à faire croire que la morale leur appartenait, vivre en incroyant est souvent perçu comme un critère d’immoralité. Cette idée reçue perd sa raison d’être si l’on prend un peu de recul et si l’on examine ce qu’est réellement la morale religieuse.
Dieu joue en quelque sorte le rôle du père qui fixe les règles et qui punit. Le croyant est traité comme un enfant, pas encore doué de raison, à qui l’on « fait la morale ». Pour l’inciter à la respecter, les religions actionnent à la fois la carotte (paradis, éternité) et le bâton (purgatoire, flammes éternelles, enfer
). Le clergé joue le rôle de l’entremetteur. Si le poids du péché est trop dur, une confession, quelques prières et l’absolution permettent au croyant de dormir la conscience tranquille (et éventuellement recommencer le lendemain). Il fut un temps où l’on pouvait même acheter des indulgences.
Ce n’est pas le royaume de Dieu, mais celui de l’hypocrisie : « faire le bien dans le l’espoir de
», « ne pas faire le mal pour éviter
».
C’est une morale intangible, inadaptée, en décalage ou en contradiction avec les situations du monde d’aujourd’hui. Mais surtout, c’est une morale qui considère la vie sur Terre comme secondaire et qui prône le renoncement afin de mériter un hypothétique salut divin accessible après la mort, dans un autre monde.
Morale sans religion
L’athée, quant à lui, se passe de cette autorité supérieure pour choisir ses propres règles de vie. Il doit donc faire preuve de plus de maturité que les croyants qui s’en remettent en permanence aux Ecritures ou aux discours d’imams, du pape, de rabbins, du dalaï-lama, de prédicateurs, de gourous en tous genres…
L’athée est responsable du choix de l’éthique qui le guide et de ses actes. Sa morale n’est pas une contrainte qu’on lui impose, mais l’objectif librement accepté qu’il se fixe. Il ne peut se retrancher derrière un quelconque « Livre Sacré », ni subir la pression sociale des médias et du conformisme. Devant des sollicitations contradictoires de la société, ainsi que des groupes et sous-groupes, souvent antagonistes, qui la composent, l’athée doit déterminer sa propre réponse à la question « Que dois-je faire? ».
Il ne peut aller se confesser, ni demander pardon. Il doit vivre avec ses fautes, avec sa conscience, avec le sentiment de culpabilité, avec le remord. Dans ses choix, il n’a qu’une seule certitude, c’est qu’il peut se tromper. Dans ses actes, il sait que le pardon ne viendra pas de Dieu.
http://atheisme.free.fr/Atheisme/Morale.htm
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« l’athée doit déterminer sa propre réponse à la question « Que dois-je faire? ».
Il ne peut aller se confesser, ni demander pardon*. Il doit vivre avec ses fautes, avec sa conscience, avec le sentiment de culpabilité, avec le remord. Dans ses choix, il n’a qu’une seule certitude, c’est qu’il peut se tromper. Dans ses actes, il sait que le pardon ne viendra pas de Dieu ».
En effet !
Peut-être cela l’aide-t-il*, finalement, à faire plus attention aux …CONSEQUENCES de ses actes ?
La suite de ce texte, intelligent, provenant de http://atheisme.free.fr/Atheisme/Morale.htm
tempère un peu l’enthousiasme du commentaire précédent. Son auteur ne nie pas le libre arbitre de l’homme et sa responsabilité individuelle, mais décrit les limites de notre liberté:
« L’homme et la société
L’homme est un être doué d’une conscience, d’une pensée, d’une existence (« Je pense donc je suis »). Mais il est avant tout un animal social, grégaire, de plus en plus spécialisé, qui n’est rien sans la société ou le groupe auquel il appartient. L’humanité ne peut se concevoir comme une juxtaposition d’individus; elle ne peut s’appréhender sans la société en tant qu’entité, pour ne pas dire en tant qu’«être», avec sa complexité, ses sous-ensembles (nations, communautés, groupes, familles) et l’infinité de relations qui existent entre individus, entre individus et ses sous-ensembles, et entre ses sous-ensembles eux-mêmes.
L’homme est en permanence confronté à cette dualité. Qu’il le veuille ou non, il est à la fois individu (moi, l’unique « Je ») et membre d’une société, d’une communauté qui existait avant lui, qui continuera d’exister encore après sa mort, qui existe indépendamment de lui. Vivre, pour l’homme, c’est être en permanence confronter à deux forces puissantes et opposées:
– satisfaire ses pulsions, ses désirs d’individu ;
– répondre aux attentes de la société qui « souhaite » assurer sa stabilité, sa pérennité, parfois au détriment de l’individu, mais au bout du compte pour la survie et le développement de l’homme à travers l’humanité.
La morale, élément de régulation de la vie sociale
La morale permet la coexistence sociale. Sans elle, inévitablement, les tendances conflictuelles de l’homme vivant en groupe (agressivité, égoïsme, convoitise sexuelle ou de bien dautrui…) se manifesteraient en permanence. La vie en commun serait impossible.
La morale peut donc être perçue comme l’un des moyens de pression mis en uvre par la société pour tenter d’endiguer, de contrôler les tendances égocentriques de l’homme. L’éducation, les lois, la peur du gendarme, la justice humaine, les sanctions en cas d’infraction y contribuent aussi, de manière plus visible, plus réelle. Comme on le verra plus loin, ils ne constituent que la partie émergée de l’action de la société sur l’homme. (…)
On peut se demander si l’homme a vraiment le choix de son caractère, de son positionnement sur l’échelle qui va de l’égoïsme à l’altruisme ou à la sainteté (religieuse ou laïque?!). Les grandes tendances de la personnalité de l’homme semblent s’imposer à lui. Ces éléments constitutifs de son être se sont construits lors de son enfance, avec son passé, de son vécu psychologique, son environnement et sans doute une part de patrimoine génétique. Elles ont rendu l’homme plus ou moins perméable aux intérêts de la société et aux respects des autres. En outre, la relative constance dans le temps du caractère et de la personnalité rendent les hommes globalement prévisibles dans leurs comportements, contribuant ainsi à la stabilité de la société. (…)
Les parents, eux-mêmes conditionnés par la société (sans jugement de valeur dans cette expression), amplifient le phénomène et assurent de génération en génération, la continuité et la sauvegarde des intérêts de la société.
La conscience :
Par cette interface de l’homme avec le réel, la société agit sur l’individu par le biais des lois et des risques de punitions encourues en cas d’infraction. Tout homme est censé connaître la loi et les sanctions que peuvent entraîner ses actes.
L’éducation, l’apprentissage du civisme et de l’intérêt qu’il y a à vivre en commun, en paix, à s’entraider, à coopérer, à se respecter mutuellement font appel au bon sens et à l’intelligence de l’homme. Leur objectif est d’éclairer et éveiller sa conscience lorsqu’un de ses actes peut avoir ou a eu une conséquence néfaste pour les autres ou pour la société. Voir les citations sur l’éducation.
L’homme dispose t-il d’un libre arbitre en matière de morale?
La question de la morale présuppose le principe du libre arbitre de l’homme pour les actes sur lesquels on porte un jugement.
(…) Le libre arbitre, c’est ce qui est accepté, même si cela est contraire aux pulsions profondes, comme étant un bon compromis entre soi et la société et qui ne lui donnera lieu ni à frustration, ni à mauvaise conscience. »
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« Religion et morale ont toujours été présentées de manière tellement indissociable qu’il est fréquent, même chez les grands auteurs (Voltaire, Dostoïevski ) de penser que la morale ne peut exister sans religion. » Même les non-croyants sentent peser sur eux cette opinion.
Ainsi, les francs-maçons discutent-ils souvent de la « spiritualité laïque » et de la « morale laïque » comme s’ils fallait prouver qu’elles peuvent exister…
Les religions offrent une vision simplifiée, ordonnée et gouvernée de l’univers et de l’existence. Il n’est pas surprenant qu’elles attirent autant de monde. De surcroit, elles promettent une meilleure vie, soit ici bas comme le bouddhisme qui exige une ascèse particulière, soit dans l’au-delà, à condition de se soumettre à l’église.
Par ailleurs, les images cruelles véhiculée par la religion catholique permettent de supporter ses propres misères: en effet, peu de gens souffrent autant qu’un homme cloué sur une croix et peuvent donc se consoler par cette comparaison.
Je ne plaide par pour les religions, elles ont provoqué beaucoup de guerres et suscité trop de cruautés. Mais je n’oublie pas non plus qu’en concentrant l’énergie des masses (et les richesses produites par elles) elles ont pu développer des chef-d’ouvres d’art et d’architecture. Je peux comprendre que pour certains la religion est une aide indispensable. Tout le monde ne vit pas « beau, riche et en bonne santé » et tout le monde ne peut pas accéder à la sérénité de philosophe stoïque…
On peut ne pas aimer les religions, on peut polémiquer avec elles et combattre leurs excès, mais on ne devrait pas les mépriser. Pas seulement par respect des croyants, mais aussi parce que beaucoup d’hommes (d’humains) exceptionnels les ont suivies : au nom de quoi se hisserait-on au-dessus d’eux ?
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« On peut ne pas aimer les religions, on peut polémiquer avec elles et combattre leurs excès, mais on ne devrait pas les mépriser. Pas seulement par respect des croyants, mais aussi parce que beaucoup d’hommes (d’humains) exceptionnels les ont suivies : au nom de quoi se hisserait-on au-dessus d’eux ? »
En ce qui ME concerne, je méprise les religions pour les dégâts collatéraux engendrés dans la vie des nanas (injustices/mépris/dévalorisations misogynes existentielles/ domination/soumission, violences ignobles, viols, meurtres…)
Mais je pense que la FOI de chacun est respectable
« mais aussi parce que beaucoup d’hommes (d’humains) exceptionnels les ont suivies : au nom de quoi se hisserait-on au-dessus d’eux ? »
Au nom du RESPECT absolu de…l’INTEGRITE(!) des femmes, peut-être ?
JE, MOI, Tingy, pense qu’un « humain exceptionnel », DOIT stigmatiser et dénoncer les « dégâts collatéraux » trop souvent ignobles et…inhumains de SA religion
Dieu (s’il existe), n’a rien à voir avec toutes ces religions qui se réclament de lui et qui commettent le sacrilège suprême de…parler en SON nom(!) pour pourrir la vie de millions de femmes dans le monde
Ce n’est QUE mon opinion, pas la/une « vérité », hahaha ! 😉
PS- J’apprécie infiniment vos commentaires… argumentés(!), dépourvus…d’insultes crades 😉 (Fréquents, sur blog.fr).
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P.S. Par rapport à ma réflexion ci-dessus sur les religions, faut-il préciser qu’elles ne sont pas toutes aussi belliqueuses les unes que les autres, ni ne génèrent la cruauté au même degré? Si les unes sacrifient un être par an, le plus souvent longuement préparé pour accepter son rôle de victime expiatoire, et d’autres brûlent haineusement des centaines de femmes pour « sorcellerie », ce n’est évidemment pas la même chose. Je n’accepte ni l’une ni l’autre de ces démarches, mais elles ne provoquent pas les mêmes dégâts.
Cependant, les défenseurs de la laïcité (dont je suis) ne réalisent pas souvent qu’en matière de guerres suscitées et de souffrances engendrées par elles, les Royautés, Républiques et autres organisations similaires n’ont parfois, assez souvent, rien à envier aux églises – ou si vous préférez, à des églises. Elles ne s’occupent pas non plus toujours à combattre l’obscurantisme et à promouvoir la lumière du savoir…
Les saints qui aimeraient transformer les hommes en anges, les philosophes et autres penseurs cherchant la sagesse et la sérénité, les politiciens qui rêvent bâtir une « société idéale », les francs-maçons qui veulent « humaniser l’homme par l’homme » ont encore beaucoup de pain sur la planche.
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« Les saints qui aimeraient transformer les hommes en anges, les philosophes et autres penseurs cherchant la sagesse et la sérénité, les politiciens qui rêvent bâtir une « société idéale », les francs-maçons qui veulent « humaniser l’homme par l’homme » ont encore beaucoup de pain sur la planche. »
En effet !
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Vous avez écrit:
« Dieu (s’il existe), n’a rien à voir avec toutes ces religions qui se réclament de lui et qui commettent le sacrilège suprême de…parler en SON nom(!) pour pourrir la vie de millions de femmes dans le monde ».
Woody Allen l’a dit plus crument: « Dieu, je n’y crois pas. S’il existe, j’attends ses excuses. »
Vous avez aussi écrit:
« JE, MOI, Tingy, pense qu’un « humain exceptionnel », DOIT stigmatiser et dénoncer les « dégâts collatéraux » trop souvent ignobles et…inhumains de SA religion. »
Oui, et certains l’ont fait. D’autres n’ont pas réalisé que leur religion provoquait des « dégâts collatéraux ». Ils auraient dû, mais était-ce si évident? Sur un autre plan, pendant des siècles on a trouvé l’esclavage tellement normal que peut-être même les esclaves partageaient cette opinion… L’esclavage a été aboli quand il a cessé d’être économiquement avantageux. (La situation des femmes a commencé à s’améliorer grâce aux efforts de femmes (et d’hommes) admirables comme Olympe de Gouges, mais n’ont-ils pas été entendus parce qu’aujourd’hui l’« esclavage » des femmes ne correspond plus aux nécessités de nos sosciétés ?)
On a du mal à comprendre la misère que l’on n’a pas connue. Comme nous sommes tous bien au chaud devant nos ordinateurs, puis-je illustrer par une blague cette difficulté à se mettre dans la peau des souffrants ?
Un mendiant supplie une dame:
– Une petite pièce, s.v.p. Cela fait trois jours que je n’ai pas mangé ! »
– Oh, mon brave, si j’avais votre volonté!
Mais pardonnez-moi de vous éloigner de l’objet de votre action. Vous ne vous êtes pas engagée à faire un procès à ceux qui ont contribué et continuent à contribuer à loppression des femmes. (Sinon je serais tenté de citer Stanislaw Jerzy Lec : « Ne mettez pas tout dans le même sac, vous n’arriverez pas à le soulever ».) Votre priorité est de faire cesser cet état de choses. Lors d’une discussion on peut peser les « pour » et les « contre », mais dans l’action on n’a pas toujours le loisir, ni intérêt, de réfléchir sur les nuances.
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