Mois : novembre 2012

By Sylvia Poggioli- 23 novembre 2012 :

« Un rapport de l’ONU sur la violence domestique en Italie publié en Juin, a tiré la sonnette d’alarme, affirmant que c’est la forme la plus répandue de la violence et affecte les femmes à travers le pays »… »Il reste aussi largement invisible. On estime que plus de 90 pour cent des victimes de violence conjugale ne signalent pas les cas à la police »…

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 » Déjà cette année, 105 femmes en Italie ont été tuées par leur mari ou leur petit ami – actuels ou anciens.

Vanessa Scialfa, 29 ans, a été tuée par son partenaire en Sicile. Alessia Francesca Simonetta, 25 ans, était enceinte quand elle a été poignardée à mort par son petit ami à Milan. Carmella Petrucci, 17 ans, a été poignardé à la gorge alors qu’elle tentait de défendre sa sœur, de son ex-petit ami.

L’inspecteur de police Francesca Monaldi, qui dirige l’unité des crimes de genre à Rome, affirme que les noms de villes changent, mais les histoires sont très similaires.

« Les meurtres de femmes ont lieu la plupart du temps au sein de la famille, et surtout de la part des ex-maris ou petits amis. Ils traversent aussi les frontières de classe et sont perpétrés aussi bien dans les familles riches que dans les pauvres», dit Monaldi.

Crimes invisibles

Un rapport de l’ONU sur la violence domestique en Italie publié en Juin tiré la sonnette d’alarme, affirmant que c’est la forme la plus répandue de la violence et affecte les femmes à travers le pays.

Il reste aussi largement invisible. On estime que plus de 90 pour cent des victimes de violence conjugale ne signalent pas les cas à la police.

Un abri pour femmes battues à Rome est le nouveau domicile de Anna Maria, 47 ans. Il a fallu à cette femme de classe moyenne de Naples, 29 ans pour trouver le courage d’échapper à un mariage violent et abusif.

«Au début, je devais me dire que c’était mon destin, ma mission. Vous devez incliner votre tête et le supporter», dit Anna Maria.

Du jour où elle a été mariée, Anna Maria a été face aux abus. Son mari l’a battue à plusieurs reprises et l’a forcée à travailler dans les champs. Elle dit qu’elle a enduré pour l’amour de ses enfants, et elle n’avait nulle part où aller.

Elle a pu quitter cet homme quand ses enfants ont été élevés et l’ont encouragée à chercher, enfin, une vie qui lui est propre.

« Je demande instamment à toutes les femmes, de tirer la sonnette d’alarme en premier lieu, crier à l’aide, et de ne jamais dire:« Demain est un autre jour et peut-être le soleil brillera, « dit Anna Maria. «Non, ces hommes sont tout simplement violents. C’est tout. La violence n’est pas votre destin. Si vous attendez, il pourrait être trop tard. »

Résistance culturelle

Jusqu’à il ya quelques décennies, les meurtres de femmes par leur partenaire ont été traités comme des crimes passionnels en Italie. Les auteurs ont souvent été acquitté. Le viol est devenu un crime il y a seulement 15 ans.

Le rapport de l’ONU sur l’Italie déclare que les stéréotypes sont profondéments enracinés, et les femmes portent un lourd fardeau en termes de soins des ménages, tandis que les contributions des hommes italiens à des tâches domestiques sont parmi les plus bas au monde.

Le rapport analyse le traitement des femmes à la télévision, où la plupart ont rarement l’occasion de s’exprimer. En 2006, seulement 2 pour cent des femmes à la télévision étaient liées à des questions d’engagement social et de professionnalisme.

Lorella Zanardo cinéaste affirme que les femmes sur le petit écran sont généralement associés avec le sexe, mode et beauté.

«C’était vraiment une sorte d’exploitation des corps, sans apporter l’émancipation», dit-Zanardo.

Zanardo pense que l’augmentation du «féminicide» en Italie est le dernier sursaut d’une société patriarcale incapable de faire face avec le sentiment croissant des femmes au sujet de leur propre indépendance, de leur autonomie et de leur identité »…(Extrait)

http://www.npr.org/2012/11/23/165658673/italian-women-call-for-action-against-femicide?sc=tw

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Constat accablant

Un de plus.

Au SUIVANT !!!