Viol conjugal, viol à domicile

Le devoir conjugal? Un permis…LEGAL pour violer SA femme!

Par Jeanne HILLION
Trois femmes victimes de viol conjugal témoignent.

La situation juridique, psychologique, sociale des femmes suisses victimes de viol conjugal est décrite par différents intervenants. Les services d’urgences des hôpitaux travaillent maintenant en relation avec le C.I.M.P.V. (Consultation interdisciplinaire de médecine et de prévoyance de la violence). Les intervenants de la LAVI (Commission Cantonale d’Aide aux Victimes d’infractions), l’Association Viol Secours et Solidarité Femmes rappellent que le viol est un crime pouvant donner lieu à des poursuites, fait que la plupart des victimes ignorent, imprégnées encore de la notion de devoir conjugal !

Les trois femmes expriment leur douleur, leur colère, leur parcours. Pour la première fois en Suisse, des femmes souhaitent révéler au grand jour ce qu’elles ont subi. Le film débute par plusieurs scènes de baisers entre une femme et un homme. Ce montage d’extraits de films hollywoodiens des années 50 plonge le spectateur dans l’image idéalisée du couple. L’homme est fort et protecteur, la femme trouve un refuge dans ses bras et s’abandonne au baiser.

On entend les paroles d’une femme évoquant la première rencontre avec son futur compagnon, celles d’une femme qui peint, puis la voix hors champ d’une femme dont on aperçoit la silhouette reflétée dans une flaque d’eau. La première tente d’expliquer l’enchaînement qui a conduit, des coups donnés par son compagnon, au viol dont elle a été victime. La seconde, parlant sous couvert d’anonymat, rappelle les insultes, les interdictions de sortir, de téléphoner et de travailler à l’extérieur imposées par son mari. La femme qui peint souffre de ne trouver ni mot, ni réponse pour expliquer le viol que lui a fait subir son mari. « On pense que le violeur est quelqu’un d’étranger. », souligne-t-elle. On croit que « Le seul refuge, c’est la maison et c’est là que le drame se passe. » relève-t-elle.

Photos Libres

Les problèmes du traitement des plaintes pour viol conjugal (certaines femmes ont vu la plainte se retourner contre elle…) et la question de la poursuite pénale sur dénonciation du violeur font l’objet de réflexions et de batailles juridiques.

En 30 minutes, grâce aux témoignages des femmes victimes et à la mise en regard des actions militantes et juridiques entreprises en Suisse, le film brise le tabou de la de la violence conjugale sans images ni témoignages choc et surtout sans jugement moral.
Réalisation Carole Roussopoulos et Véronique Ducret-
Production Le Deuxième Observatoire, Solidarité Femmes, Viol Secours1,
Image Carole Roussopoulos et Anne Zen-Ruffenen

Avec le soutien financier du Fonds de Prévention de la violence du Canton de Genève, le Département des finances du Canton de Genève, la Loterie Romande, le Département des Affaires sociales de la ville de Genève-Collection Centre pour l’image contemporaine, St Gervais Genève (Suisse)

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Source site de Jeanne Hillion-Vicmologue

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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