41000 Brésiliennes tuées en…10 ans, sous les yeux de leurs enfants

Brésil: Violence quotidienne contre les femmes- 22 Juillet 2010
Par Manuela Tenreiro · Traduction de Jean Saint-Dizier .

Extraits:
[…Au cours des 10 dernières années, plus de 41 000 femmes, toutes classes sociales confondues, et âgées de 18 à 30 ans, ont été tuées, le plus souvent sous les yeux de leurs enfants, qui sont donc aussi, victimes de la violence. L’absence de soutien aux femmes en situation de risques est montrée du doigt comme étant l’une des causes de l’impunité des agresseurs, malgré la loi Maria da_Penha, qui, depuis 2006, garantit la protection des femmes ayant porté plainte ainsi que la sanction de l’agresseur.

Cependant, la nouvelle loi n’a pas empêché l’assassinat de la coiffeuse Maria Islaine de Morais, tuée en janvier sous l’œil des caméras par son ex-mari, contre lequel elle avait déjà porté plainte à huit reprises. Ni une série d’autres cas qui tous les jours, font la Une des journaux.

Les racines de la violence sont dénoncées comme étant inhérentes à la misogynie qui caractérise la culture brésilienne :

Ces chroniques de la violence contre les femmes sont révélatrices de la brutalité contre la femme brésilienne. Les dessous de cette culture brésilienne si machiste sont alors exposés ; et ils viennent de renverser l’iceberg de la réalité que nous dissimulions soigneusement sous le tapis.
Les chiffres de cette violence sont si énormes qu’ils nous effraient et nous forcent à nous demander si ces actes sont, ou pas, le fait d’êtres humains !

Pour la blogueuse Flávia D. les femmes sont aussi une partie du problème. Elles acceptent et incarnent le plus souvent ce rôle de femme dans une société dominée par les hommes, et elles sont fréquemment les premières à juger celles qui ont “fauté” d’une quelconque manière, qui ont eu, à leurs yeux un comportement inapproprié, minimisant ainsi les torts de l’auteur des actes même de manière inconsciente.
Pour les Barbarelas, un blog dédié au combat contre la violence, il est nécessaire d’unifier la société dans le but de mettre fin à toute cette violence infligée aux femmes.

Le récent assassinat d’une femme par le père supposé de son enfant, un jeune et prometteur gardien de but brésilien, a fait la Une des journaux, choquant le pays par le climat de violence qui entoure le crime.
Au même moment, l’Instituto Zangari [en portugais, comme tous les liens], une institution scientifique basée à São Paulo, a publié sa Carte de la Violence au Brésil en 2010, qui annonce un chiffre de 10 femmes assassinées quotidiennement à travers le pays. Inévitablement, la blogosphère a réagi immédiatement et la condamnation de tels crimes a fait le buzz sur le web brésilien, mais en allant au-delà du sensationnalisme des médias, qui s’est limité au fait que le crime ait été commis par un gardien de but.

Selon Nilcéa Freire, ministre en charge des politiques en faveur des femmes, la violence contre les femmes est, en fait, largement ignorée par les médias

Des groupes de femmes comme Pão e Rosas [du Pain et des Roses], se demande combien de cas tels que celui-ci doivent encore arriver (pour faire quelque chose) et appelle toutes les femmes opprimées à s’organiser dans les écoles, les quartiers et les lieux de travail.

La violence contre les femmes et les jeunes filles est quelque chose de terrible, d’inacceptable, elle blesse la conscience de l’humanité, c’est une violation des droits humains.

Elle affecte la santé, réduit l’espérance et la qualité de vie des femmes. Le Brésil, en tant que signataire des traités internationaux concernant les droits humains des femmes, et disposant d’une législation nationale qui doit être respectée, ne peut se taire et rester sans rien faire. On attend des autorités qu’elles fassent leur part du travail. Et de la société, du mouvement de femmes et d’hommes en faveur de l’égalité des sexes, qu’ils protestent contre ces manifestations du retard culturel, du machisme et de l’omission ]…
Source Global voices

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 » la liberté est ce pourquoi nous luttons chaque jour. La liberté d’être la femme que je veux être, une femme politisée ou non,une femme qui a des enfants ou pas, une femme qui avorte ou non, une femme qui se rase ou non, une femme qui a des relations sexuelles avec qui elle veut ou non, mais par dessus tout, une femme qui doit être respectée et qui ne veut subir aucune forme de violence d’aucune sorte, que ce soit de la violence physique ou psychologique, juste parce qu’elle est une femme. Rien ne justifie la violence contre quiconque. »
Les Lulus- Source Global voices -Nov. 2009.

Il faut AUTOMATIQUEMENT, supprimer ses testicules à TOUT mec qui a supprimé la VIE de sa compagne.

Quand on n’est pas content de sa bonne à tout faire, GRATUITE, y compris le sexe, on en CHANGE, bordel !!!

minou fusil

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

5 réflexions sur « 41000 Brésiliennes tuées en…10 ans, sous les yeux de leurs enfants »

    1.  » Ce nombre est beaucoup plus élevé  »

      Je le SAIS bien : j’ai la rage !!!

      Peut-être que les hommes et les femmes, en MAJORITE, devraient vivre …SEPARES !

      Fair l’amour ? OUI,

      Pas la guerre et les assassinats!

      CHACUN chez SOI ?

      Douce soirée Princesse.

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    1. J’ai été le lire:

      L’attitude misogyne de la police, des juges, des politiques…est EFFROYABLE !!!

      RIEN, ni PERSONNE ne changera le mauvais sort planétaire réservé aux femmes…Par DES mecs…

      VITE, VITE, il FAUT que DES nanas se sauvent à « Tingy tanana le Village des Vagins, sur l’île de Nosy Komba »…

      Un hâvre de PAIX, fait PAR des femmes, POUR des femmes…

      Douce soirée Melina.

      Et…Merci pour l’info.

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