" La drague " de Charlotte Szlovak.

 » Pour des artistes, il s’agit surtout de révolutionner le regard, en déconstruisant les structures phallocentrées du regard et le processus de fascination qui a pour objet la femme – cette dernière est, au cinéma, inéluctablement réduite au statut d’objet de désir.
Pour se faire, les réalisatrices opèrent d’une part une révolution du point de vue, qui jusque là était exclusivement masculin et d’autre part une révolution du regard porté sur la femme. Comme l’explique Agnès Varda “Il faut que le cinéma aille plus vite que les moeurs, que les femmes inventent leur propre futur, en modifiant leur propre représentation”. Ainsi, elles introduisent un regard féminin et féministe sur la société et ses oppressions comme dans Histoires d’A (1973) de Charles Belmont et Marielle Issartel qui traite de la prohibition de l’avortement , ou encore sur l’expérience d’être une femme comme dans La Drague (1974-75) de Charlotte Szlovak où l’on suit une fille traversant Paris le soir. »…

… » Films-manifestes, films-cris, films-espoir, expérimentaux, documentaires ou de fiction,
en 35 mm, 16 mm et vidéo… Les féministes donnent forme aux images d’oppression
pour s’en affranchir et rêvent des images utopiques pour les réaliser. Elles se dégagent
des figures sexistes stéréotypées et proposent une démarche politique d’autoreprésentation,
créent des images qui leur sont propres et non pas imposées par un
modèle masculin. “Il faut que le cinéma aille plus vite que les moeurs, que les femmes
inventent leur propre futur, en modifiant leur propre représentation”, souligne Agnès Varda.
Depuis 40 ans, puissant outil de contre-pouvoir, la caméra accompagne aussi les
femmes dans leur quête d’identité individuelle et collective. À travers dix séances de
projections, des rencontres et un colloque, la manifestation “Je suis une femme,
pourquoi pas vous ?” invite à (re)découvrir de l’intérieur les luttes féministes des années
70, leur vitalité et l’actualité de leurs questionnements jusqu’à nos jours « …

…  » Quand les femmes s’emparent de la caméra :
histoire des pratiques et théories des représentations
Extraits de films à l’appui, réunissant à la fois praticien-nes et chercheur-es, conçu
comme une journée de rencontres et de débats, ce colloque propose d’interroger d’un
point de vue historique et esthétique les rapports entre femmes, féminisme et cinéma,
de questionner l’impact du MLF dans le champ cinématographique et de dresser un
état des lieux quarante ans après.
Quelles sont les conditions nécessaires pour que les femmes accèdent aux métiers du
cinéma? La prise en main de la caméra par les femmes modifie-t-elle les pratiques et
les représentations ? Dans quelle mesure les outils du cinéma et de la vidéo ont-il pu et
peuvent-ils encore aujourd’hui accompagner les luttes féministes ? Qu’en est-il des
pratiques contemporaines de production et de diffusion ? Quelle articulation repérer
entre le cinéma et les autres arts?  »

Source »je suis une femme pourquoi pas vous »-http://re-belles.over-blog.com/
Forum des images Mars 2010.

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… » révolutionner le regard, en déconstruisant les structures phallocentrées du regard et le processus de fascination qui a pour objet la femme – cette dernière est, au cinéma, inéluctablement réduite au statut d’objet de désir. »

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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