Amérique centrale:
Le « féminicide » … -par Francesca Gargallo
… « Elle avait 23 ans, avait fait des études secondaires et était manager dans une maquila [1]. Elle venait davoir 39 ans et travaillait dans la police. Elle était lune des vingt jeunes filles qui ont été retrouvées démembrées à lintérieur dun tonneau. Elle avait 18 ans et vendait des produits cosmétiques pendant les vacances pour financer ses études. Cétait une fille de bonne famille. Elle était célibataire. Elle était mariée et soccupait de ses trois enfants. Cétait des militantes qui animaient des ateliers sur la violence intra-familiale. Ou bien elles étaient professeurs, paysannes, dirigeantes syndicales, employées de maison, commerçantes ou encore exerçaient des professions libérales. Elles ont toutes été assassinées entre 2001 et mai 2005 : 1 780 au Guatemala, 462 au Honduras, 117 au Costa Rica, environ cinq par mois au Salvador. Les données sont inexistantes au Panama, à Belize et au Nicaragua car une façon dempêcher que justice soit faite est de ne pas reconnaître le délit. Il ny a que des indicateurs. Au Nicaragua, par exemple, un cas de mauvais traitement au sein de la famille a lieu toutes les dix minutes : en 2003, 51.000 jeunes filles et femmes ont été victimes dabus dans un pays qui compte cinq millions quatre cent mille habitants, dont 79% sont pauvres. Au Panama, en 2004, lAlliance du mouvement des femmes sest organisée face à laugmentation des féminicides et, daprès la féministe et philosophe Urania Ungo, « face à lindifférence et la négligence des pouvoirs publics »…
http://risal.collectifs.net/spip.php?article1541
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A lire absolument !!!