(Photo non cotractuelle: pointez souris pour légende).
——————–
« Pour émanciper les femmes, la Suède incite les pères à être plus présent à la maison »
——————–
AFP –
» Dans un parc du centre de Stockholm, un oeil attentif posé sur sa fille Alma endormie dans sa poussette, Anders Weide, la trentaine, attend sur un banc un ami parti changer son fils.
Dans la capitale suédoise comme ailleurs dans le pays, limage nétonne personne.
« Cest très important de voir des pères se promener en ville avec des poussettes, ça donne lexemple », explique Lars Plantin, sociologue à lUniversité de Malmö (Sud), spécialiste des questions de parentalité.
Une multitude détudes sociologiques montrent que les pères suédois sont plus impliqués que les autres dans la vie quotidienne et les travaux ménagers, relève-t-il.
Déposer et chercher les enfants à lécole, les accompagner à diverses activités mais aussi panser les bobos, rester à la maison pour les soigner lorsquils sont malades et préparer les repas : les pères suédois ne rechignent à aucune tâche et investissent des terrains traditionnellement réservés aux femmes.
Depuis 2011, un magazine, simplement baptisé Pappa, est consacré aux hommes qui « aspirent à accorder du temps à leurs enfants ». Au plus haut niveau, le Premier ministre Fredrik Reinfeldt na jamais caché sa passion pour laspirateur. Son ex-femme, Filippa, a gravi les échelons en politique en même temps que lui. Ils sont parents de trois enfants.
En cas de séparation, les parents sont sur un pied dégalité face aux enfants depuis 1976. « Lidée qui prévaut est que lenfant va bien quand il a de bonnes relations avec ses deux parents, ce quencourage le partage de la responsabilité légale », indique Anna Singer, professeur de droit civil à lUniversité dUppsala.
« Le système encourage les pères à prendre leurs responsabilités, il a éduqué les citoyens », se félicite-t-elle.
« La parité est une condition pour que la Suède aille de lavant. Ce nest pas une question exclusivement idéologique, mais économique aussi », estime M. Plantin.
Les enfants peuvent être pris en charge en collectivité dès lâge dun an pour un prix modique. Car le pays estime quil « na pas les moyens de laisser la moitié de sa population en marge du marché du travail. Il ne sagit pas de laisser les hommes à la maison mais de faire travailler plus de femmes », précise M. Plantin.
Daprès Eurostat, le taux dactivité des femmes est en Suède le plus élevé de lUE, avec 77,2% en 2011.
La Suède a encore pourtant des progrès à faire dans légalité au travail. Selon linstitut statistique national (SCB), si 82% des enfants ont deux parents qui travaillent, les femmes ne sont que 42% à travailler à temps plein, contre 74% des hommes.
Quant au symbole même de la politique paritaire, le généreux congé parental de 16 mois (au total pour les deux parents), les mères en prennent plus de 75%.
En 1974, quand il a été instauré, elles en raflaient 99,5%. Lintroduction en 1995 dun mois réservé à lautre parent, autrement dit le père, a forcé les hommes à sinvestir. En 2002, un deuxième mois leur a été réservé. Aucune excuse pour le père qui nen profite pas : il a jusquaux huit ans de son enfant.
« On est dans la bonne direction mais ça va trop lentement », estime Ulrika Haggström, chargée de mission au syndicat des cadres, TCO. Selon elle, au moins trois mois devraient être réservés au père.
Passer du temps avec sa fille, dont il soccupe depuis janvier, est « naturel » pour M. Weide.
« Jaurais loupé la relation que jai avec Alma si je ne lavais pas fait. Nous sommes plus soudés comme famille », affirme cet infirmier, que son employeur laissera reprendre le travail en septembre.
Lentourage professionnel nest pas toujours aussi compréhensif. « Mes collègues, surtout les hommes, nont pas bien compris », confie Set Moklint, 31 ans, opérateur dans un centre dappels durgence.
Il apprécie le coup de pouce économique de la Sécu, qui verse un bonus aux parents qui partagent équitablement le congé, pendant toute sa durée. « Ça nous fait 120 euros chacun par mois en plus. On laurait fait sans ça, mais ça aide ! », dit-il.
Selon Lotta Persson, analyste à SCB, limplication des pères explique aussi le fort taux de fécondité de la Suède. En 2011, avec 1,9 enfant par enfant, le royaume scandinave se place juste derrière lIrlande et la France dans les statistiques dEurostat. »
***************************************************************************
« Il ne sagit pas de laisser les hommes à la maison mais de faire travailler plus de femmes » précise M. Plantin.
Ou autrement dit: il ne s’agit plus de condamner, d’office, les femmes à la maison, pour qu’elles se tapent les pénibles et récurrents travaux ménagers ainsi que les soins harassants aux enfants ?
Tous les DEUX ont un JOB
Et tous les DEUX partagent… TOUTES les corvées à la maison !
Avantage certain pour le mec qui ne ressemblera plus (ou ne fera plus semblant), à une poule devant une brosse à dents, dès qu’il faudra retrouver… SEUL ses chaussettes
Avantage pour la nana qui ne se croira plus être… la responsable de TOUT, à la maison
Ni dépourvue de TOUT pour elle et ses petits éventuels, si son mec la quittait un jour, ou s’il lui arrivait de décéder