« Nicolas Sarkozy gère tout à l’affect. La contrepartie de l’affect, c’est la brutalité », a déclaré récemment Henri Guaino au Journal du Dimanche. Espérons pour lui que le Président ne lui tiendra pas rigueur pour son excès de franchise…
…Il est patent que dans l’univers de l’âme et des tréfonds, le saut est considérable, sans la moindre pause en état d’équilibre, entre les subjectivités exacerbées, narcissiques et susceptibles et les tempéraments autoritaires, impérieux et dominateurs quand les premières ont été offensées et que les seconds n’éprouvent que l’envie de se venger des blessures causées.
Il est clair que cette brutalité qui apparaît alors est une force de faible, un coup de poing au figuré sur l’autre parce l’autre a malmené le sentiment intime que l’on avait de soi. Quand l’affect est partout, la menace est universelle et il n’est pas une seconde qui ne soit porteuse d’un risque pour son intégrité psychique. On a le droit de s’interroger sur les effets ravageurs, dans une pratique de rapports de force et de séduction alternés, d’un affect qui, pour être présidentiel, n’est pas plus protégé que celui du commun des mortels « …(Extraits).
Philippe Bilger.
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Hé bé !
On parle bien du Président de la République de… la France ?