Le mythe du matriarcat…ou bien son évidence ?

Com de CYRANOO17 (voir ci-contre en anglais).

 » Le mythe du matriarcat

Cette interprétation de la préhistoire est devenue l’orthodoxie indiscutable dans certaines branches de la théorie féministe et, à partir de là, s’est répandu dans d’autres disciplines et la conscience générale. En réaction aux éléments dominés par les hommes d’une grande religion occidentale traditionnelle, l’idée d’un ancien matriarcat avec une ‘Déesse’ qui, a réuni tous les habitants dans la paix, l’unité et la tranquillité est très stimulante et attrayante. Les librairies du New Age ont des étagères de livres sur «la Déesse» et de nombreuses religions modernes comme la Wicca et d’autres formes de néo-paganisme sont consacrés à cette idée et à ses implications.

Certaines féministes modernes, cependant, sont assez au fait de l’évidence actuelle et de la façon dont cet ensemble d’idées modernes est né, pour savoir qu’elle est fondée sur des bases de preuves très fragiles.

La refonte de cette idée au sein du féminisme est le mieux résumé dans Le Mythe du Patriarcat matriarcal: Pourquoi un passé inventé ne déboucherait-il pas sur un futur, par Cynthia Eller. Féministe et universitaire spécialisée dans les femmes et la religion, Eller étudie l’origine du mythe moderne du «matriarcat néolithique» et les éléments de preuve sur lesquels elle se fonde. Elle trouve ce concept profondément erroné et fondé sur des preuves incertaines et mal interprétées et des conclusions présumées, en grande partie motivés par l’idéologie.

Comme Eller et de nombreux spécialistes préhistoriques récents le montrent clairement, des conclusions sur la religion néolithique et l’âge du bronze sont toujours appellées à être hautement spéculatives. Étant donné que nous n’avons pas de sources écrites ou toutes autres sources d’informations claires, on se retrouve avec des artefacts archéologiques. L’interprétation des objets pour former des conclusions sur quelque chose d’aussi éphémère que des idées religieuses est quelque chose d’à peu près incertain à obtenir et c’est quelque chose que les archéologues ont tendance à éviter.

Eller, cependant, examine les éléments de preuve et les compare aux déclarations faites par les féministes qui croient en l’idée du matriarcat néolithique. Elle souligne que l’accent mis sur des figures féminines trouvées dans les sites néolithiques n’est pas fondée. Il existe une hypothèse que ces sculptures sont des «déesses» ou des «figures de la déesse. Nous avons en fait aucune idée de ce qu’ils sont. Rares sont celles trouvées dans tout type de contexte religieux (c’est à dire un temple, un lieu sacré ou associées avec des offrandes) et elles pourraient tout aussi bien être autre chose – de l’art, des jouets pour enfants, des portraits, des gribouillis, figures votivesmédicales ou même la pornographie de l’âge de pierre. Eller fait également remarquer que, même si il y a beaucoup de représentations artistiques de l’homme du Néolithique qui sont clairement féminin, il ya beaucoup d’autres qui sont clairement masculins. Et, plus important encore, il y en a de plus nombreuses qui n’ont pas d’attribution claire du tout, entre les sexes. Se concentrer uniquement sur les figures féminines occulte les autres et prend alors en compte l’axe de la Déesse, la société matriarcale arguant d’éléments de preuve très sélective et aléatoire.

Il y a d’autres problèmes avec la théorie standard du «féminisme matriarcal». Il est souvent affirmé qu’il n’y a aucune preuve de la guerre dans ces sociétés néolithiques supposément idylliques. Le problème avec cette hypothèse c’est que la guerre laisse rarement beaucoup de trace dans un document archéologique, en particulier dans une période où les armes seraient habituellement fabriqués avec des substances périssables plutôt qu’avec du métal (massues de guerre, par exemple) et où avec des armes offensives confondues avec des armes de chasse (par exemple, des pointes de flèches en silex et des lances). Malgré cela, il y a des preuves de conflit et de guerre dans la société néolithique. Les casse-tête sont des preuves de la guerre, depuis masses sont presque inutiles comme armes de chasse. Et de vaste, complexes constamment maintenus au néolithique consistant en murailles et fossés en forme de V montrent que la guerre existait bien avant l’âge du bronze.

Aussi attrayante que peut être l’idée d’une société d’«adorateurs d’une déesse matriarcale » préhistoire, néolithique, pour la pensée moderne, la preuve d’une telle chose est fragile et son interprétation est souvent davantage motivée par une politique d’idéologie sexuelle moderne plutôt que par l’analyse convaincante. » (Traduction non exhaustive de google)

http://www.historyversusthedavincicode.com/chaptertwentyeight.htm#matmyth

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Heu…Moi je crois dur comme fer

A la réalité de cette société primitive et à celle de sa Déesse, hahaha !

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

3 réflexions sur « Le mythe du matriarcat…ou bien son évidence ? »

  1. Les deux sont intimement liés…

    Si l’on accepte le principe ou l’idée d’une Divinité avec un vagin, (et un clitoris…..) le phallus en prend un sacré coup derrière les deux oreilles… il trébuche et s’emmêle les pieds dans le tapis…
    l’excision devient un crime inacceptable, inconcevable

    La sociologie est la conséquence d’une éthique et d’une spiritualité…
    Le sexe de la Divinité influe sur le mode de penser, de vivre, d’aimer…

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