« Plaisir PARTAGE et film X »…

Mix-Cité(Image de mix-Cité)

«  Les relations entre les sexes se détériorent très nettement « (Armelle: prof de français) :

[ Une arcade sourcilière en miettes et une dizaine de points de suture. Voilà la punition infligée à Lila, élève de seconde dans la région parisienne, pour avoir osé porter un décolleté, se maquiller et… repousser les avances d’un de ses camarades de classe. Des histoires comme celle-ci n’ont malheureusement plus rien d’exceptionnel. « En quelques années, affirme Armelle, prof de français en Seine-Saint-Denis, j’ai vu les relations entre les sexes se détériorer très nettement : les garçons sont bloqués dans une posture « viriliste » et les filles ont du mal à sortir de la soumission ». Résultat : quand ces deux univers se rencontrent, c’est souvent sur le terrain de la violence.

Des débats pour renouer le dialogue
Pour faire baisser la pression dans sa classe, Armelle a décidé de projeter à ses élèves « La squale », le film de Fabrice Genestal (un ancien prof, NDLR) qui raconte, sur fond de cités bétonnées, les relations difficiles entre filles et garçons, mêlant violence, amour et tournantes. Dans la foulée, Armelle a organisé une série de débats autour de la notion de respect. « L’idée était de demander aux filles et aux garçons ce que chacun avait le droit de faire ou non. Ça a été dur, mais cela a permis de conclure que les règles « claniques » polluent les relations entre les sexes… », explique Armelle.

De son côté, Estelle, prof à Melun, a fait appel à l’association « Ni putes ni soumises » :
« L’intervenant était un homme, raconte-t-elle, et je crois que ça a surpris tout le monde. Certains ont compris que le féminisme n’est pas seulement une affaire de femmes, et qu’il y a une alternative au modèle du macho viril. Mais le débat ne fait pas tout. Lutter contre le sexisme est un travail quotidien qui signifie aussi : ne pas laisser passer certaines insultes et ne pas les traiter seulement sous l’angle de la grossièreté ».

Intégrer en cours la lutte contre le sexisme
Les violences verbales à caractère sexiste, Fanny en a fait son cheval de bataille : elle ne se contente pas de réprimander les auteurs, elle fait travailler tous ses élèves sur le sens des mots. « L’avantage, c’est qu’on vient les chercher sur leur propre terrain, ce à quoi ils ne sont pas habitués. Il ne s’agit pas de leur faire la morale mais de leur faire comprendre à quelle conception renvoient les mots « pétasse », « salope », « tapette », etc. », indique Fanny.

Les cours d’éducation à la sexualité
devraient par ailleurs être l’occasion d’expliquer que les relations sexuelles ne peuvent avoir lieu sous la contrainte. « La plupart du temps, explique Michel, professeur de Sciences de la vie et de la Terre (SVT), on ne traite de ce sujet à l’école que sous l’angle de la reproduction, de la contraception et de l’anatomie, dans le cadre de disciplines telles que la mienne. Il faudrait pourtant aller plus loin et aborder par exemple la notion de plaisir partagé. Cela me paraît salutaire, surtout quand la seule référence en la matière se résume, chez certains enfants, aux films X ».

Dans cette perspective, il peut être utile d’aborder le sujet en parlant de l’égalité des droits en cours d’instruction civique. Pour Jean-claude, professeur d‘économie et gestion dans un lycée professionnel de Lyon, il faut cependant veiller à ne pas crisper davantage les garçons. « Ceux qui jouent les durs sont moins sûrs de leur virilité qu’il n’y parait. L’idée qu’on puisse les placer dans une relation d’égalité avec les filles est une perspective terrorisante pour eux. Il faut donc essayer de les faire sortir des schémas dans lesquels ils s’enferment, tout en les rassurant ».Laëtitia de Kerchove ]

«  Lutter contre le sexisme à l’école:

La mixité est au centre du système éducatif français. Dans certains établissements, filles et garçons cohabitent pourtant difficilement. Comment restaurer le respect entre les deux sexes ? Eléments de réponse avec des enseignants qui ont pris le problème à bras le corps. »
Source NousVousils.fr

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« Ceux qui jouent les durs sont moins sûrs de leur virilité qu’il n’y parait. L’idée qu’on puisse les placer dans une relation d’égalité avec les filles est une perspective terrorisante pour eux. Il faut donc essayer de les faire sortir des schémas dans lesquels ils s’enferment, tout en les rassurant »…

…Confirmé, à maintes reprises, sur blog.fr !

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Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

2 réflexions sur « « Plaisir PARTAGE et film X »… »

  1. Je suis un peu étonné de ce « langage » soft ; taper et blesser sérieusement quelqu’un, sauf en cas de légitime defense (et encore la défense doit être proportionée à l’attaque) est un délit grave ; le fait de se sentir à égalité avec quelqu’un n’a rien avoir avec la violence que certains s’autorisent à porter sur les autres.

    Je pense aussi que le problème, mais c’est une autre histoire, c’est que l’on laisse dans le circuit classique de l’enseignement secondaire, des élèves qui autrefois étaient en apprentissage et qui ne se seraient pas risqués à taper sur un de leurs collègues (de même sexe) sous peine de riposte physique immédiate et de renvoi.

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