Com de farica sur mon post du 15. mai, 2009(!): » Au-delà des races: Talisma Nasreen est une résistante pour les droits des femmes »
farica (Visiteur)
mercredi, 28. mars, 2012 @ 13:04:35
« trop cool le truc: moi j’avais un travail pour l’ecole sur la resistance de taslima nasreen »
———————
Site toogezer:
» Taslima Nasreen : une résistante pour le droit des femmes
Pour avoir dit haut et fort dans son pays, le Bangladesh, que les femmes ont droit à la justice et à légalité, Taslima Nasreen a risqué sa vie. Aujourdhui, toujours menacée de mort, elle est un symbole de la résistance des femmes persécutées au nom de la religion.
Taslima Nasreen est née en 1962, dans une petite ville située à lest du Bangladesh, dans une famille musulmane, aisée et cultivée. Dès son plus jeune âge, la jeune femme a déjà « fortement le sentiment de limportance de lutter contre loppression ». Alors quelle se destine à la gynécologie et obtient son diplôme en 1984, la jeune femme profite de sa passion pour la littérature et plus particulièrement la poésie pour aider les femmes à comprendre pourquoi elles sont opprimées et pourquoi elles doivent se battre.
Son talent est rapidement reconnu et lécrivaine publie dans de nombreuses revues littéraires avant de connaître son premier grand succès en 1989 avec Nirbashito Bahire Ontore. Les journaux bangladais lui proposent alors décrire régulièrement dans leurs colonnes. Cest ainsi que, dans les années 90, Taslima Nasreen profite de ces tribunes régulières pour dénoncer le sort des femmes asservies dans son pays. Dans un style direct et assumé, cette gynécologue divorcée, féministe et athée nhésite pas à critiquer la religion, les traditions, loppression culturelle et la discrimination dont sont victimes les femmes de son pays. Certains la soutiennent dans son combat, dautres la détestent. À tel point quen 1991, les premières menaces de mort à son égard sont proférées. On lui reproche de diffuser des idées blasphématoires et dheurter la sensibilité religieuse dune partie de la population.
Elle continue pourtant dêtre soutenue par de nombreux écrivains et reçoit en 1992, en Inde, le prix Ananda pour son ouvrage Nirbachito Kola. Elle profite de ce voyage pour demander aux autorités indiennes de lui prolonger son visa pour quelle puisse y rester et vivre en sécurité. « Mais le gouvernement indien ne ma pas autorisée à rester », raconte telle dans une interview au Monde en 2005. « Quand je suis allée chercher le prix Ananda, ils ont refusé de prolonger mon visa. Jai dû être protégée par la police.»
Début de lexil
La publication en 1993 de Lajja (La honte), son premier roman dans lequel elle décrit les atrocités perpétrées par les fondamentalistes musulmans à lencontre des minorités hindoues, fini de faire basculer sa vie en enfer. Le roman est censuré et interdit de publication pour « incitation à la haine interconfessionnelle », certains vont même jusquà brûler son effigie et ses livres en public. Une Fatwa (ordonnance religieuse), promulguée par un groupe dextrémistes islamiques appellent « au meurtre de limpie », sa tête est mise à prix. Quelques mois plus tard, des dizaines de milliers de personnes descendent dans les rues pour scander « À mort Nasreen ». Contrainte de vivre recluse le gouvernement lui ayant confisqué son passeport et de cesser son activité professionnelle, la romancière reçoit le soutien de la communauté internationale et de défenseurs des droits de lHomme. Elle est finalement autorisée à quitter le Bangladesh pour trouver refuge en Suède. « Je ne voulais pas quitter mon pays, on ma forcée à partir, on ma jetée dehors », confie-t-elle en 2003 à Amnesty International.
En dates
1962: naissance à Mymensingh, petite ville située à lest du Bangladesh
1992: Prix Ananda
1993: publication de Lajja (La honte), son premier roman
1994: Prix Sakharov
Taslima Nasrenn a aujourdhui 45 ans, et cela fait quatorze ans quelle ne peut plus rentrer dans son pays. En exil, elle a publié vingt huit livres dont cinq ont été interdits par le gouvernement bangladais pour nourrir son combat pour les femmes. « Même si la plupart des femmes sont analphabètes [au Bangladesh, NDLR] et ne peuvent pas lire ce que jécris, celles qui sont instruites, elles, le peuvent », rappelle Tasliman Nasreen à Amnesty International en 2003. « Si elles prennent conscience de leur aliénation, elles transmettront ce message aux femmes pauvres et analphabètes et le mouvement se renforcera. Je pense que la résistance est essentielle. On ne peut pas lutter contre les intégristes en les lapidant comme ils nous lapident. Il faut donc avant tout changer les lois, parce que les lois elles-mêmes nuisent aux femmes ; ce sont des lois religieuses qui donnent leur pouvoir aux intégristes. Sil y avait égalité des hommes et des femmes devant la loi, on pourrait punir les intégristes lorsquils commettent des crimes contre les femmes. » Mais Taslima Nasreen espère pouvoir rentrer chez elle car, pour elle, le combat doit se mener de lintérieur. « Je ne pense pas que lon puisse vraiment aider ces femmes de lextérieur, le changement doit venir de leur propre prise de conscience et un mouvement doit se développer à lintérieur même du pays. Tout ce que lon peut faire, cest écrire ou informer les gens de ce qui se passe ».
Après avoir été violemment prise à partie en août dernier en Inde, où elle résidait depuis 3 ans, par des activistes dun parti musulman, la romancière a du quitter le pays. Où vit-elle aujourdhui ? « Aussi incroyable que celui puisse paraître, je ne sais pas répondre à cette question pourtant si simple apparemment » écrit-elle dans une lettre adressée en décembre 2007 à Antoinette Fouque, Présidente de lAlliance des femmes pour la démocratie. « On croira ce que lon veut, mais je suis absolument incapable dy répondre. Tout comme à la question de savoir comment je vais. Parfois il me semble que je ne sais même plus si jexiste. Je suis une morte-vivante : anesthésiée, privée du plaisir dexister et de vivre, incapable de sortir de ma chambre où je me tiens cloîtrée. Jour et nuit, nuit et jour. La mort est devenue une intime. Elle me tient enlacée. Voilà comment je survis, et ce depuis longtemps »
Marie Ernoult
8.03.2008
****************************************************************************************
Jusqu’où « voyagent » mes posts ! 😉
Il faudra que je lui demande quelle note il a obtenue, hahaha !