(Une photo du Film d’ Eric Blavier et Thomas Lavachery )
…« Un mode de vie qui leur garantit une vie paisible sans violence, haine ou jalousie dans une liberté et une liberté sexuelle sans égale. Pour combien de temps encore sauront-elles lutter pour préserver ce mode de vie sans dispute et ces relations humaines dans leur communauté ? »…
» Au pays des femmes :
A lautre bout du monde, au sud-ouest de la Chine sur les contreforts de lHimalaya, une ethnie de 30.000 habitants encore peu connue préserve à travers les âges des traditions et des rites particuliers. Etonnante résistance du peuple Moso, ce « royaume féminin » isolé au bord du lac Lugu à 2.700 mètres daltitude, où nos conceptions occidentales chancellent
Dans cette enclave coupée du monde, la femme joue un rôle de premier plan. Les mères sont les piliers de la société, une société matrilinéaire, au sens où seule lascendance féminine est prise en compte et où la transmission du nom comme des biens est exclusivement féminine. La notion de père est inexistante. La famille se regroupe autour dune ou de plusieurs générations de femmes ayant le même ancêtre féminin. Le père na aucun droit ni pouvoir sur ses enfants; ne faisant pas partie de la parenté, il est et reste à jamais un étranger.
Au pays des amants furtifs
Les hommes et les femmes ne vivent pas en couple. Sans quil sagisse pour autant de « légèreté sexuelle » et tout en observant strictement le tabou de linceste, les liaisons se nouent et se dénouent sans aucune contrainte sociale. Sans mariage ni infidélité, cette société exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse
Mis à mal par la politique assimilatrice des mariages forcés menée par la révolution culturelle dans les années cinquante à soixante-dix, le mode de vie des Moso est encore plus insidieusement menacé par les assauts du tourisme, de léconomie de marché et du désenclavement de la région. Tradition et modernité saffrontent donc dans cette micro-société encore aujourdhui sans père ni mari. Mais pour combien de temps ?
Source » UN MONDE SANS PERE NI MARI « :
un film de Eric Blavier et Thomas Lavachery
» Ce que nous retenons :
– le fait que dans des conditions de vie difficiles et une certaine âpreté voire pauvreté, personne ne vole les autres ou se querelle, personne ne cherche à s’enrichir sur le dos de ses voisins ou personne ne se laisse aller à l’oisiveté et à la misère. Une réelle solidarité existe et il n’y a pas d’exclus. Même lors des visites à la nuit tombée, personne ne reste seul dans la rue. La pauvreté ne signifie pas déchéance vers la misère, l’obscurantisme et la violence. Au contraire, elle n’interdit pas de vivre en paix, de s’aimer comme bon il vous semble et de vous aider à satisfaire vos besoins individuels matériels, sociaux et spirituels.
– tout les sujets de discorde sont évacués et si l’organisation sociale et économique comporte des contraintes, celles-ci sont acceptées au regard des avantages qu’elles comportent quant à la minimisation de la violence. Personne n’impose sa volonté à l’autre, la possession est exclue des valeurs de la culture de ce peuple.
– l’alcool, les drogues n’existaient pas avant l’arrivée des gens de la ville. La sexualité sert de défouloir dans une bonne humeur ambiante : chaque nuit, les hommes doivent se montrer capables de satisfaire les femmes qui les ont choisis pour partager leur lit (et ils ont toute la journée pour récupérer !). Se donner du plaisir avec le corps charnel et la production d’émotions est une valeur sociale aussi importante chez eux que le travail chez nous, semble-t-il, et les hommes doivent y exceller. Un homme qui ne serait plus accepté la nuit par une femme, atteint la pire des situations sociales.
– La propriété individuelle n’existe pas, surtout pas celle d’un homme sur une femme et ses enfants. Elle n’est que communautaire et familiale, elle n’est pas source de conflit dans un village car les productions sont réparties au prorata des contributions de chacun. Cependant l’homme doit faire un cadeau à la femme avant qu’elle l’invite à la rejoindre. L’homme qui n’aurait pas les moyens de se procurer un cadeau peut être aidé : la femme qui souhaite l’inviter va lui donner un cadeau, une poule, un objet et il suffira à l’homme de le lui rendre.
– Le chef n’a qu’une présence symbolique et un rôle limité à la présidence de certains rites sociaux lors des fêtes. Ces fêtes apparaissent comme bien plus rares et moins fastueuses que celles des indigènes des îles Trobriand. Le chef ne peut pas imposer sa décision au sein des familles. Les décisions sont collégiales entre femmes, la mère tranche lorsqu’il le faut. Les hommes n’ont rien à dire et leur capacité de violence masculine est écartée sur le plan social. C’est un des fondements de cette organisation pacifiste. Sur le plan religieux, les moines lamaïstes assurent les cérémonies selon des rites tibétains. Lors de la crémation du corps du défunt, les membres de la famille doivent s’en aller du bûcher sans se retourner, les moines assurent seuls les rites funéraires. Les moines ont un rôle secondaire pour le peuple Moso. Dans bien des peuples anciens comme contemporains, pour éviter le partage du patrimoine entre plusieurs fils, les parents gardent près d’eux l’héritier et les autres fils sont placés dans des monastères où ils travaillent pour le bien de la communauté. Les filles sont mariées et ont des enfants pour le développement du peuple. Chez les Moso, les fils qui n’héritent pas, n’ont pas besoin d’aller dans un monastère et aucun n’est placé hors de la famille. La mère garde ses enfants auprès d’elle sa vie durant et gère leurs biens matériels. Tous restent dans la communauté, personne n’en est exclu pour des questions de gestion de la propriété. Le fait pour une jeune femme ou une mère de changer d’amants si elle le souhaite n’a aucune conséquence économique et sociale dans la communauté, il n’y aucune menace pour les enfants et pas de sujets de querelle.
– Les couples s’organisent avec discrétion pour ne pas être sujets de disputes ou de gêne. L’amour est libre et durant la jeunesse, jeunes gens et jeunes femmes s’y adonnent jusqu’à satiété selon les volontés de chacun. Une jeune femme peut sans complexe avancer un nombre de partenaires supérieur à la centaine, une autre se contenter d’une cinquantaine, l’essentiel est de n’avoir fait aucun tord à l’un d’entre eux, de les avoir respectés et de les avoir satisfaits. Y arriver représente bien une prouesse digne d’éloges sans compter que ces hommes satisfaits sur le plan sexuel vont avoir moins tendance à quitter le village ou à se chercher querelle entre eux pour des peccadilles. Chacun a sa chance, à lui de la saisir et à être patient le cas échéant. Brutaliser une femme ou la violer, comme aux îles Trobriand, n’a aucun sens puisque les possibilités sont réelles de pouvoir un jour faire l’amour avec elle, il suffit de gagner sa confiance pour qu’elle vous dise oui au moins une fois ! Apparemment les femmes préfèrent les joies de l’amour à la chasteté et n’ont pas envie de les perdre ou de s’en priver.
– des civilisations ou du moins des organisations sociales disparaissent sous nos yeux alors qu’elles renferment des solutions de paix, de relations humaines et sociales solidaires, d’absence de gaspillage ou de gestion de la pénurie, de vision de l’amour et du plaisir, notamment sexuel, pour nous dans nos sociétés de violences croissantes et d’inégalités criardes aux valeurs communes en perdition. Au lieu d’accumuler le capital et les richesses, de conquérir les terres des voisins si les siennes sont trop pauvres, le peuple Moso nous montre qu’il ne faut pas se priver d’amour et d’abord d’amour charnel, que ni des questions de propriété, ni des questions politiques ou religieuses, ni l’éducation d’enfants, ne doivent venir enfermer un couple dans un statut social qui inévitablement l’obligera à connaître les disputes, le manque de respect, des menées manipulatrices ou agressives envers l’autre, voire le divorce ou la haine, et au mieux une longue et indicible déshabitude de l’intimité de l’autre. Une communauté dans laquelle les individus n’ont pas d’objet de querelles est d’autant plus forte pour préserver la richesse du partage de ses sentiments les plus purs, de ses moments d’amour les plus libres même si ceux-ci ne durent pas toute une existence humaine commune sous un même toit. La volonté de ces femmes de ne point vivre avec l’homme élu de leur cur peut paraître choquante pour nos mentalités et nos éducations mais pouvons-nous les accuser d’un égoïsme démesuré au point de préférer le jeu du désir, le plaisir chaque fois renouvelé de l’attente et de la préparation de la rencontre, aux petites et grandes misères de la vie commune plus aptes à éteindre la flamme de l’attirance vers l’autre, à perdre l’élan amoureux qu’à le développer ? Où est la sagesse et l’art de vivre l’amour humain ?. Une chose est certaine, les manières de vivre du peuple Moso sont en train de changer et la volonté du gouvernement chinois de parvenir à ses fins par des voies moins brutales, ne fait aucun doute même s’il n’utilise semble-t-il pas ici les méthodes criminelles qu’il déploie dans le Tibet voisin et que depuis dix ans, cette région du Yunnan et du pays des nuages n’est plus interdite d’accès. Ce film documentaire prend ainsi toute sa valeur dans cette restitution d’une organisation sociale dans laquelle la pratique de l’amour l’emporte sur les guerres, la misère, les viols et le rejet de l’autre. La femme-avenir de l’homme habite pour quelques temps encore, souhaitons le, davantage les berges du lac Lugu que nos villes et nos campagnes des pays dits civilisés… et les Roméo du peuple Moso n’ont pas à suivre longtemps la course de la lune avant de se languir dans les bras de leur bien-aimée d’une nuit. Cela a de quoi nous fasciner comme ces touristes chinois qui montent dans ces villages mais ne suffit-il pas pour nous de changer nos regards entre nous hommes et femmes ?
– enfin, en regardant ces photos du lac Mères, traduction française du mot Lugu, nous devons nous souvenir d’un autre lac à près également de 3 000 mètres d’altitude dans les Andes et berceau du peuple atlante lorsque les visiteurs venus de Vénus débarquèrent là pour transmettre leur forme de vie à une espèce vivante sur notre planète. Le peuple Moso s’est-il retiré au bord de ce lac par simple commodité pour fuir les autres et vivre ainsi en paix et en amour ? Les fondateurs de ce peuple ont-ils voulu reproduire la démarche originelle installée à Tiahuanaco des milliers d’années auparavant sachant que s’ils « revenaient », leur endroit serait idéal pour les retrouver ? Avant que cette culture ne disparaisse sous la pression des cultures chinoises et occidentales, est-il encore possible de trouver des traces de ces légendes fondatrices qui nous relieraient à ces origines d’avant le dernier grand cataclysme qui forcément laissa des traces significatives à travers la chaîne de l’Himalaya, surtout si elle échappa au déluge ? »
Source «Un monde sans père ni mari»
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» Un mode de vie qui leur garantit une vie paisible sans violence, haine ou jalousie dans une liberté et une liberté sexuelle sans égale. »
» Pour fuir les autres et vivre ainsi en paix et en amour ? »
Pendant des Millénaires, le MODE de VIE prôné par des…MECS confortés par des RELIGIONS créées par eux(!), n’a pas abouti aux prouesses GARANTIES ci-dessus …
Prouesses réalisées par un mode de vie…SANS père, ni mari !
J’aime cette forme de civilisation ! Et nous pas aller au football.
Et nous ne détruire pas le stade! Et ne pas même des guerres!
Bisous,
Cristina
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Eh moi donc !!!
J’aime pas fermer ma gueule devant les machos, j’aime pas la violence, j’aime pas le foot, ni les sports de combats, j’aime pas les guerres, j’aime pas la soumission, j’aime pas que des mecs décident de MA vie de MON destin, j’aime bien subvenir à mes besoins, j’aime bien que des enfants sortis de MON ventre s’appellent comme moi, j’aime pas qu’une femme doive porter le nom de son mec et perde ainsi son identité pour devenir un appendice de quelqu’un – pourquoi pas l’inverse possible ?- j’aime pas qu’un homme devienne propriétaire de mon sexe alors qu’il visite tous les sexes féminins qui l’acceptent, J’aime pas la grossièreté des propos sexistes, j’aime pas la manière dont des mecs traitent les femmes qui acceptent de coucher (des putes), et celles qui refusent de coucher avec eux (des coincées ou des lesbiennes)…etc…
En résumé: j’aime pas ce monde de mecs fait par des mâles, POUR les mecs…
(J’irai visiter cette ethnie.)
Bisous ma princesse et bon W-E à toi et à ta petitoune.
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Des hommes bien très éduqués en somme!
Devons laisser les femmes organiser seules la société ? Le stade ultime du féminisme est-il un matriarcat aussi total que doux et amoureux ? Dans une telle société, le non respect des règles par certains hommes violents n’obligerait-il pas les femmes à recourir à une violence contrôlée avec quelques « amazones » bien formées ou au contraire leur seule autorité morale suffirait-elle à faire partir les indésirables ou à les ramener à la règle commune ?
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» Devons laisser les femmes organiser seules la société ? »
Pourquoi pas ? Si, comme cela est rapporté dans le documentaire , on parviendrait à:
…« Un mode de vie qui garantit une vie paisible sans violence, haine ou jalousie dans une liberté et une liberté sexuelle sans égale. Pour combien de temps encore sauront-elles lutter pour préserver ce mode de vie sans dispute et ces relations humaines dans leur communauté ? »…
J’ai lu, qu’apparemment, certains hommes ne s’en accommodent pas, mais…Expliquent qu’ils n’ont pas le choix, sous peine d’être EXCLUS de cette société; bon, il ne faut pas oublier qu’ils ne travaillent pas !!! Les femmes n’attendant pas sur eux pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs petits.
En plus, ils peuvent et…Doivent (!) faire l’amour à toutes ces femmes qui n’attendent que leurs prouesses !
Bien des mecs condamnés aux 3/8, et à la masturbation ou aux prestations sexuelles tarifées, seraient peut-être heureux de ce sort…
Et la « liberté » d’être CE qu’ils veulent être ? Ils s’adapteront comme toutes les nanas du monde…Se sont crues obligées de le faire, ou bien ont été contraintes d’abdiquer ( La force physique des mâles et…l’obscurentisme des religions misogynes ? Pléonasme, je sais !)
Jusqu’à OUBLIER son nom: LIBERTE, et son sens : LIBRE d’être soi-même…
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