Simuler? "Trahison, remise en cause de sa virilité et risques "…

[Simuler ? Oh oui ! Mais..

Les risques de la simulation à outrance

Bloquer l’orgasme :

« C’est là tout le paradoxe de la simulation, explique Alain Héril. En mimant l’orgasme, on finit par s’en verrouiller l’accès ! »
D’une part, la simulation provoque pendant le rapport une sorte de dédoublement : en simulant son plaisir, on finit pas se couper de ses sensations, comme si on se voyait faire l’amour. Difficile quand l’habitude est prise de réapprendre à se concentrer sur son ressenti !

D’autre part, l’utilisation d’un artifice permet de clore le problème en apparence, mais le dysfonctionnement persiste, voire s’envenime, et rien ne permet d’amorcer le changement !
« Dans un rapport sexuel, le plaisir naît d’ajustements mutuels, enfonction des réactions de l’autre. Si le plaisir est feint, le partenaire ne reçoit pas les bons signaux et n’y apportera donc forcément pas les bonnes réponses… » Et le paradoxe se répète quand l’impossibilité à atteindre l’orgasme relève d’un dysfonctionnement personnel et individuel : « Simuler c’est faire croire, mais aussi se faire croire. On fait alors l’économie de se poser les vraies questions ».

Créer un sentiment de trahison
« Je vois dans mon cabinet des femmes qui simulent depuis 3 – 4 ans. Elles veulent sortir du mensonge et rétablir la confiance dans leur couple, mais ne voient pas comment faire marche arrière sans ébranler toutes les fondations du couple ! », déclare Alain Héril. Et dans ce cas, la souffrance est double : à la frustration sexuelle peut se greffer une impression de trahir l’autre et un renfermement sur soi-même qui ne serait pas sans conséquences pour le couple !

Les questions à se poser
Quand s’inquiéter :
Quelle est alors la limite entre simulation « bénigne » et simulation « problématique » ? C’est le bien-être qui est le meilleur baromètre : tant que la simulation n’intervient que ponctuellement et qu’elle n’empêche pas les partenaires d’accéder au véritable plaisir, pas d’inquiétude !

« En revanche, précise Alain Héril, la simulation peut devenir pour certaines femmes un recours systématique, qui est toujours à l’origine de souffrance. Souffrance liée à la frustration sexuelle d’une part, et au sentiment de trahison envers son compagnon d’autre part. Or, à partir du moment où il y a souffrance, il y a dysfonctionnement ! Il ne faut pas perdre de vue que le sexe censé procurer au couple plaisir, partage et complicité ! »

Qu’est-ce que ça cache ?
Quand simulation rime avec frustration, la première chose à faire est de s’interroger sur les raisons qui ont pu pousser à adopter cette « stratégie ». La simulation systématique intervient selon Alain Héril dans deux cas de figure : « Certaines femmes ont déjà connu l’orgasme, seule ou dans des relations antérieures, mais ne parviennent pas à l’atteindre avec leur partenaire. D’autres n’en ont jamais fait l’expérience et sont dans une problématique anorgasmique, c’est-à-dire dans l’impossibilité d’accéder à la jouissance. »

Volonté de préserver la relation dans un cas, crainte de paraître anormale ou frigide dans l’autre, la simulation apparaît alors comme la seule solution pour sauver son couple : « Au fond, le recours à la simulation intervient pour apaiser une angoisse plus profonde : celle de l’abandon. Ces femmes ont l’impression qu’en faisant l’aveu de leur impossibilité à jouir, elles prennent le risque de se faire quitter par leur partenaire. »

Déterminer la cause
Première étape : tenter d’analyser la situation. Pour cela, interrogez-vous d’abord sur les raisons qui vous ont amenée à mettre en place ce procédé : avez-vous déjà eu un orgasme ? Si non, cette incapacité n’est sûrement pas liée à votre couple, mais à une difficulté personnelle.
Si oui, mais que c’est dans votre relation actuelle que vous n’y parvenez plus, le dysfonctionnement est sans doute lié à votre couple ou à votre partenaire.

Préférer l’intervention d’un tiers

« Dans tous les cas, il est préférable dans un premier temps d’entamer un travail seule, auprès d’un psychothérapeute dans le cas d’une impossibilité orgasmique, ou d’un sexologue dans le cas d’une anorgasmie passagère », précise Alain Héril.
Objectif : mettre à jour les causes profondes du malaise, qu’il soit individuel ou relationnel.
Ne vous aventurez pas dans des révélations fracassantes auprès de votre compagnon… Même si votre intention est de gagner en transparence, il se joue dans cette discussion trop de choses pour l’improviser.
Sur le forum, un lecteur, Shinjoko, confie : « Il n’y aurait rien de pire pour moi que de croire donner du plaisir, et de m’apercevoir que non seulement, elle n’aurait pas eu d’orgasme, mais qu’en plus, elle se soit forcée ! »
« La blessure est double pour l’homme qui apprend que sa compagne simule, explique Alain Héril. Il y a d’abord un sentiment de trahison, suivi d’une remise en cause de sa virilité. »
Pour éviter le clash, préférez l’intervention d’un tiers qui, après avoir analysé la situation, fera un intermédiaire précieux pour éviter les maladresses et les incompréhensions.

* Alain Héril est psychothérapeute, sexothérapeute, formateur et auteur de plusieurs ouvrages dont Les continents féminins, aux éditions Jean-Claude Gawsewitch. http://www.alainheril.com ]
( Site Aufeminin.com )

***************************************************************************************

Cool, les filles: Le « Mag » de TF1 ce jour, nous apprend que vient de sortir un spray nasal pour orgasme féminin garanti…à 6OOO €!

TOUT baigne alors, pour changer un peu de l’onanisme très, très efficace lui aussi, et à tout « âge féminin », et…GRA-TUIT en PLUS !

Avatar de Inconnu

Auteur : Tingy

Romancière féministe : je viens de publier " Le temps de cuire une sauterelle " :-)) Et de rééditer : "Le Père-Ver" et "Le Village des Vagins" (Le tout sur Amazon) ... et peintre de nombreux tableaux "psycho-symboliques"... Ah! J'oubliais : un amoureux incroyable, depuis 46 ans et maman de 7 "petits" géniaux...

Laisser un commentaire