Les sorcières dans la société primitive :
Extrait de « La vie sexuelle des sauvages du nord-ouest de la Mélanésie » B. Malinovski.
…« Nous voyons ainsi que la forte position que la femme occupe dans la tribu lui vient également du droit d’exercer la magie, cette forme de croyance la plus tenace, la moins destructible.
Les moyens dont les sorciers se servent dans leurs actions surnaturelles sont bien peu de chose à côté des exploits des sorcières !
Une sorcière (et je tiens à rappeler qu’il s’agit toujours d’une femme en chair et en os, et non d’un esprit ou d’un être surhumain) accomplit ses expéditions nocturnes sous la forme d’un double invisible; elle peut voler à travers l’air et apparaître comme une étoile filante; elle assume à volonté la forme d’un ver luisant, d’un oiseau nocturne, d’un renard volant; son ouïe et son odorat portent à des distances énormes; nécrophage, elle se nourrit de cadavres.
Les maladies causées par les sorcières sont presque toujours incurables, d’une évolution très rapide et tuent généralement d’une manière instantanée. Elles résultent de ce que les victimes sont dépouillées de leurs organes intérieurs que la sorcière est en train de dévorer. Le sorcier, par contre, ne se repaît jamais de la chair de sa victime; son pouvoir étant beaucoup moins efficace, il est obligé de procéder lentement, et le mieux qu’il puisse espérer, c’est d’infliger une maladie de longue durée qui pourra, dans les cas heureux, tuer après avoir tour¬menté la victime pendant des mois ou des années. Mais, même alors, on peut s’adresser aux services d’un autre sorcier pour contrecarrer l’uvre du premier et rétablir la victime. En revanche, il y a peu de chances de neutraliser les effets produits par une sorcière, alors même qu’on requiert sans tarder l’assistance d’une autre.
Une sorcière, lorsqu’elle n’est pas vieille, peut exciter les convoitises sexuelles aussi bien qu’une autre femme. Elle est, en effet, entourée d’une auréole de gloire qu’elle doit à son pouvoir personnel, et elle possède généralement la forte personnalité qui semble caractériser les sorcières. L’attraction qu’une jeune sorcière, à l’âge où les femmes se marient, exerce sur les hommes n’est pas toujours désintéressée, car la sorcellerie constitue, dans certaines occasions, une source de revenus et d’influence dont beaucoup d’hommes ne seraient pas fâchés de bénéficier. Mais à la différence de ses collègues masculins, la sorcière n’exerce pas sa profession publiquement; elle peut être payée pour une guérison, mais elle n’accepte jamais de tuer contre une rémunération. En cela encore elle diffère du sorcier qui tire le plus gros de ses revenus de la magie noire plutôt que des pratiques curatives. En fait, alors même qu’une femme est généralement connue comme sorcière, on prétend qu’elle n’en convient jamais explicitement et qu’elle ne l’avoue même pas à son mari.
La sorcellerie se transmet de mère à fille, à la suite d’une initiation qui a lieu de bonne heure. A une phase plus avancée de leur vie, les sorcières rehaussent parfois leur art de nécromanciennes à l’aide de procédés moins recommandables. On attribue à quelques unes des rapports sexuels avec des êtres non-humains, malfaisants au plus haut degré, appelés tauva’u, qui répandent des épidémies et divers maux parmi les gens (voir chapitre 12, section IV). Ces êtres leur enseignent l’art de nuire davantage; aussi ces femmes-là sont-elles très redoutées. Je connaissais personnellement des personnes dont on disait qu’elles entretenaient des relations sexuelles avec des tauva’u; tel était notamment le cas de la femme du chef d’Obweria, personnage intelligent et entreprenant.
Au point de vue de la recherche sociologique, la plus importante différence qui existe entre le sorcier et la sorcière est celle-ci : alors que le sorcier exerce réellement son métier, les exploits des sorcières n’existent que dans le folklore et l’imagination des indigènes. Autrement dit : un sorcier connaît vraiment la magie de son métier; si on fait appel à lui, il l’exercera dans les occasions qui s’y prêtent : il ira la nuit tendre un guet-apens à sa victime ou la visiter dans sa hutte; et je soupçonne même que, dans certains cas, il n’hésitera pas à administrer un poison. La sorcière, au contraire, a beau être accusée de jouer le rôle de yoyola : je n’ai pas besoin de dire qu’elle ne vole pas et ne dépouille pas les gens de leurs organes intérieurs; elle ne connaît ni incantations ni rites, car, encore une fois, ce genre de magie féminine n’existe que dans la légende et la fiction.
Il existe un certain nombre de maux moindres, tels que mal de dents, certaines tumeurs, gonflement des testicules, écoulement génital (gonorrhée ?), que les femmes peuvent infliger aux hommes à l’aide de la magie. Le mal de dents est une spécialité exclusivement féminine : On en souffre par la faute d’une femme et on en guérit grâce à l’intervention d’une autre femme. Une sorcière peut provoquer le mal de dents en exerçant son pouvoir magique sur un petit scarabée, appelé kim, qui ressemble beaucoup à ceux qui creusent des cavités dans le taro. La ressemblance entre la carie dentaire et les cavités creusées par les scarabées prouve suffisamment que des effets identiques doivent avoir des causes identiques. Mais certains de mes informateurs prétendirent avoir réellement vu le petit scarabée noir tomber de la bouche d’un homme lorsqu’une femme eut prononcé la formule curative.
Nous avons vu qu’il existait des variétés de magie héréditaire qui ne pouvaient être exercées que par les membres mâles d’un sous-clan ou, exceptionnellement, par le fils d’un de ces membres (qui doit y renoncer après la mort de son père). Supposons que tous les membres mâles d’une certaine génération aient disparu : une femme serait alors autorisée à apprendre cette magie, non pour l’exercer, mais pour en enseigner la formule, afin qu’il s’en serve plus tard, au fils qu’elle donnerait au sous-clan. C’est ainsi qu’une femme peut remédier à la solution de continuité d’une génération, en gardant dans sa mémoire un système de magie du jardinage, un système de charmes susceptibles d’influencer le temps et les vents, d’incantations pour la pêche, la chasse, la construction de canoës et le commerce maritime.
Elle peut même préserver un système de magie de la guerre, mais il lui est interdit d’apprendre les formules de la sorcellerie masculine, qui sont rigoureusement tabou pour le sexe féminin. Il n’y a d’ailleurs aucune nécessité à ce qu’elle les apprenne, étant donné que cette magie n’est jamais strictement héréditaire dans un sous-clan. »
Extrait de « La vie sexuelle des sauvages du nord-ouest de la mélanésie » B. Malinovski.
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Malins, les hommes INVENTENT des…TABOUS, pour limiter le pouvoir des Sorcières …
D’autres parlent bien au nom du fils de Dieu ou d’un prophète, etc…Pour pourrir la vie de millions de femmes dans le Monde…
Les religions, croyances, tabous, etc ne reposent pas sur la VERITE mais sur la FOI
Qui est tout à fait respectable…Quand elle RESPECTE les femmes.
Tingy®
Vous croyez en sorcière?
Bisous
Mel
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Bien sûr, puisque j’en suis une !!! 😉
Bisous
Lyli la sorcière
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Tingy®
…bien si la reine est une sorcière,
je suis l’apprenti…
bonne nuit
Bon dimanche
Bisous
Mel
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Une apprentie douée, n’en doutons pas !
Premier exercice : tu me citeras cinq
chiffres compris entre 1 et 50
Ensuite 2 chiffres compris entre 1 et 9…
Big bisou
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Tingy ♕ ®
cinq chiffres compris entre 1 et 50:
7 13 21 23 50
deux chiffres compris entre 1 et 9 …
6 et 9
Nous pouvons faire boire du thé?
J’ai un nouveau thé favori: « Harrods nº 16 CEYLON »
http://www.blog.fr/community/profile_photo_sizes.php?item_ID=5058334
bonne nuit
Bisous
Mel
PS: Merci pour votre patience réel
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Zut…
Tu as oublié la formule magique qui va avec !
Bon, ce n’est pas grave, on va « faire sans »…
Quant au thé…J’attends que tu nous en prépares parce que ce
n’est pas facile de le trouver ici !
PS- c’est QUOI la « patience » pour toi ?
Douce nuit Princesse
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Samantha ? ma sorcière bien aimée !!!
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Non non non …Elle est TROP gentille!
Dans la famille Stevens je demande: Endora ! 😉
( Endora, la mère de Samantha qui refuse de voir sa fille traitée comme la bonne à tout faire de Jean-Pierre, ce simple mortel. – Wikipédia)
Douce soirée à toi.
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