" Equilibre hommes/femmes sur le plateau "

[ Fr3 : Equilibre hommes/femmes sur le plateau :

Suite à l’intervention inattendue des femmes revendiquant un + grand nombre de femmes dans l’émission , j’en profite pour dire que j’avais déjà remarqué ce fait et pas seulement dans « ce soir ou jamais « . Chez Calvi dans « C dans l’air « il ya a tès souvent des débats avec uniquement des hommes ; les femmes étant surtout présentes pour parler du social .même chose pour « mots croisés  » et autres débats de la chaine parlementaire etc….

Par contre ,beaucoup de très jolies jeunes femmes présentatrices de journal ,sur toutes sur les chaines .
Je pense que celà est très représentatif d’une certaine image de la femme ,celle-ci étant un bel objet flattant l’oeil du téléspectateur , mais qui ne prend pas encore la parole dans le débat télévisuel
Je crois pourtant F. Taddei quand il dit que ce sont les femmes qui refusent de venir ! Il faudrait en analyser les raisons!!!! ]

Forum sur Fr3.fr
Magimel1 –Le 17-06-2009 à 00 :02 :20

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«  Ce sont les femmes qui refusent de venir ! Il faudrait en analyser les raisons!!!! »

Même sur blog.fr, « ELLES » n’osent pas parler… POUR Des FEMMES…Mais POUR des MECS !!!

 » Les rares femmes intactes s’enferment de plein gré dans des clichés Pour un jeu de séduction où elles sont sûres de gagner…

Trop souvent rabaissées à notre rang de femelles…

..La folle passivité de ces êtres tellement conditionnées à être rabaissées qu’elles ne daignent plus le remarquer…

Femme ! J’essaye juste de comprendre pourquoi chaque jour qui passe
Le sytème t’exploite, te trahit, t’insulte et toi Tu ne dis rien  » *…
( Istina-Elle marche-Par Misfit )

* MOI AUSSI…J’essaye de COMPRENDRE !!!

"HOLD-UPS, arnaques et trahisons", d’Antonin André et Karim Rissouli (Ed. du Moment).

[On savait que cela avait triché mais pas avec cette ampleur », a réagi mercredi Ségolène Royal à la publication d’extraits de « HOLD-UPS, arnaques et trahisons », d’Antonin André et Karim Rissouli (Ed. du Moment). Selon les deux journalistes, « la victoire de Martine Aubry a été fabriquée de toutes pièces »]
Site Désirs d’Avenir

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Tant pis pour la « lassitude des citoyens »!!! Une tornade d’aspirateur et un torrent d’eau de javel…Pour nettoyer toute cette « MERDE » !!!

Je sais, dans beaucoup de familles françaises, on adore la politique de l’autruche, le « tout fourré sous le tapis », pourvu qu’extérieurement on donne une image « lisse », un hypocrite « bonheur familial »…Et TANT PIS pour les « victimes » de toutes natures : elles FERMENT leur GUEULE, et tout continue comme avant…Pour les autres !!!

Une société LOYALE, JUSTE, SAINE et CONVIVIALE, ne peut se satisfaire du mensonge, de l’hypocrisie, de la suspicion et de l’INJUSTICE (!!!)

Il faut « aLLER jusqu’au bout »,  » VIDER l’abcès « …Et re-bâtir, ENSEMBLE, dans la TRANSPARENCE, la JUSTICE…Et la PAIX .

Tôt ou tard, nos saloperies, nos messes basses, nos manipulations perverses, nos…Lâchetés (!) finissent par nous péter à la gueule, dans la vraie vie…Ou dans nos cauchemars !!!

PS- Une petite consolation ? Ce sont TOUJOURS des MEDIOCRES qui recourent à ces méthodes : quoiqu’ils fassent ils n’atteindront JAMAIS le niveau qu’ils envient…Affiché par leurs victimes !!!

" On veut pas d’ça ici "

amour de femme

On veut pas d’ça ici !

C’est décidé, maintenant je pars
Je m’en vais loin de vos mensonges
et des souffrances
que je m’inflige sans raison.

Trop longtemps, je me suis interdit
ce que j’avais à vivre,
ce qui était au plus profond de moi.
Face à vos regards accusateurs, j’ai choisi l’amour.

Loin d’ici, je n’entendrai plus autour de la table
vos ricanements qui me glaçaient les os,
ni les blagues d’homos à deux balles,
ni vos insultes et votre mépris.

Je m’en vais, puisque vous le voulez.
J’abandonne aujourd’hui mon enfance.
Je croyais vivre dans la maison du bonheur,
je croyais en l’amour de mes parents.

D’accord je pars,
je n’ai pas trop le choix, vous m’avez mis dehors.
Je ne suis plus votre enfant.
Vous ne voulez pas de ça ici et vous me l’avez dit.

Je vous comprends, c’est gênant pour les voisins…
J’aurais pourtant su être discrète
et mon amie parfaite.
Mais puisque vous le voulez ainsi…

Je m’en vais dormir dans les buissons tout chauds,
entourée du parfum sucré des roses et du secret des violettes.
Je serai heureuse enfin près,
tout près de mon amie, elle qui m’aime telle que je suis.

Cristie Cyane

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Poème de Cristie Cyane, Demain j’y vais, Collection les Octaviennes, Editions Geneviève Pastre.
Par Misfit – Publié dans : Sapphisme Poésie

Affronter nos démons…

affronter nos démons
Photo perso.

Amnesty-Mars 2009 :

Les femmes agents du changement
Dans le monde actuel, l’insécurité sociale prend parfois la forme de violences contre les femmes, mais celles-ci, individuellement et collectivement, ont surmonté d’énormes obstacles et amélioré les sociétés où elles vivent…

Les femmes doivent être entendues
Dans chaque pays, des femmes imaginatives, courageuses et déterminées construisent un monde meilleur. Leur voix doit être entendue. Leur contribution doit être reconnue et encouragée. On ne peut mettre un terme aux violations des droits humains sans la participation active des personnes touchées, qui sont, dans de très nombreux cas, des femmes ou des jeunes
filles…

Contraintes au silence
Dans de nombreuses situations, des femmes s’efforcent de changer la société mais leur voix n’est pas entendue. Soit on ne les écoute pas, soit l’État et la société font tout leur possible pour les museler…

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Mais ça s’améliore depuis Mars 09, si, si, si :

Condamnée pour avoir porté un pantalon jugé indécent ,la journaliste Loubna Ahmed al-Hussein, Soudanaise, est désormais incarcérée dans une prison pour femmes près de Khartoum. Elle a refusé de payer une amende équivalente à 150 euros.

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 » PARTOUT, des femmes s’efforcent de changer la société  » , mais, PARTOUT,  » Des PETITS mâles sans envergure et passablement ridicules, persuadés de leur supériorité et qui ne doutent jamais », (Jean-Michel),( encouragés par des machas ) « font tout leur possible pour les museler »…SANS succès !

Des femmes avec des « couilles/de mammouth », alors ? Non! Des « femmes/debout », avec un « minou », tout simplement ! Ouf !

Nazmiye…On assassine toujours les femmes : tous les prétextes sont bons!

Mix-Cité
( Image mix-cité )

Nazmiye :
 » La volonté de préserver les traditions s’est cristallisée sur les femmes. Personne n’a oublié le drame de la jeune Nazmiye, assassinée par sa famille, en 1993, pour avoir eu l’audace de s’habiller à l’européenne et de s’amouracher d’un « Français de souche », c’est-à-dire d’un non-musulman.
A Colmar, beaucoup de gens furent choqués par les réactions de colère du public turc à l’énoncé de la condamnation des parents par la cour d’assises.
En fait, ce public, essentiellement masculin, était hostile à l’émancipation des femmes et se sentait agressé dans son mode de vie et ses traditions. »
« Le point ».

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Autrefois l’Eglise catholique grillait des femmes à l’aide d’un BBQ géant, après les avoir torturées …Au nom de Dieu, AUSSI !

"Les perles des misogynes ": Jérôme Duhamel -Récit (broché). Paru en 10/2000 )

NU

 » 1 255 méchancetés et sarcasmes, mauvais coups et mauvaises manières, horreurs et infamies. 545 misogynes célèbres. D’hier et d’aujourd’hui. Hommes ou femmes. De Hugo à Houellebecq, d’Amélie Nothomb à Colette, de Mitterrand à Chirac, de Jean Yanne à Coluche, de Brassens à Gainsbourg, de Marx à Freud, de Zola à San Antonio… Un cahier spécial  » Délires misogynes sur Internet « . 304 pages d’antiféminisme totalement primaire. »
( Les perles des misogynes -Jérôme Duhamel -Récit (broché). Paru en 10/2000 )

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Et…Sur blog.fr ?

Il faudra que je m’y colle !

Too much!!!!!

« Est-ce que j’allais partir vivante ? » (Dossier)

minou

La violence exercée par le partenaire intime

À Madrid, en 2002, 150 femmes ont manifesté dans la rue. Elles avaient revêtu
leurs robes de mariage et tenaient des coussins plantés d’épines en signe de
protestation contre la violence infligée aux femmes par leurs partenaires. Les
experts qui tentent de déterminer l’ampleur véritable de la violence domestique
dans le monde estiment n’avoir exploré que la « partie visible de l’iceberg ».
Photo : Pierre-Philippe Marcou/AFP

En moyenne, dans la Fédération de Russie, 36 000 femmes sont battues chaque jour par leur mari ou leur partenaire. Au Pakistan, environ 90 pour cent des femmes mariées sont maltraitées par leur mari. En Espagne,selon un rapport publié en 2002, environ 1,8 millions de femmes avaient été agressées par leur partenaire intime. Seules 43 000 d’entre elles avaient déclaré l’agression à la police. En République Dominicaine, 83 pour cent des femmes victimes d’homicides en 2003 avaient été tuées par leur partenaire de longue date ou leur
mari, actuel ou précédent. Aux États-Unis, une femme est battue, généralement par son mari, toutes les quinze secondes. Au Royaume-Uni, 120 femmes en moyenne sont tuées par leur partenaire intime chaque année.

Définition de la violence exercée par le partenaire intime
La violence exercée par le partenaire intime (VPI) ne connaît pas de frontières culturelles, raciales ou géographiques. Commise dans tous les pays du monde, elle est, de toutes les formes de maltraitance à l’égard des femmes et des filles, l’une des plus omniprésentes.2 Egalement connue sous le nom de violence familiale ou conjugale, la violence exercée par le partenaire intime recouvre un large éventail de comportements préjudiciables, allant des violences physiques et sexuelles à la manipulation et la cruauté psychologique. Certains aspects de la violence exercée par le partenaire intime sont propres à la culture ; ainsi, les homicides conjugaux sont généralement perpétrés avec des armes à feu dans les pays occidentaux, et avec du kérosène ou de l’acide, dans certaines régions d’Asie. Malgré tout, de nombreuses caractéristiques de cette forme de maltraitance sont remarquablement semblables.
Infliger des violences physiques à son partenaire, c’est le pousser, le gifler, lui tordre
un bras ou lui tirer les cheveux. Mais de telles violences peuvent également aller
jusqu’aux coups et blessures graves. En ce qui concerne les violences sexuelles, il peut
s’agir de relations sexuelles ou d’autres actes sexuels imposés par la force ou la
coercition. On parle également de violences sexuelles lorsqu’un partenaire impose à
l’autre des décisions en matière de santé reproductive, concernant, par exemple, la
contraception ou la procréation. Exercer une cruauté psychologique sur son
partenaire consiste souvent à le menacer et à l’intimider, à l’humilier et à le forcer à
s’isoler de sa famille et de ses amis. La cruauté psychologique peut également se
manifester par d’autres comportements autoritaires, lorsque, par exemple, l’un des
partenaires impose à l’autre un accès limité aux ressources, financières ou autres.

S’il est vrai que les hommes aussi bien que les femmes peuvent subir des sévices
commis par leur partenaire, « pour devenir une victime de violences, le premier
facteur de risque est d’être une femme. » Les conclusions d’études menées dans des
pays aussi disparates que les États-Unis, l’Inde, la Colombie, la Zambie et la Chine
ont confirmé que la violence exercée par le partenaire reflétait incontestablement un
parti pris sexiste : les taux, les niveaux de violence et les conséquences sanitaires
négatives liées à la violence sont bien plus importants chez les femmes.4 Selon
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les femmes sont les plus vulnérables face
à la violence dans les relations intimes et familiales, tandis que les hommes sont bien
plus susceptibles d’être agressés par un étranger ou une connaissance.5 Par ailleurs,
hommes et femmes subissent les conséquences néfastes de la violence de manière
disproportionnée : selon les résultats de recherches menées au Canada, les femmes
sont trois fois plus susceptibles que les hommes d’être blessées des suites de violences
infligées par leur mari ou leur compagnon. Elles sont en outre cinq fois plus
susceptibles de nécessiter des soins médicaux ou une hospitalisation. Enfin, elles sont
également cinq fois plus susceptibles de déclarer craindre pour leur vie.
tout, des recherches quantitatives de plus en plus nombreuses – menées, en majorité,
au cours des 10 ou 15 dernières années – ont permis de mieux cerner l’ampleur du
problème, au niveau mondial. Des données démographiques sur la violence
domestique ont été recueillies dans 55 pays : dans plus de la moitié de ces pays, au
moins une femme sondée sur trois reconnaissait avoir subi une forme de violence
physique dans le contexte d’une relation intime. Dans environ 10 de ces pays, une
femme sur deux en moyenne déclarait avoir subi des sévices physiques, infligés par
son mari ou son compagnon.

En outre, des recherches suggèrent que les victimes de violences physiques subissent
souvent des actes d’agression multiples, perpétrés sur une longue période. Dans
certains cas, ces incidents sont suivis d’une période de contrition, ou tout au moins
Plusieurs éléments déclencheurs de violences sont remarquablement identiques au niveau
mondial : ces violences peuvent, par exemple, survenir lorsqu’un homme pense que sa
partenaire lui a désobéi ou lorsqu’il la soupçonne de lui être infidèle« Après les coups, il revenait toujours pour me faire la cour, il m’achetait des habits. Et après, il disait toujours « Pardonne-moi. Je ne recommencerai plus ». Mais, il finissait Malgré toujours par refaire la même chose. »
Elles peuvent également être infligées lorsque l’homme considère que sa partenaire ne s’est pas occupée « correctement » des enfants, lorsqu’elle l’interroge sur des questions financières ou lorsqu’elle refuse d’avoir des rapports sexuels. En d’autres termes, la violence exercée par le partenaire survient souvent lorsqu’un homme croit que sa femme ou sa compagne n’a pas rempli le rôle conventionnel dont elle est investie. La violence lui sert alors à asseoir et à maintenir son autorité et sa domination.

Les doctrines religieuses et les pratiques culturelles qui appuient la notion de
possession des femmes par leurs maris renforcent les croyances qui légitiment et
perpétuent la violence exercée par le partenaire. Au Pakistan, selon un chercheur, «
battre sa femme pour la châtier ou la discipliner est considéré comme culturellement
et religieusement justifié. […] Les hommes étant perçus comme les « propriétaires » de
leurs épouses, il leur est nécessaire de montrer à ces dernières qui est le maître afin
de décourager toute transgression future. »

Dans certains contextes, les femmes elles-mêmes ont assimilé ces normes sociales
patriarcales
, comme l’atteste la déclaration d’une femme interrogée dans le cadre d’une étude menée en Inde : « Si la femme fait une erreur ou si elle est infidèle, son mari peut la battre. Il a le droit de le faire parce que la femme n’a pas accompli son devoir
correctement. Comme c’est un homme, il peut se mettre en colère rapidement et la
gifler, mais après, il sera affectueux donc, pas besoin d’en faire toute une histoire. »9

L’incommensurable problème de la violence exercée par le partenaire à l’échelle ternationale
Du fait du silence, du stoïcisme et de la honte des victimes, il est difficile d’évaluer
de manière fiable la fréquence des violences exercées par le partenaire intime.

de calme, pendant laquelle l’auteur des violences peut tenter de minimiser ou de nier
la gravité de son acte, ou promettre avec remords qu’il ne recommencera pas. Dans
la plupart des cas, pourtant, la violence se répète de plus en plus fréquemment et
avec toujours plus d’intensité.

L’expérience d’Ana Cristina,
une victime originaire du Nicaragua, illustre la nature répétitive de la violence exercée par le partenaire : « après les coups, il revenait toujours pour me faire la cour, il m’achetait des habits. Et après, il disait toujours « Pardonne-moi. Je ne recommencerai plus ». Mais, il finissait toujours par refaire la même chose. Dans ces moments-là, ma grand-mère me disait « mon enfant, à quoi bon avoir des bonbons en enfer ? » »

L’Organisation mondiale de la santé a déterminé au moins deux schémas de violence
exercée par le partenaire intime : la « violence conjugale courante », une forme de
violence où l’exaspération continue se manifeste sporadiquement par des agressions
physiques ; et la « violence grave », une escalade de violence physique et de terreur
psychologique.13 La violence conjugale courante est généralement l’expression
spontanée de la frustration ou de la colère. La violence grave, en revanche, est
systématique. Et s’il est vrai que les hommes se distinguent clairement comme
coupables des deux types de violence, ils représentent l’écrasante majorité des
auteurs de violence grave.14 La peur et l’intimidation sont deux caractéristiques de
la violence grave. L’auteur des violences y a recours pour établir, rétablir ou maintenir
son pouvoir et le contrôle qu’il exerce sur sa partenaire.

Les violences physiques s’accompagnent souvent de violences sexuelles. De plus en
plus de gouvernements adoptent des lois qui reconnaissent le viol conjugal comme un
crime. Pourtant, dans la plupart des pays, les rapports sexuels forcés entre conjoints
ne sont pas considérés comme un crime. L’absence d’une législation relative au viol
conjugal reflète et renforce la présomption de nombreux hommes, selon laquelle il est
du devoir d’une femme de se plier aux exigences sexuelles de son époux, une idée à laquelle adhèrent de nombreux hommes, mais aussi certaines femmes

Aux États-Unis, un garçon de huit ans crie après son père tandis que ce dernier est
arrêté par la police pour avoir violenté sa femme, la mère de l’enfant. Pour de
nombreux enfants, être témoin de violence familiale est tout aussi traumatisant
qu’en être soi-même la victime. La maltraitance infligée par le partenaire intime est
un comportement acquis ; certains enfants peuvent intégrer cette violence aux
relations qu’ils vont nouer à l’adolescence et à l’âge adulte.

Au Zimbabwe,
par exemple, une femme qui refuse d’avoir des relations sexuelles avec son mari risque
d’être « poursuivie et frappée de malchance » par l’esprit de celui-ci, après sa mort.
Pour cette raison, mais aussi parce que certains principes culturels quasi-universels
interdisent d’aborder les comportements sexuels intimes, la maltraitance sexuelle est
une forme de violence exercée par le partenaire intime qu’il encore plus difficile à
étudier que la violence physique. Néanmoins, il ressort de données récentes que, «
par une ironie du sort, un grand nombre de relations sexuelles non consenties [par les
femmes] surviennent au sein d’unions consenties. »

Selon les résultats de recherches menées dans neuf pays, une femme sur cinq en
moyenne reconnaissait avoir été forcée par son partenaire à avoir des rapports
sexuels. Les statistiques sont bien plus élevées dans certains pays : 30 pour cent
d’un échantillon de femmes de Bangkok, en Thaïlande ; 48 pour cent à Cusco, au
Pérou ; et 59 pour cent en Ethiopie ont déclaré avoir été forcées par leur partenaire
à avoir des relations sexuelles.18 En Papouasie-Nouvelle Guinée et en Inde, entre la
moitié et les deux tiers des personnes interrogées avaient déclaré avoir eu des
rapports sexuels forcés. Selon les données recueillies, ces rapports commencent
souvent par des coups ou s’accompagnent de coups, comme le confirme la
déclaration de cette Ougandaise :

« Mon mari me battait au point qu’il avait honte de m’emmener chez le docteur. Il
me forçait à coucher avec lui et me battait si je refusais. […] Même quand il était
séropositif, il voulait quand même avoir des rapports sexuels. Il refusait d’utiliser des
préservatifs. Il disait qu’il ne pouvait pas manger des bonbons dans leur papier
emballage. »

De tous les aspects de la violence exercée par le partenaire, la maltraitance
psychologique est sans doute la plus invisible, mais probablement la plus fréquente
qu’il soit donné aux femmes de subir. La violence psychologique recouvre une série
de comportements manipulateurs ou menaçants destinés à faire naître la peur : coups
de poing dans le mur, massacre d’animaux, harcèlement criminel… Elle comprend
également la violence verbale, qui se traduit, par exemple, par des remarques
désobligeantes, humiliantes ou gênantes.20 La maltraitance psychologique peut être
tout aussi démoralisante, sinon davantage, que la violences physique ou sexuelle,
comme en témoigne une femme originaire du Nicaragua, victime de violence verbale
continue : « Il me disait « Tu es un animal, une idiote, tu ne vaux rien. » Alors, je me
sentais encore plus stupide. Je ne pouvais pas relever la tête. Je pense que j’en ai gardé
des cicatrices. […] Je l’ai accepté, parce qu’au bout d’un certain temps, il m’avait
détruite par les coups et psychologiquement ».

Photo (ci-contre) : Annie Liebowitz (en haut à gauche / en bas à droite) et Donna
Ferrato/Network Photographers (en haut à droite / en bas à gauche)
Photos : AFP

Aux États-Unis, une femme [ci-dessus] reçoit des soins médicaux pour les
blessures que lui a infligées son compagnon en lui roulant sur le corps avec sa
camionnette. Un médecin examine les marques de pneu laissées sur sa poitrine.
Photo : Donna Ferrato/Network Photographers

Début 2005, Rania Al-Baz [à droite], une présentatrice de télévision saoudienne
très appréciée, a été battue par son mari jusqu’à perdre connaissance, au cours
d’une dispute. Lors d’un entretien, elle a décrit ainsi l’agression : « Et tout d’un
coup, il était en train de m’étrangler. Puis il m’a jetée contre le mur et m’a cogné la
tête sur le sol. Il m’a dit de réciter la Shahada (la profession de foi musulmane, à
prononcer lors des rites funéraires) parce que j’allais mourir. Je l’ai récitée et je
me suis évanouie. Quand j’ai repris connaissance, j’étais à l’hôpital. » Lorsque
Rania Al-Baz s’est rétablie, elle a fait ce qui est impensable en Arabie Saoudite :
elle a raconté.
Photos : AFP

Dans un poste de police aux États-Unis, un homme arrêté pour violence familiale
proteste contre l’agent de police chargé des rapports. Il existe, dans différentes
cultures de par le monde, des maris et des femmes qui considèrent la violence
exercée par les hommes contre les femmes comme un aspect normal de la vie
conjugale.
Photo : Donna Ferrato/Network Photographers

Conséquences de la violence exercée par le partenaire intime pour les femmes :
Depuis plusieurs dizaines années, les défenseurs des droits de la femme et les chercheurs du monde entier désignent la violence infligée aux femmes par leur partenaire comme une violation des droits fondamentaux, reconnus par la communauté internationale, portant atteinte à l’intégrité, à la liberté et au bien-être des femmes, ainsi qu’à leur participation au sein de la famille et de la société.
Pourtant, c’est seulement au cours des 10 dernières années que les répercussions graves et a refusé de m’emmener chez le docteur. Il m’a dit « qu’est-ce que je vais lui dire, « Son mari la bat » ? »
Au vu de ce lien entre la violence physique et la grossesse, il est d’autant plus alarmant de constater que les femmes subissant des violences de la part de leur partenaire pourraient
être plus susceptibles d’avoir une progéniture nombreuse. Des recherches menées au
Nicaragua ont montré que la violence était liée aux familles nombreuses. Toutefois, dans
omniprésentes de la violence exercée par le
partenaire intime en matière de santé publique ont suscité l’intérêt de la communauté
internationale. Dans un rapport publié en 1997, le directeur du service de Santé publique des États-Unis avait conclu que la violence familiale constituait à elle seule la plus grande menace pour les femmes américaines – plus encore que le viol, les agressions et les
accidents de voiture réunis.22 De même, le Conseil de l’Europe a affirmé que ce type
de violence était à l’origine de plus de décès et de complications sanitaires que le
cancer ou les accidents de la route : la violence exercée par le partenaire intime est en
effet la principale cause de décès et de handicap chez les femmes européennes âgées
de 16 à 44 ans. Une étude, menée récemment à Victoria, en Australie, auprès de
femmes âgées de 15 à 44 ans, désignait cette forme de violence comme principal
facteur de décès, de handicap et de maladie. D’après l’étude, « le poids de morbidité
imputable à la violence exercée par le partenaire est beaucoup plus important que
celui attribuable à d’autres facteurs de risque connus tels que l’hypertension artérielle,
le tabac ou l’obésité. »

Les agressions commises par les partenaires peuvent être à l’origine d’un large
éventail de blessures physiques graves. Selon un rapport publié en 1998 par le
Département d’État américain, les violences physiques infligées par les maris ou les
compagnons sont à l’origine de 37 pour cent des cas de femmes violentées
enregistrés aux services des urgences. En outre, ces violences contribuent
largement à causer handicaps et maladies chroniques, et notamment toute une série
de problèmes de santé reproductive.
« Mon mari me battait au point qu’il avait honte de m’emmener chez le docteur. Il me forçait à coucher avec lui et me battait si je refusais. […] Même quand il était séropositif, il voulait quand même avoir des rapports sexuels. »

Plusieurs études – menées au Canada, au Chili, en Égypte, en Australie et au
Nicaragua, par exemple – ont montré un taux élevé de violence exercée par les
partenaires de femmes enceintes.26 « Sharofat » est originaire d’Ouzbékistan.
Abandonnée par son mari, elle se souvient encore des violences que celui-ci lui avait
infligées durant leurs années de mariage :

« Il me battait si fort que j’ai perdu mes dents. Il me battait au moins une fois par
mois. Il frappait à coups de poings. C’est lorsque j’étais enceinte qu’il me battait le
plus violemment. […] La première fois, j’ai perdu le bébé. J’étais à l’hôpital. La
deuxième fois, c’était quelques jours seulement avant la naissance du bébé, et j’avais
le visage couvert de bleus. Il m’a battue et je suis allée chez mes parents. Mon père

la plupart des cas, la violence exercée par le partenaire commence à se manifester avant
l’arrivée de l’enfant.28 Selon une hypothèse en rapport avec ces conclusions, les femmes
engagées dans des relations violentes sont peut-être moins en mesure d’exercer un
contrôle en matière de contraception. Selon une étude réalisée en Inde, les grossesses
imprévues sont plus de deux fois plus fréquentes chez les femmes maltraitées par leur
partenaire, et notamment chez celles qui subissent des sévices sexuels.29

Par ailleurs, les victimes de violences physiques et sexuelles infligées par un
partenaire intime sont également plus exposées aux infections sexuellement
transmissibles, et notamment au VIH. Selon les conclusions d’études menées au
Rwanda, en Tanzanie et en Afrique du Sud, les femmes engagées dans des relations
violentes sont jusqu’à trois fois plus exposées au VIH.30 Des recherches menées en
Ouganda par l’organisation Human Rights Watch en font la cruelle démonstration :

« Le mari de Hadija Namaganda, séropositif, la violait et la battait violemment. Au
cours d’une agression particulièrement brutale, il l’avait même mordue, lui arrachant
l’oreille. Sur son lit de mort, gagné par la maladie, il était devenu trop faible pour la
battre et avait donné l’ordre à son jeune frère de prendre le relais. Aujourd’hui
séropositive, Hadija Namaganda se souvient : « Il me forçait à coucher avec lui après
avoir contracté la maladie. S’il voulait, il me forçait et m’accusait de voir d’autres
hommes. Il me disait qu’il me tailladerait et me jetterait à la rue. Je ne connaissais pas
l’existence des préservatifs. On n’en a pas utilisés. »

Le VIH n’est pas uniquement la conséquence de ces violences ; il peut également en
être la cause. Un homme avait ainsi menacé sa femme, originaire de République
Dominicaine : « Si tu as quelque chose [une infection sexuellement transmissible], je
te tue. »32 En Afrique, les femmes et les filles constituent, en termes d’effectifs, le
premier groupe à risque d’infection par le VIH et celui dont la croissance est la plus
rapide. Selon certaines données recueillies sur ce continent, les femmes qui craignent
des représailles de la part de maris violents évitent ou retardent le dépistage, la
révélation de leur condition et le traitement du VIH et d’autres infections
sexuellement transmissibles.

Carolina » se prostitue sur les trottoirs de Granada, au Nicaragua. Elle a rencontré son mari lors d’une soirée, à l’âge de 15 ans, et ils se sont fréquentés durant huit mois
environ avant de se marier. « Lorsque je l’ai rencontré, il était menuisier. Après la naissance de notre premier fils, Brian, son comportement a commencé à changer. Ses
amis se sont mis à traîner à la maison ; ils buvaient. Ils l’ont entraîné dans un gang. »
Après avoir rejoint le gang, le mari de Carolina est devenu plus violent : « Il me frappait, me donnait des coups de pieds. Il me laissait pour morte. Deux fois, j’ai failli
perdre notre premier bébé. Il m’emmenait à l’hôpital, puis il s’excusait. J’ai tenté deux ou trois fois de le quitter, mais il menaçait de me tuer. Il ne me frappait que lorsque
j’étais enceinte ; je crois qu’il voulait en fait provoquer une fausse couche. Il me jetait contre le mur, me tirait les cheveux. Il était parfois sobre, parfois saoul. J’étais
enceinte de notre deuxième fils quand je l’ai finalement quitté. Je suis arrivée à Granada à mon huitième mois de grossesse. Je ne pouvais pas trouver de travail car je
devais m’occuper de mon premier bébé. La prostitution était donc la seule option qui me restait. J’ai dû faire ce choix de vie. Ça fait un an maintenant. Mon esprit est vide,
et mon avenir…je n’y pense pas. »

Dans sa forme la plus extrême, la violence exercée par le partenaire intime se solde
par un meurtre. Au Royaume-Uni, quelque 120 femmes sont tuées chaque année par
leur époux ou leur compagnon. Chaque semaine, en Zambie, environ cinq femmes
sont tuées par un partenaire ou un parent.35 Selon plusieurs études réalisées en
Australie, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud et aux États-Unis, entre 40 et 70
pour cent des femmes victimes de meurtres ont été tuées par leur mari ou leur
compagnon.36 En République Dominicaine, en 2003, la proportion d’homicides de
femmes perpétrés par un partenaire intime atteignait 83 pour cent.37

Les retombées négatives de la violence familiale vont bien au-delà des foyers qui en
sont le théâtre. Tenues de fournir aux victimes et à leurs enfants une protection, ainsi
que des services sociaux et de santé publique, les communautés et les nations sont
soumises à une pression financière considérable. De même, les sociétés subissent
l’impact des coûts indirects et à long terme engendrés par les taux accrus de morbidité
et de mortalité, les troubles comportementaux des enfants, la perpétuation
transgénérationnelle de la violence, l’absentéisme au travail et les pertes d’emplois.42
Dans certains pays développés tels que le Canada ou les États-Unis, les coûts annuels
engendrés par la violence exercée par le partenaire ont été estimés à plusieurs

Même lorsqu’une femme n’est pas tuée par son partenaire, la peur, le sentiment d’impuissance
et de désespoir qui accompagnent bien souvent les relations violentes peuvent l’inciter
à tenter de mettre fin à ses jours. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance
(UNICEF), de multiples études États-Unis, aux îles Fidji, en Papouasie-Nouvelle Guinée, au Pérou, en Inde, au Bangladesh et au Sri Lanka – ont illustré le lien de cause à effet qui existe entre le suicide et la Violence exercée par le partenaire : une femme maltraitée est jusqu’à 12 fois plus susceptible de commettre une tentative de suicide. Aux États-Unis, 35 à 40 pour cent des femmes battues tentent de mettre fin à leurs jours.

Le mari de Hadija Namaganda, séropositif, la violait et la battait violemment. Au cours
d’une agression particulièrement brutale, il l’avait même mordue, lui arrachant l’oreille.
Sur son lit de mort, gagné par la maladie, il était devenu trop faible pour la battre et

De toutes les manifestations de comportements suicidaires chez les femmes victimes
de violence de la part de leur partenaire, l’une des plus horrifiantes est l’autoimmolation, une pratique qui consiste à s’immoler par le feu. Par rapport aux autres
méthodes de suicide, l’auto-immolation est peu ordinaire puisqu’elle est
habituellement limitée au Moyen-Orient et à l’Asie centrale. Comme d’autres formes
de suicide, elle ne se limite pas uniquement ni même principalement aux femmes
victimes de sévices infligés par leur partenaire. Pourtant, lorsqu’elle est liée à la
violence exercée par le partenaire intime, l’auto-immolation traduit de manière
particulièrement poignante le sentiment de désespoir des femmes.

Autres répercussions

Les femmes maltraitées par leur partenaire ne sont pas seules à souffrir :
généralement, leurs enfants subissent eux aussi les conséquences de leur
maltraitance. Il a été démontré que la violence exercée par le partenaire augmentait
le risque de mortalité chez les nourrissons et les très jeunes enfants. En outre, elle
peut contribuer à engendrer une série de troubles affectifs et comportementaux chez
les enfants qui survivent aux violences et en deviennent les témoins.39 Selon
plusieurs études menées en Irlande, au Mexique et en Érythrée, les enfants qui vivent
dans des foyers violents sont régulièrement témoins de violences.40 D’après les
conclusions de travaux de recherche menés aux États-Unis, il est tout aussi
destructeur, pour un enfant, d’assister à de tels actes que d’en être la cible directe.41

avait donné l’ordre à son jeune frère de prendre le relais.

milliards de dollars.43 Dans les pays en voie de développement, les coûts mesurables
peuvent être bien moins élevés, car les services mentionnés ci-dessus ne sont pas aussi
solidement établis ni aussi répandus. Néanmoins, même là où les coûts sont plus
difficiles à évaluer, la VPI a des retombées considérables sur le développement : elle
absorbe les précieuses ressources disponibles tout en réduisant la capacité des
femmes et des enfants à contribuer au progrès social et économique.

Réagir face à la violence exercée par le partenaire intime

Dans le cadre d’une étude réalisée en Érythrée, il a été demandé à plusieurs femmes
battues et maltraitées par leur partenaire d’expliquer pourquoi elles n’avaient pas mis
fin à leur relation.

De nombreuses réponses traduisaient les mêmes sentiments d’impuissance et de futilité :

« Il n’admettait pas que je lui dise non, il ne voulait pas accepter le fait que je

m’en allais ».

« Est-ce que j’allais partir vivante ? »

« Juste pour les enfants. Il les prendrait avec lui. C’est ça, en fait ».

« Où est-ce que j’habiterais ? »

« J’étais enceinte et je pensais qu’il ferait du mal au bébé et à ma famille. »

Ces femmes, comme d’autres dans le monde, pensaient qu’elles n’avaient aucun recours pour échapper à la violence. Leurs réponses reflètent certaines des dynamiques qui renforcent la violence exercée par le partenaire : peur, pauvreté, manque de protection juridique et de soutien social.

Pour lutter contre la violence exercée par le partenaire, il faut avant tout comprendre
l’écologie fondamentale de ce phénomène : l’interaction de facteurs individuels et
culturels qui favorisent la maltraitance au sein des foyers, des communautés et des
sociétés.45 C’est pourquoi, au cours des dernières années, de nombreuses démarches
ont été entreprises pour améliorer les capacités de recherche locales et internationales. L’Organisation mondiale de la santé a notamment mené plusieurs études multinationales sur la violence exercée par le partenaire. Dans le même temps, l’organisation a établi des normes internationales définissant les approches valables d’un point de vue éthique et méthodologique pour étudier la violence à l’égard des femmes.
Les experts chargés d’enquêtes démographiques et sanitaires au niveau mondial ont également conçu des méthodes contenant des questions normalisées sur la violence exercée par le partenaire qu’ils mettent en application dans divers pays à travers le monde.
Au cours des 10 dernières années, les résultats de ces démarches,
de même que les travaux des chercheurs indépendants et des défenseurs des droits
de la femme, ont permis de dresser un portrait nouveau de l’étendue mondiale du
problème, qui a servi de base aux activités de sensibilisation menées aux niveaux
local, national et international. La plupart des experts s’accordent à dire que les
recherches menées jusqu’ici n’ont révélé que la partie visible de l’iceberg, et tout
particulièrement dans les pays en voie de développement. Il reste beaucoup à faire :
il faut notamment harmoniser les méthodes de recherche afin qu’elles puissent être
plus facilement comparées ; se pencher davantage sur les facteurs de risque qui
exposent les femmes à la violence, et sur ce qui les en protège ; et mieux définir
l’incidence de cette violence.

Au cours des quelque 20 dernières années, les groupes de femmes et les organisations
de défense des droits de la personne se sont activement employées à donner une
assise solide à la lutte contre la violence exercée par le partenaire intime. Certaines
données suggèrent que la plupart des pays, dans le monde entier, entreprennent des
démarches, même modestes, pour identifier et traiter le problème de la violence
exercée par le partenaire. Certains d’entre eux peuvent mener une action très
soutenue. Certes, les stratégies utilisées diffèrent selon les cultures, l’engagement et
la disponibilité des ressources. Toutefois, la quasi-totalité d’entre elles reposent sur

niveaux local, national et international pour souligner les effets de la violence
exercée par le partenaire intime.

Grâce à la mobilisation des communautés et aux efforts consentis en matière
d’éducation et de sensibilisation, de nombreux pays ont progressé dans l’adoption de
lois contre la violence exercée par le partenaire intime – bien que les progrès soient
moindres en matière de viol conjugal. Les programmes destinés à améliorer la prise
en charge des victimes se sont multipliés, notamment pour ce qui a trait à la
formation de la police et des professionnels de la santé. Dans certains pays, les
services de soutien comprennent aujourd’hui des permanences téléphoniques, des
refuges et des centres communautaires.

Quand bien même, trop de pays sont à la traîne en matière de mise en application
des lois, d’engagement des autorités et d’accès aux soins. Un grand nombre de
recherches démontrent que de nombreuses victimes de violence exercée par le
partenaire n’ont pas recours aux services de soutien. Que ce soit en raison d’un
manque d’accès aux services ou d’un manque de confiance en ces services, par honte,
par résignation ou par peur des représailles, il reste que de nombreuses victimes de
maltraitance « souffrent en silence » dans le monde.48 Cette situation devrait donner
l’alerte auprès des prestataires de services et des militants, et les inciter à évaluer
l’accessibilité et l’efficacité des activités d’appui aux victimes. À ce jour, rares sont les
programmes dont l’efficacité a été évaluée. Le contrôle et l’évaluation des
interventions comptent même parmi les mesures essentielles à prendre pour
renforcer les capacités en vue de s’attaquer à ce problème aux niveaux local, national
et international.

Par ailleurs, l’intérêt porté à l’amélioration des efforts de prévention a été
relativement moindre : une grande partie des ressources limitées, consacrées à la
violence exercée par le partenaire intime a naturellement servi à assurer la sécurité et
le bien-être des victimes, au niveau de l’individu et sur le plan des politiques des recours pour échapper à la violence. Leurs réponses reflètent certaines des dynamiques qui renforcent la violence exercée par le partenaire intime : peur,pauvreté, manque de protection juridique et de soutien social.
Ces femmes, comme d’autres dans le monde, pensaient qu’elles n’avaient aucun cette approche, la violence exercée par le partenaire « est en grande partie perçue comme un problème de femmes. »
S’il est crucial que les femmes survivent à la violence exercée par le partenaire et se
des réformes de la loi et des politiques, et sur des initiatives mises au point à l’échelle
de la communauté et destinées à défendre les droits des femmes.

Ces stratégies visent également à renforcer les capacités des systèmes de santé et de
justice, et des services sociaux en vue de déterminer et de contrôler la violence
exercée par le partenaire, et d’y réagir ; ainsi qu’à garantir que des soins soient
prodigués aux femmes victimes de maltraitance, avec respect et diligence. En outre,
des campagnes médiatiques et des programmes éducatifs ont été mis en place aux

rétablissent, il faut également consacrer un volume considérable de ressources à la
prévention si les sociétés du monde veulent atteindre leur objectif à long terme :
éliminer la violence exercée par le partenaire.

L’élaboration de stratégies de prévention est un domaine particulièrement
prometteur, notamment lorsqu’il s’agit de réduire les facteurs qui incitent les hommes
à se montrer violents envers les femmes. Des programmes types, visant à « engager
les hommes », ont été mis en place dans de nombreux pays. Toutefois, leur portée et
leur impact sont gravement insuffisants eu égard au nombre d’hommes responsables
de maltraitance envers leurs partenaires. Certes, les programmes destinés à obtenir
l’engagement des hommes sont cruciaux dans le cadre de la lutte contre la violence
exercée par le partenaire intime. Toutefois, pour que la prévention soit efficace, il est
impératif d’assurer l’engagement actif de tous les membres de la communauté —
hommes, femmes, garçons et filles.

Selon l’OMS, le changement appartient aux générations à venir, qui « devraient, à
leur majorité, être plus capables que leurs parents ne l’étaient généralement de gérer

leurs relations et de résoudre les conflits relationnels ; se voir offrir de meilleures
occasions pour construire leur avenir, et avoir une idée plus juste de l’interaction et
du partage des pouvoirs entre hommes et femmes. »50

Pour remporter la lutte internationale contre la violence exercée par le partenaire, il
faut susciter un changement social fondamental qui soutienne les droits de la femme
ainsi que leur participation égale au sein de toutes les relations, et particulièrement
des relations les plus intimes.

L’histoire de Clémentine
« Clémentine » a 22 ans et vit en République démocratique du Congo.

« Je me suis mariée en 2001, à l’âge de 18 ans. J’étais enceinte, mais c’était notre choix de nous marier. On se connaissait depuis quatre ans. On est parti habiter chez ses
parents. Pour moi, au début, ça allait, puis c’est devenu de pire en pire. C’était avec ma belle-mère et ma belle-soeur que c’était le plus dur ; c’est sans doute un problème
courant. Puis nous avons déménagé. On vivait bien, mon mari était travailleur intérimaire pour le Comité international de la Croix-Rouge. Après avoir perdu cet emploi, il a
retrouvé un autre emploi occasionnel auprès d’une autre organisation, mais il ne travaille pas tous les jours. Je ne travaille pas, je m’occupe de la maison. On était heureux,
jusqu’à ce que récemment, les choses commencent à changer.

« On a commencé à avoir des problèmes quand il a changé d’amis. Il s’est mis à passer du temps avec des garçons qui fréquentent des hôtels et des bars. Quand il passe son
temps dans des hôtels, ça me met en rogne. Le problème, c’est que je n’ai rien dit, et j’en ai souffert psychologiquement. Je faisais de l’hypertension. Je m’inquiétais à l’idée
que ses fréquentations pouvaient l’entraîner dans l’alcool ou dans les bras des femmes. Une amie m’a conseillé de ne pas laisser le problème s’aggraver, de me libérer et d’en
parler. Alors, j’ai attendu qu’une occasion se présente.

« Le dimanche 20 février 2005, alors qu’on rentrait d’une visite chez ma famille, il m’a menti en me disant qu’il avait été appelé par son travail. Je lui ai répondu que je rentrais
à la maison. Comme il s’en allait, j’ai commencé à me douter que ce n’était pas vrai. Un homme m’a dit plus tard avoir vu mon mari se rendre dans un hôtel avec des amis. Il
m’a dit : « Ils sont là-bas, mais ne va pas le trouver. Quand ton mari rentrera, ne lui dis pas que je te l’ai raconté ». Je suis rentrée à la maison et je me suis endormie sur le canapé.

« Mon mari est rentré à 8 heures du soir avec un ami et m’a demandé quel était le problème, pourquoi j’avais dormi sur le canapé. Je lui ai répondu que je me sentais mal. Je
suis allée dans la chambre, il m’a suivie et il a fermé la porte à clef. Il s’est mis derrière moi et m’a saisie aux bras, puis il a dit : « Maintenant tu commences à bien me connaître, et tu me suis partout où je vais. » Puis il a commencé à me battre. Il m’a battue très fort. Il m’a tirée du lit pour me jeter par terre et a commencé à me piétiner. J’ai essayé de me cacher le visage. Il m’a battue avec les mains, les poings et les pieds, pendant environ 20 minutes. Je criais, et lorsqu’il a m’a piétiné le ventre, j’ai crié tellement fort que son frère aîné, qui vit près de chez nous, m’a entendue et a essayé d’entrer. L’ami de mon mari qui était rentré avec lui a dit à mon beau-frère de s’en aller et de nous laisser régler nos problèmes.
« Quand mon mari a entendu la voix de son frère, il a dit : « Va-t-en. Je vais rien faire à ma femme ». J’ai retrouvé des forces et j’ai réussi à ouvrir la porte. Son frère l’a emmené
dehors, et je suis restée avec ma belle-soeur et l’ami. J’ai perdu connaissance et je me suis écroulée par terre. Ma tête a cogné la fenêtre. La vitre s’est brisée, et mon mari a cru que je l’avais cassée. Il est revenu et il m’a dit : « Tu as détruit toute la maison ». Il a attrapé un morceau de bois et m’a frappé sur la tête et dans le bas du ventre. Le morceau
de bois s’est brisé en deux. Il a continué de me battre très violemment. Les autres essayaient de le retenir, mais sans succès. Ils ont finalement réussi et la femme de son frère m’a emmenée chez elle.

« Mon mari me force parfois à faire certaines choses. Il m’a forcée, de nombreuses fois, à coucher avec lui alors que je n’en avais pas envie. Pour lui, ce n’est pas parce qu’il
m’a battue qu’on ne doit pas coucher ensemble. Il dit que c’est du passé. Il ne s’est jamais excusé. Il m’a dit qu’il ne savait pas pourquoi il était aussi en colère contre moi, au
point de me battre, mais qu’il ne comprenait pas non plus pourquoi je l’avais suivi. Depuis, j’ai très peur de lui. Sa famille était en colère contre lui, ils lui ont reproché ce qu’il
avait fait ; mais c’était en ma présence, je ne suis pas certaine qu’ils étaient sincères. Ils m’ont dit de ne pas garder de rancune. Son frère aîné m’a dit de ne jamais raconter ça
à personne. Il m’a dit : « C’est une histoire courante, donc ne la raconte pas. […] Ce qu’un homme fait à sa femme ne regarde personne » ».
Photo : Georgina Cranston/IRIN

« Maria », 27 ans, s’est présentée au poste de police avec un oeil au beurre noir après avoir été frappée au bâton par son mari. Sa vue de l’oeil gauche avait déjà été altérée par de précédentes violences. « La nuit dernière, il était saoul. Il est chauffeur pour une société de construction. Il me frappe plusieurs fois par mois, mais il m’agresse verbalement tous les jours. »

Le mari de Maria frappe également les deux enfants qu’elle a eus avec un précédent partenaire. Au poste de police, le policier lui dit : « Si vous ne le quittez pas, il va vous tuer. Vous devez trouver un moyen de lui échapper. »
« Il menace d’emmener mes enfants », répond Maria. « Donc je reste constamment avec eux. Quelle sorte d’éducation va-t-il leur donner ? »

Le capitaine de police dit à Maria : « Vous ne pouvez pas continuer à supporter tant de
violence, même si vous êtes chrétienne. Vous êtes un être humain. Vous avez besoin
de protection, et vos droits doivent être respectés ».

« La nuit dernière, j’ai dit à mon mari que j’irai [au poste de police] » répond Maria. «
J’ai appelé la patrouille de police. Ils ont dit qu’ils viendraient, mais ils ne sont pas
venus. »
Photos : Evelyn Hockstein/IRIN

L’histoire de Rizufa
« Rizufa », 18 ans, mariée et mère d’un bébé de quatre mois, vit à Herat, en Afghanistan, où les femmes continuent de subir quasiment
la même forme d’oppression qu’elles ont connue sous le régime des Talibans. Elle est mariée depuis un an à un homme qui la bat régulièrement.
Il l’a frappée avec un bâton de bois, lui a donné des coups de pied et lui a jeté des objets à la figure. Un soir, comme elle n’avait pas préparé le
dîner à temps, il lui a jeté un objet qui l’a coupée à l’oeil.

Un jour, alors que Rizufa était enceinte, son mari lui a apporté de la viande pour son repas. Le beau-père de la jeune fille l’a appris et a défié
Rizufa en lui demandant pourquoi ils mangeaient de la viande aussi chère alors que l’ensemble de la famille était si pauvre. Elle a tenté de
s’expliquer, mais son mari s’est mis en colère, et lui a reproché d’avoir répondu et de s’être disputée avec son père. Il l’a battue pour la punir de
son insolence.

Après l’incident, Rizufa est allée chez sa mère pour lui expliquer sa situation. Son frère a dit qu’il voulait tuer le mari de Rizufa. La famille s’est
rendue à la shura, une cour de justice traditionnelle, et a obtenu la condamnation du mari et du beau-père à un mois d’emprisonnement. Durant
cette période, elle est restée chez sa mère.

Lorsque son mari a été libéré de prison, Rizufa a dû retourner chez elle. Il a interdit à Rizufa de revoir les siens, et celle-ci ne les a pas vus
pendant cinq mois. Bouleversée par la séparation, elle regardait parfois les photos de famille pour combler son manque. Un jour, elle était en
train de regarder les photos quand son mari est rentré. Il lui a dit : « Donne-moi cette photo. Je vais la déchirer. Je n’aime pas ta mère et tu ne
devrais pas l’aimer non plus. » Il a attrapé la photo et l’a déchirée. Lorsque Rizufa s’est mise à pleurer, il l’a menacée de la tuer si elle ne se taisait
pas. Elle lui a répondu : « Ce ne sera pas nécessaire. Je vais mettre fin à mes jours. »

Quand son mari a quitté la pièce, Rizufa s’est aspergée de combustible de cuisine et a allumé une allumette. Elle s’est précipitée dehors en
hurlant, le corps en flammes. Son mari lui a arraché sa chemise, l’a ramenée à l’intérieur et a envoyé quelqu’un chercher sa mère. Ses parents
l’ont emmenée à l’hôpital.

Plus tard, étendue dans son lit d’hôpital, le corps couvert de brûlures, Rizufa a expliqué qu’elle avait l’intention de retourner auprès de son mari.
« Je dois rester mariée, à cause de mon fils. Le divorce est mal vu dans notre culture. Plutôt mourir que divorcer. »
Photo : Evelyn Hockstein/IRIN

L’histoire d’Elizabeth
« Elizabeth », 17 ans, attend son second enfant. Mariée depuis huit mois, elle vit chez sa mère avec son mari. Ce dernier la frappe
lorsqu’il est saoul, des violences qui coïncident généralement avec le versement de son salaire mensuel. Elle a peur qu’un jour, il aille jusqu’à la tuer, ce qu’il a presque réussi à faire la dernière fois qu’il l’a battue.
« Quand je suis rentrée du travail, mon mari était saoul. Plus tard ce soir-là, il a commencé à m’insulter. Il m’a frappée, et je lui ai demandé de respecter la maison de ma mère. Mon mari m’a répondu que ça lui était égal et a continué de me frapper ; sur les bras, pas sur le visage. Puis il a attrapé mon chemisier et m’a cognée à deux reprises. J’ai
rassemblé ses affaires dans une boîte, je les ai mises dehors, et je lui ai demandé de partir.
 » Il m’a poignardée et s’est enfui. Les voisins l’ont rattrapé. Celui qui y est parvenu a bien failli se faire poignarder aussi. Ma mère criait « Il a tué ma fille ! ». J’ai perdu beaucoup de sang. Il m’avait perforé les intestins et je devais garder ma main sur la blessure. Quand je suis sortie de la maison, j’ai perdu connaissance. On m’a emmenée à l’hôpital en camionnette. J’y suis restée une semaine, et j’ai perdu un ovaire. Mon mari savait que j’étais enceinte quand il m’a battue. »
« Je veux que la police le garde en détention pendant un moment. Il va y avoir un procès. Je me sens menacée, parce que s’il ne m’a pas tuée cette fois, il le fera la prochaine
fois. J’ai peur qu’il vienne nous faire du mal, à moi et au bébé. Nous, les femmes, nous sommes seules. Personne n’est là pour nous protéger. »

La mère d’Elizabeth, en compagnie d’une policière et d’un voisin sur la photo ci-dessus, a été témoin de l’agression. « Certaines d’entre nous emmènent ces hommes au poste
de police. Mais ensuite, leurs familles essaient de nous convaincre d’interrompre la procédure. »
Photos : Evelyn Hockstein/IRIN ]

ECVF.

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 » Dans certains contextes, les femmes elles-mêmes ont assimilé ces normes sociales patriarcales  » …

En en ayant AUCUNE CONSCIENCE de leur monstruosité: ces femmes pensent que c’est la NORME NATURELLE, que les femmes ont été CREES INFERIEURES aux mecs ! ( Elles s’amputent « toutes seules » , plus besoin de les cogner, elles font partie du troupeau formaté par des mâles…De leur plein gré !)

Dans un com de nana SUR mon blog :  » Les femmes veulent être les égales des hommes…Et elles en payent les pots cassés » ! ( une gentille nana, qui ne ferait pas de mal à une mouche…Seulement aux prochaines assassinées, grâce à ses « encouragements »…Au machisme et à la misogynie ! Mais du moment que des mecs sont contents, vogue la…Galère des nanas!!!

LES BRAS M’EN TOMBENT !!!

« Une amie de 30 ans », sur facebook …Comme un parfum de lavande !

Lavandin
Huile sur toile : comme un parfum de lavande…

« Une amie de 30 ans », de facebook :

[ … En me plongeant sur ton profil, tes commentaires et tes peintures, je ne peux m’empêcher de penser :  » Quelle approche intelligente de la vie tu as eue ! Quel parcours, quel talent ! »
Souhaites-tu un jour, rédiger la conclusion ????? Après avoir libéré et délibéré…
Je t’affectionne, je vous affectionne Toi et JP.
A très vite, ici ou ailleurs, sur le chemin de nos vies… »
Laurence ]

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Merci !
En me penchant sur ta vie : je vois un grand « voyage », plein d’imprévus heureux et si riche d’expériences…originales!
Une vie remplie de BELLES rencontres, et toujours renouvelée…Si éloignée des sentiers battus et de la médiocrité…
Je t’affectionne aussi !
Lyliane.

On assassine, avril et juin 2009 ;" RENDONS VISIBLE LA DANGEROSITÉ DES HOMMES VIOLENTS" …

Violent
Image Dailymotion
RENDONS VISIBLE LA DANGEROSITÉ DES HOMMES VIOLENTS
31% des crimes conjugaux ont lieu après la séparation des couples. Ces meurtres sont le point final d’une situation de violences, souvent connue des services de police et/ou de justice, sans qu’aucune réponse efficace pour protéger les victimes n’ait été mise en place. Nous demandons que soient inscrites dans la loi des mesures de protection pour les victimes. Leur mort n’est pas une fatalité et peut être évitée.

En 2008, les autorités ont dénombré 156 femmes décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.

Entre avril et juin 2009:
Nous avons repéré 21 situations dans la presse nationale et locale et compter : 18 meurtriers dont 3 se suicident et 22 victimes dont 18 femmes et 4 enfants (3 filles et 1 garçon). A cela, il faut ajouter 3 tentatives de meurtre.
Ces meurtres sont perpétrés par des hommes de milieu social et d’âge divers, à l’encontre de leur compagne, de leur ex-compagne, de leur(s) éventuel(s) enfant(s) et parfois contre eux-mêmes. Près de la moitié des meurtres rapportés pour le 2e trimestre 2009 ont eu lieu dans une situation de séparation du couple. Un petit-fils a aussi tué sa grand-mère, un frère sa sœur et un voisin sa voisine. Un fils a tenté de tuer sa mère.

5 avril 2009 : un mécanicien (58 ans) tue à l’arme blanche son épouse, une secrétaire de 56 ans. Puis, il se pend. (Auxon-Dessus, Doubs)

14 avril 2009 : un homme (76 ans) est mis en examen pour avoir tué et découpé le corps de son épouse (72 ans). (Solers, Seine-et-Marne)

14 avril 2009 : un policier tue son épouse, sa fille (11 ans) et son fils (4 ans). (Cabanac, Hautes-Pyrénées)

18 avril 2009 : un homme d’une quarantaine d’années tue à coups de sabre son épouse et leur fille (8 ans). En procédure de divorce, il était condamné à une interdiction d’entrer en contact avec son épouse. (Ayvelles, Ardennes)

22 avril 2009 : Céleste Mengue (45 ans) est tuée par son compagnon. (Le Mans, Sarthe) Les élu/es de la ville ont marché en silence le 27 juin pour lui rendre hommage.

24 avril 2009 : une femme (25 ans) est mortellement poignardée de sept coups de couteau par son ex-compagnon (44 ans). Le couple était séparé depuis peu. (Champigneulles, Meurthe-et-Moselle)

29 avril 2009 : un homme (57 ans) étouffe sa fille, Charlotte (16 ans), et tire sur son épouse, Catherine (51 ans), avant de se suicider. (Fontaine-le-Bourg, Seine-Maritime)

13 mai 2009 : un homme (27 ans) noie son ex-petite amie, Céline (17 ans). Le couple était séparé depuis une semaine. (Angres, Pas-de-Calais)

13 mai 2009 : un jeune homme (20 ans) tente de tuer sa compagne de trente coups de couteau, puis la jette du 7e étage de leur immeuble. (Reims)

18 mai 2009 : un moniteur d’auto-école (36 ans) tue son épouse (36 ans), professeure des écoles, à coups de hache. (Louviers, Eure)

20 mai 2009 : un homme (62 ans) tire sur sa voisine sexagénaire et l’égorge, puis il se suicide. (Châtillon, Hauts-de-Seine)

21 mai 2009 : Claude Paparelli (59 ans) tue de sept coups de couteaux sa compagne, Véronique Soubiran (49 ans), qui voulait le quitter. Le meurtre a lieu sous les yeux du fils de Véronique, âgé de 8 ans. (Bègles, Gironde)

26 mai 2009 : une femme (36 ans) est retrouvée morte dans la baignoire de sa chambre d’hôtel. Elle serait décédée des suites de coups extrêmement violents. Son compagnon, un Anglais (39 ans), est soupçonné d’être l’auteur des coups mortels. Le couple était en train de se séparer. (Paris)

26 mai 2009 : Jeannine Piccardi (65 ans) est tuée à coups de fer à repasser par son frère, Jean-Pierre (47 ans). (Saint-Gaudens, Haute-Garonne)

7 juin 2009 : un homme (40 ans) tue de deux coups de feu sa compagne qui avait décidé de le quitter. Puis, il se suicide. (Remicourt, Vosges)

7 juin 2009 : un adolescent de 17 ans asperge sa mère d’alcool à brûler et allume le produit hautement inflammable avec un briquet, la blessant ainsi grièvement au corps et au visage. (Colmar, Haut-Rhin)

9 juin 2009 : un homme (44 ans) tente de tuer son ex-compagne (26 ans) à coups de pic à brochette et d’un économe. Le couple était séparé depuis quelques semaines. (Sarreguemines, Moselle)

10 juin 2009 : un homme (27 ans) tue son épouse de deux coups de couteaux mortels au thorax et au cou. (Montataire, Oise)

11 juin 2009 : une femme (21 ans) est étranglée et sexuellement agressée par un homme (25 ans) qu’elle avait éconduit. (Gisors, Eure)

12 juin 2009 : un petit-fils (27 ans) tue sa grand-mère, Renée Masclef (85 ans), parce que cette dernière avait refusé de lui donner de l’argent. (Couffouleux, Tarn)

23 juin 2009 : Marylène (48 ans) est tuée d’au moins trois coups de couteaux à la gorge, au menton et à la poitrine par son ex-compagnon (53 ans) en pleine rue, près d’une école maternelle. (Gennevilliers, Hauts-de-Seine) Le 1er juillet, les associations et les élu/es de la ville ont marché en silence pour lui rendre hommage.
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Engagement des élus/es de Seine-Saint-Denis contre les violences faites aux femmes.A chaque fois qu’une femme est assassinée, l’Observatoire des violences faites aux femmes du Conseil général et les associations de Seine-Saint-Denis, avec le soutien des élu/es, organisent une marche silencieuse dans la ville de la victime pour sensibiliser les habitant/es à la dangerosité des violences sexistes et sexuelles et les faire reculer.
ECVF

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Marchez, marchez bonnes gens, pendant ce temps…On assassine !!!