[ Anonyme a dit
Bonjour Patric Jean,
J’ai assisté à la projection de votre film, hier, à l’ONF, à Montréal. Je n’ai pas été déçue. Il s’agit d’un portrait honnête de la domination masculine : cela va des rôles suggérés aux filles et aux garçons dès la petite enfance à des cas de violence extrême (Polytechnique). Votre film montre le continuum de cette domination.
Les commentaires que l’on peut lire plus haut m’apparaissent assez hallucinants et symptomatiques d’hommes nostalgiques d’une époque où on ne remettait pas en question la domination masculine. Ce qui me fait peur, c’est que ces idées, il me semble, sont répandues de plus en plus chez les hommes qui apparaissent être « dans la moyenne ». Le problème de nombreux hommes d’aujourd’hui est qu’ils ne savent pas réinventer leur masculinité en fonction des récents acquis sociaux de femmes.
Un des symptômes qui mapparaît le plus évident de ce ressac des hommes se trouve dans lintensification de la prostitution et du trafic des femmes partout dans le monde. Jaurais trouvé intéressant que vous abordiez un peu plus la question de lindustrie du sexe et des hommes qui la fréquente (mais, je sais, on ne peut pas tout mettre dans un film
). Au moins, il y a un exemple intéressant dans le film. Lachat du corps des femmes par les hommes est à ce point considéré comme une normalité que même certaines des féministes québécoises que vous interrogez dans votre film demeurent silencieuses sur cette question ou la banalisent en adhérant au discours sur le « travail du sexe ». Si elles dénoncent régulièrement lexploitation sexuelle ou autre des femmes sur certaines tribunes, elles se retrouvent alors, sur cette question (de la prostitution), du même côté que les proxénètes et misogynes de tout acabit qui réduisent des femmes à des corps achetables. Comment espérer une solidarité entre féministes quand certaines dentre elles sont si incohérentes dans leur discours ? ]
Rhéa Jean- 13 novembre 2009 08:41
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