Ni pro , ni anti, juste le droit au choix éclairé et non manipulé.

plénitude

Hypos – Blogueuse associée | Mardi 2 Février 2010 à 11:01

La web propagande avortée des anti-IVG:

Un groupe « pro-vie » a crée un site aux apparences institutionnelles pour diffuser sa propagande anti-IVG. Sur le Net, les pro-choix préparent la contre-attaque. Comme d’autres, Hypos fait passer le message, alors qu’un rapport pointe les difficultés des femmes françaises à avoir accès à l’avortement et à la contraception.

Bon finalement, après avoir été une nouvelle fois sur le site dont vous avez l’image ci-dessus, je suis tellement scandalisée que je publie ici aussi l’appel que j’ai déjà posté sur Posterous.

Je relaie le message que La Peste a écrit sur Infos IVG à l’adresse suivante suite à un article paru sur son blog et que je vous invite à lire également pour comprendre l’origine de son initiative.

Si vous êtes, comme nous, soucieux de la liberté de choix des femmes et concernés par toutes les manoeuvres visant à leur faire renoncer au droit à l’IVG si chèrement acquis, lisez attentivement le texte qui suit et n’hésitez pas à le relayer !

Merci par avance.

Information partielle et partiale

Suite à mon article sur ZoneZeroGene relatif à l’IVG et aux agissements de sites qui ne se contentent pas de faire du prosélytisme théorique en faveur du positionnement pro-life, mais qui appliquent très concrètement leurs théories en fournissant de l’information partielle et partiale à des femmes en détresse, les privant ainsi du choix que la loi leur confère, j’ai souhaité agir à mon tour, dans la mesure de mes moyens.

Je n’enfourche pas ici le cheval de bataille « pro-choix » et je respecte le droit d’expression de chacun. Je n’ai donc pas l’intention de m’arracher les cheveux sur un site pro-life.

Néanmoins, j’estime qu’il y a une différence entre défendre une conception théorique et « déguiser » un site en un simulacre d’officine institutionnelle comme l’a fait l’association qui possède ivg.net (numéro vert, appellation « centre national d’écoute », etc…) afin de drainer et tromper un public potentiellement cible d’actions orientant une décision concrète : choisir ou non d’opter pour une IVG , là, « en vrai ».

Pour un droit au choix éclairé

Je ne suis ni pour ni contre l’IVG. Je suis pour le droit au choix éclairé. Face à une grossesse non désirée, la loi nous permet de choisir : mener la grossesse à terme ou l’interrompre. Faire ce choix nécessite d’être bien informée, avec objectivité et impartialité. L’écoute et le conseil se doivent d’être réellement compétents, et non manipulateurs.

La loi nous donne ce choix. Et je refuse que ce choix soit volé aux femmes et jeunes filles (souvent vulnérables dans ces situations « à chaud ») par le biais de procédés dolosifs. Comme l’a très justement dit un commentateur chez Entrailles, l’idée est « d’éviter à des gamines paumées de faire un mauvais choix sous l’influence d’une autorité usurpée ».

Après le coup de gueule, voici donc mon action concrète : l’association possédant le nom de domaine ivg.net sur lequel est installé ce site pro-life a également acheté le nom de domaine sos-ivg.com . Ils ont par ailleurs fait du référencement efficace et sont bien présents sur Google.

Recherches faites, j’ai constaté que les noms de domaine sos-ivg.fr et sos-ivg.net n’avaient pas été achetés. Je les ai donc acquis pour mon propre compte et je suis en train de monter un petit site. Mon but est de fournir, sur un nom de domaine voisin et en référençant efficacement mon site, de fournir de l’info neutre et objective sur l’IVG et de rediriger les visiteurs/visiteuses du site vers les organismes compétents.

Ce site ne sera en rien un outil de prosélytisme « pro-choix » ou « anti pro-life », et je n’ai aucunement l’intention de me substituer aux instances de conseil compétentes en matière d’IVG, BIEN AU CONTRAIRE : je mets simplement sur pied une espèce de « circuit de dérivation », qui après avoir capté les potentielles cibles de l’actuel ivg.net les réorientera vers les organismes compétents en termes de conseil et d’informations : le planning familial, fil santé jeunes, associations sérieuses etc.

Contre-attaque:

• Loi Veil: aux larmes infirmières, aux armes citoyennes!
• Loi sur l’IVG: Le roi d’Espagne Juan-Carlos Ier menacé d’excommunication

Je donnerai sobrement sur le site des infos légales en matière d’IVG, et informerai les lectrices sur leurs droits. Je n’entrerai jamais dans un débat d’idées relatif à l’IVG et ne vise pas un contenu rédactionnel volumineux. Je me contenterai de fournir des informations pragmatiques et de mettre à disposition immédiate les liens d’organismes compétents habilités à les informer, les conseiller et les soutenir dans leur choix quel qu’il soit.

Pour lancer et diffuser largement ce site, afin de lui conférer une présence efficace sur le web en plus de mon travail de référencement, je fais donc appel à votre puissance de propagation : seule, je suis allée le plus vite possible et le site n’est largement pas terminé, mais là, j’aimerais aller plus loin et avec vous.

L’idée, ce n’est donc pas de faire « de la pub » pour ce site (lui donner une étiquette pro-choix ne lui rendra pas forcément service) mais simplement de le propager.

Le site n’est pas encore tout à fait prêt, il reste pas mal de boulot : modifications graphiques, préparation de quelques articles courts et insertions des liens manquants, mais parlez-en, diffusez, essaimez, linkez…

Que celles et ceux qui souhaitent participer à la vie de ce site me contactent sans hésiter via le formulaire de contact de ZoneZeroGene.

Si vous pensez à des liens que je n’ai pas encore insérés, n’hésitez pas non plus à me les signaler. Mon site nouveau né est accessible à l’adresse suivante : http://www.sos-ivg.net (ou .fr) Merci à toutes et à tous pour votre aide !

Retrouvez tous les articles de Hypos sur son blog

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Oui à une info neutre et objective et non pas orientée et culpabilisante .

« Si vous êtes, comme nous, soucieux de la liberté de choix des femmes et concernés par toutes les manoeuvres visant à leur faire renoncer au droit à l’IVG si chèrement acquis, lisez attentivement le texte qui suit et n’hésitez pas à le relayer !Merci par avance.  »

…Dont acte !

PS- Merci à TOUTES ces femmes DEBOUT qui se bagarrent pour améliorer le sort d’autres femmes.

Faire durer le plaisir assassin…

pierres lapidation
( photo des pierres: agrandir pour lire )

Les pierres de lapidation : la BONNE taille !

Code Pénal Article 116 (Iran):

« Les pierres utilisées pour la lapidation ne devraient être ni trop grosses au point de tuer l’adultère dès le premier ou le second jet, ni petites comme des galets ».

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J’imagine la meute de mecs, excités comme des puces, choisissant SOIGNEUSEMENT leurs pierres, puis visant SOIGNEUSEMENT la tête- De toute façon, il n’y a qu’elle qui dépasse car la suppliciée, en principe, est enterrée jusqu’au cou- Et craignant qu’elle ne meure trop vite.
…Je me suis cognée la tête en rentrant hier soir de la plage; la tablette de la douche est en plastique avec des angles arrondis.
Je n’ai d’abord rien ressenti, juste un choc qui m’a repoussée en arrière. Puis j’ai vu un filet de sang couler sur mon front et ensuite goutter par terre.
Et ma tête s’est mise à me faire très mal, pourtant il n’y avait que 2 petits centimètres de cuir chevelu ouvert…

Au nom de la…RELIGION, inventée par des hommes, d’autres…HOMMES (!) lâchent la part de « ténèbres terrifiantes », qui en principe, reste muselées au fond de chacun de nous , et se permettent les PIRES ATROCITES sur des FEMMES.

Dieu, s’il existe, n’a RIEN à voir avec la barbarie des religieux de tous bords…

Ou alors « ce Dieu là »,dans TOUTES les religions, porte un masque et s’appelle en REALITE …Le « DIABLE » !

RIEN n’empêchera des nanas d’aimer…

Plaisir d’amour Joan Baez

Ni des mâles de baiser…Et l’inverse !!!

Surtout pas les religions qui agissent, finalement, comme des aiguillons…à leurs corps , pardon, à leurs diktats défendant!( Y a qu’à se référer au nombre…incalculable de religieux pédophiles….Ou baiseurs !)

( Vidéo publiée par Mimiandjoaniebaez-12 septembre 2009)
http://www.youtube.com/watch?v=eA63-slwZCs

" Survivre à la violence sexuelle implique de se taire. »

le viol de Magritte( photo: « le viol » de Magritte)

Amnesty international:

Haïti. Les mineures privées de protection contre la violence sexuelle

(Haïti) Le gouvernement haïtien manque au devoir qu’il a de protéger les mineures haïtiennes contre le viol et les autres actes de violence sexuelle, a déclaré Amnesty International ce jeudi 27 novembre, à l’occasion du lancement d’un rapport exhortant les autorités à prendre conscience de la gravité du problème et à honorer l’obligation qui leur est faite de défendre les jeunes filles.

D’après l’une des rares organisations recensant les agressions sexuelles contre les femmes, les jeunes filles et les fillettes, 55 % des 105 viols qui lui ont été signalés jusqu’à présent cette année concernaient des mineures. L’an dernier, la même organisation a déterminé que 58 % des victimes de viol ou d’autres actes de violence sexuelle portés à sa connaissance étaient des filles âgées de dix-neuf mois à dix-huit ans.
Il est cependant important de noter que l’ampleur réelle du problème n’est pas bien connue, faute de chiffres globaux.

Amnesty International a déploré le fait que la Brigade policière de protection des mineurs soit en sous-effectif. En mars 2008, celle-ci disposait seulement de 12 membres pour couvrir le pays tout entier et n’avait pas un seul véhicule à sa disposition. Lorsque les plaintes déposées donnent lieu à une enquête, la réponse du système judiciaire est faible et largement inefficace.

« La violence sexuelle contre les filles – le viol en particulier – est omniprésente en Haïti et il n’est plus possible de fermer les yeux sur ce fléau, a déclaré Gerardo Ducos, chercheur sur les Caraïbes à Amnesty International.

Le gouvernement haïtien ne respecte pas l’obligation de protéger les mineures qui est la sienne. Compte tenu du manque d’aide de la part des autorités, il n’est pas surprenant que la plupart des auteurs de viols et d’agressions sur mineures ne soient pas traduits en justice et puissent continuer à perpétrer ces crimes sans crainte de sanction. Pour de nombreuses filles, survivre à la violence sexuelle implique de se taire. »

L’organisation a affirmé que si de nombreuses informations faisant état de viols de femmes perpétrés par des groupes d’hommes armés ont commencé à circuler du temps du régime militaire (1991-1994), les gangs criminels en ont désormais fait une pratique courante, en particulier à l’approche du carnaval annuel.

Si Amnesty International a concédé que l’adoption par Haïti d’un Plan national de lutte contre les violences faites aux femmes représente une avancée, elle a toutefois exhorté les autorités haïtiennes à le mettre réellement en œuvre et à respecter leurs obligations au titre du droit régional et international en matière de droits humains.

« Nous avons conscience que le gouvernement est confronté à de grandes difficultés, a poursuivi Gerardo Ducos. Il essaie de renforcer le développement, la bonne gouvernance et l’état de droit – mais aucun de ces objectifs ne peut être pleinement atteint si les droits des filles et des femmes ne sont pas protégés.

Les dirigeants doivent apaiser la défiance nourrie à l’endroit de la police et de la justice, de sorte à permettre aux mineures de se tourner vers ces institutions lorsqu’elles souhaitent recevoir une protection et des réparations. Il faut aussi coordonner la collecte des données à l’échelle du pays tout entier afin de mesurer la nature et l’étendue de la violence à l’égard des femmes et des filles, et rendre les résultats publics dans les deux langues officielles du pays. Le gouvernement ne doit pas tourner le dos aux jeunes Haïtiennes. »

Amnesty International met en lumière cet aspect de la violence sexuelle en Haïti dans le cadre de son projet Des écoles plus sûres – Un droit pour toutes les filles, qui relève lui-même de la campagne Halte à la violence contre les femmes. Le projet Des écoles plus sûres se fonde sur la conviction que la violence dont certaines filles sont victimes tandis qu’elles poursuivent leurs études constitue une violation de leurs droits fondamentaux. Si la violence contre les écolières reste impunie, cela suggère aux autres enfants et à la société en général que la violence contre les femmes et les jeunes filles est tolérable et que souffrir en silence est normal.

Complément d’information

Le rapport intitulé Ne leur tournez pas le dos. La violence sexuelle contre les filles en Haïti s’appuie sur des recherches effectuées par Amnesty International, ainsi que sur des entretiens menés par des chercheurs de l’organisation lors de missions en Haïti en septembre 2007 et mars 2008. L’identité des jeunes filles citées dans ce rapport n’est pas révélée, de façon à préserver leur vie privée et à garantir que leur sécurité ne soit pas compromise.

Haïti est l’un des seuls pays des Amériques n’ayant pas adopté de législation spécifique visant à lutter contre la violence domestique.

Le rapport a été rendu public à l’occasion d’une série d’ateliers organisés par les représentants d’Amnesty International en Haïti, et dans le cadre d’une série mondiale d’actions portant sur les droits des femmes menées en relation avec la journée des femmes défenseures des droits humains, le 29 novembre 2008.

La campagne Halte à la violence contre les femmes plaide en faveur de l’application des lois permettant aux victimes d’obtenir justice et de bénéficier des services dont elles ont besoin ; de la promulgation de nouvelles lois qui protègeront les droits fondamentaux des femmes ; de l’abrogation des lois introduisant une discrimination à l’égard des femmes, et de la fin des violences perpétrées contre les femmes par l’État et ses représentants.

Le projet Des écoles plus sûres – Un droit pour toutes les filles part du principe qu’aucun acte de violence à l’égard des filles n’est justifiable et que toutes ces agressions sont évitables.

La privation du droit à l’éducation est souvent associée à des atteintes à d’autres droits humains. Ainsi, si le droit d’une fillette à disposer d’un logement décent est bafoué (par exemple à la suite d’une expulsion), elle risque d’être déscolarisée. Celles dont le droit à jouir de la meilleure santé possible n’est pas respecté (qui ne reçoivent pas, par exemple, les médicaments dont elles auraient absolument besoin) verront leurs chances de poursuivre leurs études compromises. Si les filles ne reçoivent aucune protection face aux violences physiques, psychologiques et sexuelles, cela constitue une atteinte à leur droit à l’éducation, ainsi qu’à leur droit de ne pas subir de violences.

Les fillettes et les jeunes filles victimes de violences disent avoir des difficultés d’apprentissage ; elles ont une image d’elles-mêmes dévalorisée et en viennent parfois à abandonner purement et simplement leurs études. Or, une fois qu’elles ont quitté le système scolaire, c’est généralement pour ne plus y revenir… »
Amnesty international -27 novembre 2008

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 » Il est cependant important de noter que l’ampleur réelle du problème n’est pas bien connue, faute de chiffres globaux. »
COMBIEN sont-elles en REALITE ?

 » elles ont une image d’elles-mêmes dévalorisée »…
Pendant ce temps ces violeurs continuent à en « tuer » d’autres avec leur pénis…

Haïti : le viol de filles âgées de 19 MOIS à 18 ans…

Viol www.art112ism.orghtmlviol.htm

 » C’est le corps que l’on blesse mais c’est l’esprit que l’on tue. »

[ Le chaos en Haïti multiplie les dangers qui guettent les filles
lundi 25 janvier 2010.

Déjà vulnérables et très exposées à la violence sexuelle, elles perdent leurs lieux-refuges.
Bien avant que le séisme ne dévaste leur pays, bien avant que les écoles où elles pouvaient être en sécurité ne s’écroulent, les fillettes et les jeunes femmes étaient déjà les personnes les plus vulnérables en Haïti.
Au lendemain de la catastrophe, on craint de plus en plus pour la sécurité des filles dans ce pays où des centaines de milliers d‘enfants vivent en quasi-esclavage et où les filles les plus pauvres des bidonvilles de Port-au-Prince sont victimes de viols collectifs.
« Nous déployons beaucoup d’efforts pour porter secours à la population, mais il faut prendre des mesures pour protéger les femmes et les fillettes contre la brutalité et les agressions sexuelles, ce qui était déjà difficile en temps normal », a indiqué Gerardo Ducos, chercheur d’Amnistie International pour Haïti.

En juin 2008, une organisation de femmes haïtiennes a fait état de 238 viols survenus au cours des 18 mois précédents : 140 des victimes étaient des filles âgées de 19 mois à 18 ans.

Ce n’est qu’en 2005 que le viol est devenu un acte criminel en Haïti, et les poursuites sont extrêmement rares. D’après les propos d’un journaliste du Guardian rapportés dans un documentaire, seulement 12 affaires de viol ont abouti à un procès l’année dernière et l’unité de la police chargée de la protection de l’enfance ne compte que 12 agents pour 4 millions d’enfants.

Stéphanie, victime d’un viol pendant le carnaval de février 2007, s’est confiée à Amnistie Internationale : « J’ai beaucoup trop peur pour porter plainte à la police. Mes agresseurs m’ont avertie de ne pas les dénoncer, même si je ne les connaissais pas. C’est si humiliant. Je ne pouvais pas en parler. »

Une jeune Haïtienne du nom de Laure a expliqué à Amnistie Internationale que le propriétaire du logement où habitait sa famille l’avait forcée à avoir des rapports sexuels avec lui, parfois à la pointe du fusil. Sinon, il menaçait de jeter sa famille à la rue. Quand sa mère a porté plainte à la police, elle a été rouée de coups et Laure a été violée de nouveau.

Les fillettes et les femmes d’Haïti ont besoin de soutien plus que jamais, souligne Yifat Susskind, directrice des politiques et des communications pour MADRE, une organisation de défense des droits des femmes basée à New York. En temps de crise, ce sont elles qui s’occupent des autres et prennent en charge les plus faibles. Elle ajoute qu’un pays se rebâtit souvent sur les épaules des femmes.

« Elle ont besoin d’un appui proportionnel au fardeau qu’elles portent. Mais loin d’être aidées et soutenues, les filles et les femmes sont la cible de toutes sortes d’abus, et particulièrement de violence sexuelle. »

Rappelant que la prison centrale s’est effondrée, elle signale que les normes sociales qui régissent les comportements en temps normal peuvent disparaître à l’occasion d’une catastrophe nationale. « Le tissu social est détruit et les interdits contre le viol, l’inceste et les explosions de violence à la moindre provocation disparaissent eux aussi. »

« Un des aspects les moins glorieux de la nature humaine est l’émergence de la loi du plus fort en situation de crise. »

Pour les fillettes et les femmes, il y a aussi des pertes moins tangibles, ajoute-t-elle.

« Dans bien des cas, la grand-mère est la seule personne à qui une jeune fille peut s’adresser quand elle a besoin de protection ou de réconfort. Mais à l’heure actuelle, elle ne sait même pas si sa grand-mère est encore vivante. Son école, le seul endroit sûr où elle pouvait se rendre tous les jours, n’est plus qu’un tas de décombres. »

« Même si les fillettes sont plus nombreuses à s’inscrire à l’école que les garçons, beaucoup de filles abandonnent l’école après trois mois », a déclaré Ducos, un Canadien rejoint en Angleterre. Elles s’inscrivent de nouveau l’année suivante mais décrochent encore une fois, souvent pour prendre soin de leurs frères et sœurs plus jeunes ou pour faire les corvées domestiques. »

D’après les estimations de l’UNICEF, 100 000 jeunes Haïtiennes travaillaient dans le service domestique en 2007, mais selon l’organisme CARE, il y en aurait deux fois plus.

Les parents indigents confient parfois leurs enfants à d’autres familles, dans l’espoir qu’ils auront à tout le moins un toit et de quoi manger. Peu de ces enfants – appelés restavek – fréquentent l’école. Ce mot péjoratif, dérivé de « rester avec » laisse entendre que leurs familles les ont abandonnés.

Par ailleurs, Amnistie fait état de l’existence de courtiers qui cherchent à repérer les enfants, notamment ceux de familles nombreuses. Ils « leurrent les parents par de fausses promesses, en les assurant que leurs enfants auront ainsi un meilleur avenir ».

Susskind explique : « Si vous craignez que votre enfant ne meure de faim, vous le confiez à une famille qui a les moyens de le nourrir. On peut penser qu’une mère ne pourrait jamais faire une chose pareille, mais il arrive que ce soit la meilleure option à ses yeux. »

Il y a aussi d’autres sujets d’inquiétude. « Qu’adviendra-t-il des orphelins ? se demande Ducos. On sait qu’il y avait déjà un trafic d’enfants haïtiens vers d’autres pays. De faux orphelinats opéraient illégalement et envoyaient les enfants en République dominicaine pour en faire de petits mendiants. Le traitement des orphelins au lendemain du séisme pourrait bien s’avérer une autre catastrophe humanitaire. »

Trois adolescentes de 18 et 19 ans qui vivaient dans un orphelinat pour filles fondé par le détective retraité Frank Chauvin ont péri lors du tremblement de terre. Un employé est mort et deux autres sont portés disparus.

Le Foyer des Filles de Dieu, où résident 70 filles âgées de 3 à 19 ans, n’aurait subi que de légers dommages, d’après Chauvin, qui a fondé cet orphelinat avec un éducateur haïtien en 1987, après avoir visité un centre de détention pour les enfants abandonnés où les conditions étaient lamentables.

« En ouvrant la porte, j’ai aperçu 125 fillettes assises là, sous un soleil de plomb. Il n’y a avait absolument rien pour elles, a-t-il indiqué. J’ai décidé de fonder une organisation pour les prendre en charge et de leur apprendre à lire et à écrire pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins après avoir quitté l’orphelinat. »

« Avant, elles n’avaient pas la moindre chance d’aller à l’école, d’ajouter ce père de 10 enfants âgé de 76 ans, membre de l’Ordre du Canada. À peine sorties de l’enfance, elles devaient faire le travail d’une femme avec tout ce que cela comporte. » ]

Source : « Danger grows fort Haitian girls amid chaos. Already at high risk of sexual violence, vulnerable lose their safe havens »,
par Leslie Scrivener, The Toronto Star le 17 janvier 2010.
Traduction pour Sisyphe : Marie Savoie
Mis en ligne sur Sisyphe, le 19 janvier 2010

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Le viol: » C’est le corps que l’on blesse mais c’est l’esprit que l’on tue. »