Mères LESSIVEES…Mais couches LAVEES et ESSOREES!

boniche
 » Le Conflit-la femme et la mère » Elisabeth Badinter (Flammarion 2010 )

… »L’idée de la bonne mère écologique »

Si le livre de la philosophe est dérangeant, c’est qu’il annonce un grand danger pour les filles et les petites-filles du féminisme. Heureuses de réussir dans leurs études, de travailler, de rester jeunes et d’avoir des enfants, elles ignoreraient « l’involution » culturelle dont elles sont victimes… A force d’entendre vanter les vertus de la maternité heureuse, de l’allaitement épanouissant et de leur talent à nul autre pareil de façonner le destin d’enfants, beaux et intelligents, les femmes se seraient laissées endormir. Elles seraient devenues les idiotes utiles du capitalisme qui, à chaque crise économique, retourneraient gaiement dans leur foyer pour réussir ce qu’elles savent le mieux faire : enfanter et élever.
Elisabeth Badinter veut dévoiler cette insidieuse tyrannie. « Qu’est-ce qui se passe lorsque l’on a lâché son emploi à 30 ans et que l’on se retrouve à devoir vivre avec un homme qui vous dégoûte à 50 car on n’a plus les moyens de partir? », s’interroge l’auteur. Les femmes, estime-t-elle, ne se rendent pas compte que leur condition stagne depuis vingt ans. La répartition des tâches ménagères entre hommes et femmes reste identique. Les femmes sont toujours payées 20 % de moins que les hommes, sont plus malmenées par le chômage, et sont les premières victimes du temps partiel subi.
Pour l’intellectuelle, les responsables de ce retour d’une tyrannie de la maternité sont nombreux: au premier rang d’entre eux, le marché de l’emploi, certains pédiatres « réactionnaires », les croisés de l’allaitement, les féministes naturalistes. « Les discours de tous ces groupes que je ne mélange pas se sont coagulés autour de l’idée de la bonne mère écologique », analyse-t-elle. Pour étayer sa thèse, Elisabeth Badinter a compilé les statistiques et étudié les discours des adeptes de l’allaitement maternel et des couches lavables. Comme un sismologue qui serait allé chercher tous les indices, même épars, d’un tremblement de terre à venir.
Du coup, la démonstration est parfois difficile à suivre. Mais de cette accumulation des indices émerge un effet de sens. « Ce que je dénonce, c’est un discours qui ne tient plus compte de l’ambivalence maternelle. Les femmes n’ont plus la liberté de dire non. Dans les maternités publiques, on culpabilise les femmes avec le lait maternel, le meilleur pour l’enfant… Or toutes les grandes révolutions des mœurs s’opèrent grâce à la culpabilisation », conclut-elle. ]
Marie-Christine Tabet – Le Journal du Dimanche- 06 Février 2010

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Commentaire:

Le jeudi 11 février 2010, 16:35 par dedalus

C’est, à mon avis, toujours une défaite de la pensée que de contester les arguments de quelqu’un en faisant peser la suspicion sur son auteur, voire en usant de la théorie du complot.

Peu importe pour qui roulerait Elisabeth Badinter, si même elle roulait pour quelqu’un, reste que ces arguments sont pertinents et qu’en effet, l’écologie se fourvoie à jouer de la culpabilisation et ne pas tenir compte des réalités sociales.
L’écologie politique est nécessairement social et féministe, sinon elle n’est rien d’autre qu’un outil de bonne conscience pour bobos.
http://www.avoodware.com/blog/files…
Source Olympe et le plafond de verre.

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..[Qu’est-ce qui se passe lorsque l’on a lâché son emploi à 30 ans et que l’on se retrouve à devoir vivre avec un homme qui vous dégoûte à 50, car on n’a plus les moyens de partir? » s’interroge l’auteur ]…

Sans parler de désertion de nombreux conjoints pour de plus jeunes, ou de violences psychologiques ou verbales, tolérées, qui ne s’arrangent pas avec l’âge…

Elles deviennent, de fait, DEPENDANTES: « condamnées » à PERPETE , à « l’aumône » de leur compagnon, pour assurer leur quotidien! C’est bôôô l’amour, tant que ça dure …Et la mort ne prévient pas…

Le pire, dans tout ça ? Ce sont…Des FEMMES, qui sont les plus virulentes adeptes, de tout ce qui mutile leur bien-être de vie ! :no:

C’est si bon de CROIRE que l’on acquiert ainsi le statut de « BONNE » mère…

En réalité CHACUNE fait ce qu’elle PEUT avec ce qu’elle A et avec ce qu’elle… EST !

L’enfant a besoin d’AMOUR et de RESPECT de toute sa personne…TOUT le « reste », est à enterrer au cimetière des diktats sociaux et religieux, régissant la vie des femmes!!!

 » Bonne conscience pour bobos « ? :yes:

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

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