Publié par joellepalmieri :
… « Un lien certain existe entre ces considérations historiques et mon dernier livre qui sappelle « Le sexocide des sorcières ».
Je veux souligner comment ce quon a appelé la chasse aux sorcières, qui a duré deux siècles, les siècles de Renaissance et dâge classique, et non de Moyen Age comme le croit le public, représente un lien direct avec un très ancien complexe du patriarcat : le rêve du monde sans femmes. De ceci est né un plan institutionnel, qui évidement na jamais pu sinstaurer mais qui senracine déjà en Grèce où certains poètes se lamentent de penser quil faut passer par une femme pour avoir des fils
Il existe un vieux phantasme de labsence de lautre, dun univers qui serait le même, la culture du » logos « , ce que jappelle la culture du » phallo logos « . Lautre, cest la femme, et lautre a quelque chose de tellement insupportable quon rêve de le voir disparaître, bien quon soit bien obligé daccepter quil soit là. Cest ce vieux phantasme qui est à lorigine de ces deux siècles de massacres absolument insensés, plus que délirants, qui ont dabord consisté en une extermination des sorcières et ensuite, plus simplement des femmes elles-mêmes. Les deux grands inquisiteurs ont publié « les sorciers sont peu de chose ». Ça signifie quoi ? Nous seuls (les hommes) sommes les véritables croyants. Toute femme est, à lorigine, une sorcière et tout le féminin doit être éliminé.
Dans larchevêché de Trèves, les femmes étaient mises à mort à partir de lâge de sept ans, et sur cette rive, la rive droite du Rhin, les hommes se plaignaient davoir à traverser des pays et des pays pour arriver à trouver une épouse
Il sagit là dun véritable désir de mort qui se concrétise non pas pour une chasse à, mais par une extermination de, cest-à-dire un génocide, un génocide de quoi ? Un génocide du sexe. On voit dailleurs réapparaître ce phénomène, à lheure actuelle dans les pays intégristes, et en particulier chez les Islamistes. Dans ces pays, il ne sagit même plus de parler des femmes comme de sorcières, mais de pécheresses, de tentatrices, dorganes de Satan. Le mot Satan est tout à fait utilisé par les Talibans et les Mollahs : toute femme est susceptible dêtre une tentation de péché, donc le féminin doit être complètement éradiqué. Jai volontairement fait publier en appendice de mon livre, les quinze commandements des Talibans.
Jai introduit en 71 le mot » phallocrate » dans la langue française, je voudrais bien quaujourdhui celui de » sexocide » y soit également reconnu »…
… »Françoise dEaubonne, écrivaine, libertaire et féministe de la première heure, est de toutes les luttes. La résistance, la guerre dAlgérie, la lutte pour la contraception et lavortement, puis contre les intégrismes, cette femme na de cesse de dénoncer les expressions de la phallocratie (mot quelle a créé). Agée aujourdhui de 79 ans, elle entre en guerre pour dénoncer le sexocide des sorcières et demande amende honorable au Pape »..
(Extrait.
http://joellepalmieri.wordpress.com/2012/12/21/francoise-deaubonne-la-rebelle/
*************************************************************************
« Dans larchevêché de Trèves, les femmes étaient mises à mort à partir de lâge de sept ans, et sur cette rive, la rive droite du Rhin, les hommes se plaignaient davoir à traverser des pays et des pays pour arriver à trouver une épouse »
Et ce sont des femmes qui sont les courroies de transmission les plus zélées de l’Église !
Ameeeeen ………………….
« il ne sagit même plus de parler des femmes comme de sorcières, mais de pécheresses, de tentatrices, dorganes de Satan… »
Je ne suis pas expert, mais il me semble que les « sorcières » étaient accusées de cela aussi, ou peu s’en faut. Il arrivait qu’elles soient accusées de forniquer avec les démons, c’est pas mal non plus dans le genre !
Je me suis procuré un livre sur le sujet mais, dommage, je n’ai pas encore eu le temps de le lire.
J’aimeJ’aime