La coutume appelée swara en pachtoune ? «Cest encore une tradition, explique-t-elle, mais je crois que les gens commencent à comprendre quen réalité, cest un crime.» (« Samar Minallah.)
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Par Adriana Carranca:
» …Nazia, 5 ans, a été amenée devant la jirga, exhibée comme un objet devant le cercle dhommes et examinée par le futur mari, en droit de décider si elle lui convenait ou pas. Nazia se souvient des hommes qui fixaient ses yeux marron et profonds, ses longs cheveux noirs lhumiliation de cette scène est si amèrement gravée dans sa mémoire quelle peut à peine finir sa phrase avant de fondre en larmes.
Les hommes de sa famille ont protesté, en vain, avançant quelle était trop jeune pour être mariée. La jirga prit une décision rare et admit que la petite ne devait pas être remise immédiatement. Le mari exigeant devrait attendre et cest aussi ce que fait Nazia. Même lorsquelle est avec les femmes de la maison, elle porte un tchador noir jusquaux pieds, comme si un homme pouvait de nouveau faire irruption par cette porte. Je lui demande si elle sait à quel point elle est jolie, mais cela ne fait quaggraver les choses. Nazia a peur dêtre belle, car cela implique dêtre désirée par cet homme.
Lidée de grandir la terrifie. Ses parents ont réussi à repousser la destinée de leur fille mais plus pour très longtemps, certainement pas après ses 14 ans. La plupart des jeunes mariées sont déjà enceintes à cet âge-là »…
Samar Minallah:
Lors dune de ces affaires, Samar contacta la jirga avant quelle ne débute. Voilée de façon appropriée, elle pénétra dans le cercle dhommes, un Coran à la main. «Je suis certaine que vous savez que le Coran dit quil est anti-islamique de donner des filles en compensation», les sermonna-t-elle.
Une heure et demie plus tard, la jirga annonça quelle ne prendrait pas la fillette…
Samar sappuie sur un réseau de journalistes et dactivistes locaux, comme Khaliq, pour linformer sur les affaires de swara. Elle compte aussi sur quelques policiers de la région pour bloquer les affaires qui sannoncent ».
(Extrait)…
(Adriana Carranca écrit sur les conflits, la religion, les droits de l’homme et particulièrement la situation des femmes.Traduit par Bérengère Viennot).
http://www.slate.fr/story/76088/pakistan-filles-malala
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La coutume appelée swara en pachtoune ? «Cest encore une tradition, explique-t-elle, mais je crois que les gens commencent à comprendre quen réalité, cest un crime.»
Un crime contre l’humanité !!!