Homosexualité féminine
Radha est stérile. Plusieurs médecins le lui ont confirmé : « No eggs, Madam ». Elle vit auprès de son mari, sa belle-mère grabataire et son jeune beau-frère. Son mari sest consolé dans le mysticisme, prônant que le désir est source de ruine ; il a fait voeu de chasteté et teste régulièrement son aptitude à résister au désir, imposant cette humiliation à Radha.
Arrive Sita, la jeune épouse. Son mari lui préfère une Chinoise ambitieuse qui a refusé de lépouser ; par convention, il a alors épousé Sita quil néglige dès le début, vivant ses passions auprès de la Chinoise. Contrairement à son frère, il vit dans le rêve de laméricanisation. Mais ce choix de vie ne tient pas plus compte du désir de la femme que le choix du mysticisme.
Radha et Sita se consolent de leur solitude respective. Elles prennent conscience de leurs désirs et de leurs besoins de femmes. Ce que le mari et la belle-mère ne pourront que rejeter. Ce film de Deepa Mehta (voir ici), très esthétique, est un portrait décapant de la société en Inde et des faiblesses des hommes, prompts à rappeler aux épouses leur devoir conjugal : pour une femme, le feu des passions y côtoie dangereusement le feu de lenfer et de limmolation…
(Site Amnesty -Laurence Geyduschek)
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lundi 13 avril 2009
« Le paradis sur terre », un film de Deepa Mehta
Réalisatrice, scénariste et productrice, Deepa Mehta est née en 1950 à Amritsar en Inde. Elle y commence sa carrière comme scénariste de films pour enfant et, après une maîtrise en philosophie à lUniversité de New Delhi, elle émigre au Canada en 1973 et sinstalle à Toronto. Son premier film, Sam et moi (1991), obtient une mention honorable au festival de Cannes, suivi par Camilla (1994) avec Jessica Tandy et Jane Fonda sur lamitié entre une jeune musicienne et une violoniste concertiste à la fin de sa vie.
Mehta est surtout connue pour sa trilogie :
Feu (1996) sur lamour entre deux femmes dont la vie est étouffée par la tradition et les stéréotypes sexuels, Terre (1998) sur la partition de lInde et du Pakistan en 1947 vue par une jeune fille,
Eau (2005) qui sattaque à la tradition voulant que les veuves (souvent des enfants) deviennent des parias de la société, enfermées dans des maisons dont elles ne sortent quà leur mort. Le film est en nomination pour neuf prix Génie et un Oscar en 2006. Tout comme Feu, il fait scandale en Inde, les lieux de tournage sont saccagés et la réalisatrice reçoit des menaces de mort. Pour lauteure indienne Arundhati Roy : « Le fascisme napparaît pas soudainement. Il sinfiltre chez un peuple. Nous en voyons les signes. » Tous les films de Deepa Mehta traitent de la vie des femmes prises entre les valeurs traditionnelles et celles du monde contemporain
Le paradis sur terre (2008)raconte, entre rêve et réalité, lhistoire dune femme confrontée à la violence conjugale, à lexil et à la solitude. Chand quitte sa famille bien aimée en Inde pour se faire une nouvelle vie au Canada. Elle sinstalle donc dans la petite ville de Brampton, en Ontario, et épouse un homme quelle na même jamais rencontré, Rocky. Mais ce dernier, un mari violent qui nhésite pas à la battre, est aux prises avec de sérieux problèmes familiaux : une mère qui veut tout contrôler, un père confus et une soeur quil doit faire vivre avec son mari et leurs deux enfants. Coincée entre les traditions et son désir de bonheur, Chand trouvera refuge dans un monde imaginaire basé sur un conte traditionnel de son pays natal. À la croisée des chemins, entre le mythe et le réel, Chand devra faire son choix : la soumission ou la liberté.
Site Sisyphe.org
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LIBERTE : beaucoup de femmes ne SAVENT même PAS ce que ce mot veut dire*…REELLEMENT, ET NE LE SAURONT JAMAIS…
SOUMISSION : elles se contentent de reproduire fidèlement ce qu’attend d’elles une société formatée par des mecs aidés par des religions, inventées par eux ,…depuis des millénaires!
…A CHACUNE SA VIE …! Mais qu’elles arrêtent de se plaindre, de façon aussi stérile !!!