AFP (lyon)
… » Une femme a été condamnée jeudi à Lyon à dix ans de réclusion pour avoir provoqué la mort de son compagnon, un « homme battu », lors dune violente querelle en novembre 2008, avant de cacher son corps dans son salon, dans un congélateur, à côté duquel elle a vécu 21 mois.
Les jurés des assises du Rhône se sont montrés plus cléments que lavocat général, Christian Roussel, qui avait requis 12 ans de réclusion criminelle à lencontre de Guylaine Collober, 53 ans, décrite comme une femme « jalouse et dominatrice » et un « tyran domestique qui se transforme en meurtrière ».
« On parle toujours de femmes battues, mais la particularité de ce procès cest quici cest un homme », a déclaré dans son court réquisitoire Christian Roussel.
« Vous nêtes pas une victime des hommes, vous êtes un bourreau. On est dans un cadre de violences habituelles et de privation de soins », a-t-il poursuivi, rappelant que nombre de témoins avaient fréquemment vu la victime avec « des traces de coups et de blessures » et des « signes de maltraitance ».
Tour à tour éplorée ou pugnace lors des deux jours et demi de procès, laccusée, petite femme séduisante, aux longs cheveux poivre et sel, na pas nié la violence de sa « relation tumultueuse » avec cet ancien restaurateur de 20 ans son aîné. Mais, a-t-elle assuré, il sagissait de « coups réciproques », ce que conteste la famille du défunt pour qui cétait une « bonne pâte avec le coeur sur la main ».
« Elle a assis une domination complète sur la victime » qui sest toujours tue dans « le mutisme de lhomme humilié », contraint de couper les ponts avec sa famille, a-t-il dit.
Secouée de sanglots, laccusée avait raconté comment le soir du 9 novembre 2008, son compagnon lui avait « mis une gifle » car elle voulait le quitter et quelle avait répondu avec « un ou deux coups de poing » dans le plexus avant dentendre un « craquement ».
Souffrant de graves problèmes cardiaques, le septuagénaire avait succombé peu après. Lautopsie révélera un fracture avec hémorragie pulmonaire mais aucune lésion létale, doù la requalification du chef en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
« Il ny a pas dappel à la police. Vous avez uniquement pensé à faire disparaître le corps », a lancé lavocat général faisant allusion à lappel téléphonique de laccusée à son demi-frère, à qui elle avait demandé de découper le cadavre et louer un camion réfrigéré. Ce quil avait refusé, incrédule.
Renonçant à se suicider, elle sétait alors fait livrer un congélateur dans son salon, dans lequel elle avait enfoui le cadavre sous des victuailles, après lavoir lavé à leau de javel.
« Si votre fille navait pas contacté la police », en août 2010, « je me demande si le corps aurait été découvert », a poursuivi le magistrat, alors que laccusée assure quelle comptait se dénoncer.
Mais pour son avocat, Me Yves Sauvayre, reprenant les termes dun psychiatre, si elle a agi ainsi cest parce que « la disparition de son compagnon nétait pas possible à accepter ».
« Elle reste parce quil y a eu un huis-clos particulier et que tant quil est dans ce cercueil, les choses sarrêtent », a-t-il plaidé, estimant que son appel à son frère, « cest pour commencer à semer les cailloux » conduisant à la découverte du corps.
Jugeant « excessive » la sanction requise, il a demandé à la cour une « dynamique despoir » pour sa cliente marquée par une « enfance délirante et bancale ».
Mais pour lavocat des parties civiles, Me Jean-Marie Perinetti, si laccusée « manipulatrice, affabulatrice et dénuée daffect » a laissé le corps dans le congélateur cest simplement « quelle a pas pu sen débarrasser ».
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Je n’aurais pas l’indécence de demander:
« Pourquoi n’est-il pas parti de chez lui, puisqu’il était régulièrement battu ?
Comme on le fait trop souvent concernant les nanas battues
Sous-entendant qu’elles AIMENT ça !!!!