" Women, we can" ? CULPABILISEES !!!

A Maurice aussi : [ La violence conjugale continue à tuer :

La violence conjugale a encore une fois tué. Les journaux rapportent que la pauvre femme était sourde et comme son appareil auditif était en panne, elle n’avait pas entendu la requête de son maître et seigneur. Il lui a donné une leçon définitive !

Les journaux rapportent aussi qu’il était sous l’influence de l’alcool mais autant qu’on sache il n’avait ni frappé, ni tué « so camarade boire ». C’est en traversant le seuil de sa maison qu’il s’acharne sur sa propre femme, celle qui doit lui obéir, le servir et être son esclave. Sa soi-disant ivrognerie lui a fait prendre un marteau et l’assommer sans merci tout en empêchant son fils de venir en aide à sa maman. Son ivrognerie ne l’a pas empêché de traîner sa femme dans la salle de bain et de lui mettre la tête sous le robinet.

( Un nouveau drame s’est produit dimanche le 17 octobre à Palma. Marie Brigitte Vincent Georges, une femme de 52 ans, a été sauvagement assassinée par son mari. Sous les yeux de son fils, âgé de 17 ans, il lui a donné plusieurs coups de marteau sur le crâne puis l’a traînée dans la salle de bain pour lui mettre la tête sous le robinet. Le fils qui a essayé de porter secours à sa mère a aussi été battu. Le mari a ensuite abandonné sa victime sur un sofa et a quitté la maison. Ce n’est que le lendemain matin que le fils réalisa que sa mère était grièvement blessée et il appela à l’aide. Il était trop tard, sa mère était déjà morte. )

Cessons avec des excuses et ayons le courage d’admettre que la violence conjugale mutile et tue.

A Maurice, on a tendance à arguer qu’on a une loi contre la violence conjugale, la Protection from Domestic Violence Act, promulguée en 1997. Certes, la loi est indéniablement un progrès mais elle est nettement insuffisante.
Les pouvoirs publics n’agissent pas, selon moi, de manière suffisamment efficace pour lutter contre ce fléau.

Dans les centres de la famille (Family Protection Units) que le ministère a ouverts dans chaque district de l’île, les officiers sont beaucoup plus concernés pour organiser des (sic) session de réconciliation que de réellement protéger, et soutenir la femme battue. Nous avons reçu beaucoup de témoignages de femmes qui disent avoir même été culpabilisées par ces officiers pour qui coûte que coûte, la famille doit préserver sa façade, même si ce n’est qu’en apparence.

Bien sûr que la famille est une institution importante et essentielle pour le couple et les enfants mais il y a famille et famille. La violence conjugale brise la famille et on ne peut chercher des raccourcis à ce problème. Il faut l’attaquer à la racine et tout mettre en œuvre pour son élimination au sein des familles. La protection de la femme, une personne humaine, doit primer sur celle de l’institution familiale, du système.

Mme Marie Brigitte Vincent Georges ne doit pas devenir une statistique dans une banque de données. Elle était une femme, une personne humaine et elle a été impitoyablement assassinée. Que sa mort au moins nous fasse réfléchir et nous aide à coordonner nos actions pour la protection des femmes et l’élimination de la violence au sein des familles.

La lutte contre la violence conjugale et la protection des victimes ne peut et ne doit se faire dans le style « fonctionnaires d’état ». Ce travail est une mission et requiert un engagement total, sans préjugés ou idées préconçues et sans des méthodes à la va-vite pour souvent gonfler les statistiques. Ce n’est pas non plus un travail qu’on peut faire sans la collaboration des organisations de la société civile, qui semblent avoir une plus grande appréciation de l’ampleur et la gravité du problème. Ensemble, on peut et on doit arrêter la violence conjugale.

« Women, we can », placardé sur les bill boards et les poubelles de notre pays, ne serait qu’un slogan creux, si on n’adopte pas un programme d’actions, à court et à long terme, afin d’éliminer la violence au sein des familles. Il faut « empower » une nouvelle culture axée sur des principes de non-violation de l’intégrité humaine et de respect des droits humains fondamentaux, dont le plus important est le droit à une vie sans violence, sans torture, sans menaces et sans la peur d’être assassinée dans sa propre maison. ]

Rada Gungaloo
courrier WEEK-END- dimanche 24 octobre 2010

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 » La femme mauricienne continue d »être victime de la violence conjugale et d’autres formes de violences gestuelles et psychologiques. Et on peut même dire que la situation se dégrade davantage. Et ce malgré les lois, la volonté affichée de la ministre de mieux combattre ce fléau. Malgré les actions louables des ONG. Malgré les campagnes de sensibilisation régulières. Comme si tout cela ne sert à rien, ou presque rien »…
Publié par AllAfrica News: Ile Maurice dans Actualités.
Source Journal Île Maurice

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 » Dans les centres de la famille (Family Protection Units) que le ministère a ouverts dans chaque district de l’île, les officiers sont beaucoup plus concernés pour organiser des (sic) session de réconciliation que de réellement protéger, et soutenir la femme battue. Nous avons reçu beaucoup de témoignages de femmes qui disent avoir même été culpabilisées par ces officiers pour qui coûte que coûte, la famille doit préserver sa façade, même si ce n’est qu’en apparence. »

Même si elles risquent de FINIR par être ASSASSINEES…

J’ai la RAGE !!!

« La protection de la femme, une personne humaine, doit primer sur celle de l’institution familiale, du système. »

La femme, une personne humaine ?

VISIBLEMENT pas pour tout le monde…

En FRANCE aussi !!!

PS- Ces officiers sont des…Mecs qui « comprennent » des mecs!

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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