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» L’île resta inhabitée jusqu’à la fin du XVIe siècle, mais les arabes y vinrent certainement au Xe siècle de notre ère. Le premier visiteur européen fut probablement le navigateur portugais Domingos Fernandez qui y fit escale vers 1510 ou 1511; c’est le nom de « Domingos Fernandez » que l’on relève sur les cartes portugaises de 1519 à 1553. Dix ans plus tard ce nom est remplacé par celui de « Sirne » ou « Cerne », du nom d’un des vaisseaux de la flotte d’Alphonse Albuquerque qui aurait touché l’île le 20 février 1507.
C’est à Pedro Mascarenhas, autre navigateur portugais, que les îles Maurice, de la Réunion et Rodrigues doivent d’être appelées « Mascareignes ». Mais les Portugais ne demeurèrent pas sur l’île, et les seules traces de leur passage sont les animaux domestiques et les singes qu’ils y avaient introduits.
En 1580, l’île passe sous domination espagnole jusqu’aux premières expéditions hollandaises de 1598. En 1638 les Hollandais occupent l’île qu’ils nomment « Mauritius », en l’honneur du stathouder Maurice de Nassau, leur souverain, et y établissent une petite colonie. C’est de là qu’en 1642 le navigateur hollandais Tasman entreprendra le voyage de découverte de l’Australasie. En 1639 les Hollandais ont introduit la canne à sucre depuis Java, mais cet essai de colonisation n’aboutit pas et, en 1710, ils quittent l’île, l’abandonnant aux pirates européens. La faune indigène d’oiseaux célèbres (aphanapterix, dronte ou dodo) a été décimée, la culture de canne à sucre est abandonnée et l’île retourne à l’état sauvage; cerfs javanais et sangliers prolifèrent librement dans les bois.
Jusqu’à l’arrivée des Français, l’île sert de port de relâche sur la route des Indes. Il en reste le récit de trésors fabuleux enterrés par les pirates en quelque point de la côte.
Le 30 septembre 1715, en vertu d’ordres royaux, le Capitaine Guillaume Dufresne d’Arsel aborde à la rade des Moluques (futur Port-Louis), et prend possession de cette escale précieuse, la dénommant « Île de France ». La colonisation commence en 1721 lorsque le chevalier Jean-Baptiste Garnier du Fougeray en reprend possession au nom de la Compagnie Française des Indes Orientales. Sous l’administration active de Bertrand François Mahé de La Bourdonnais (1735-1746), l’île se développe rapidement et devient une importante basse navale. En 1743 sont créées les premières sucreries, à Ferney et à la Villebague à Pamplemousses. La Compagnie des Indes, ruinée par les guerres, abandonne en 1767 l’île au Roi de France, et , sous l’administration royale, le commerce y devient florissant.
Pendant les guerres du XVIIIe siècle, l’importance stratégique de Port-Louis comme base d’opérations contrôlant l’Océan Indien est heureusement démontrée. Mais c’est surtout pendant la guerre de l’Indépendance Américaine et sous les guerres de la Révolution Française que l’île acquiert sa réputation de « nid de corsaires ». Après la rupture des relations avec la France pendant la Révolution, l’île est laissée à ses seules ressources; son histoire est dès lors semée d’épisodes glorieux de la guerre de courses où se distingue notamment Robert Surcouf.
En juillet 1810 les Anglais occupent l’île Bourbon (future île de la Réunion), mais leur escadre, venue pour s’emparer de l’île de France, est vaincue les 19 et 20 août à la bataille du Grand Port, dont le nom s’inscrit sur l’Arc de Triomphe à Paris parmi d’autres victoires napoléoniennes. Quelques mois plus tard, l’Angleterre réunit une puissante force expéditionnaire dans l’île Rodrigues (à 560 km au Nord Est de Maurice). 20 000 hommes débarquent au nord de l’île (Cap Malheureux) et dominent rapidement les forces françaises, inférieures en nombre, qui cessent le combat à Réduit. Ainsi prennent fin , le 2 décembre 1810, 89 ans de régime français. Le traité de Paris de 1814 cède à l’Angleterre l’île de France qui reprend son nom d’île Maurice, ou Mauritius, ainsi que ses dépendances, Rodrigues, Seychelles et Chagos. La langue maternelle des habitants, la religion, la loi (Code Napoléon), les murs et les traditions sont préservées.
Sous l’administration britannique, l’économie se développe rapidement et des changement importants surviennent dans la vie sociale, comme l’abolition de l’esclavage en 1835 et l’appel à la main d’uvre indienne. L’essor économique exigeant l’extension des moyens de communications intérieures pour le transport du sucre vers Port-Louis, des routes sont créées et le chemin de fer construit. Au milieu du XIXe siècle plus de 250 sucreries fonctionnent; il en reste aujourd’hui 22 qui produisent 650 000 t. de sucre par an.
En septembre 1965, une conférence constitutionnelle tenue à Londres envisage d’accorder l’indépendance à l’île Maurice après six mois d’autonomie interne. Les élections du 7 août 1967 confirment au pouvoir les groupements politiques militant pour l’indépendance, qui est acquise le 12 mars 1968 et la république déclarée le 12 mars 1992. »
Source article île Maurice.
Source carte voyage virtuel.
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PS- Il fait beau en plus: la pluie a fait place a un soleil…Brûlant, aujourd’hui! 🙂