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( Si ça ne marche pas , allez sur le site de d’ « Europe 1 » : c’est violent !)
TEurope 1
ANNIE SOUSSY – DOCTEUR AU CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL DE CRETEIL
[ Laccompagnement après la plainte :
« Cest très difficile de porter plainte, cest une étape importante…Il faut quelles en parlent, quelles soient examinées, quelles soient orientées vers des associations ».
Transcript VidéoCest très difficile de porter plainte, surtout porter plainte contre une personne avec qui elles vivent, elles ont construit quelque chose, elles ont des enfants, mais ce quon essaie de leur dire, et justement même quand elles ont porté plainte, parce quelles se sentent souvent coupables davoir porté plainte, cest que cest une étape importante, parce que ce quelles ont vécu souvent pendant un temps assez long, que ce nest pas normal, que ce nest pas un comportement normal dêtre victime de violences psychologiques et aussi de violences physiques, les deux séparées ou les deux associées de la part dune personne quelle quelle soit, même si cest une personne quelles aiment, pour laquelle elles éprouvent des sentiments, souvent elles nont pas porté plainte parce que cest pour protéger les enfants, et ce sont les enfants qui un jour leur disent, et souvent même quand ils sont très jeunes, leur disent « Il faut arrêter, on ne peut plus supporter ça », même sils ne sont pas conscients des difficultés den parler, le fait den parler, de porter plainte, ce sont les difficultés qui vont être rencontrées, mais cest eux qui vont dire à leur mère de réagir.
Cest important quelles en parlent, cest important parce quon a des moyens maintenant, on peut les orienter vers, déjà quelles soient examinées, quelles doivent faire un bilan sur le plan somatique, parce que souvent elles ne reçoivent aucun soin, elles vont jamais à lhôpital même si elles ont été blessées, donc déjà quelles puissent bénéficier de cette prise en charge, quelles soient orientées vers des associations ensuite pour les aider aussi sur le plan juridique, sur le plan psychologique et puis après effectivement cest un parcours qui va être difficile mais cest un parcours qui va permettre de leur faire commencer peut-être une autre vie, de ne plus subir de violences.
Bien que de plus en plus dénoncée, la violence à légard des femmes au sein du couple demeure aujourdhui encore très mal connue et largement sous-estimée.
Selon une enquête nationale publiée en 2003 , les actes de violence au sein du couple touchent près dune femme sur dix en France, quels que soient leur âge, leur origine et leur milieu. Elle est liée à une discrimination fondée sur lappartenance sexuelle.
La violence contre les femmes, quelle que soit sa manifestation, saccompagne et se nourrit dune forme demprise, système complexe de domination régit par le contrôle et la peur. La plupart des femmes qui subissent des violences se trouvent piégées : elles ne peuvent ou ne savent souvent pas comment en sortir.
Bien quil sagisse de violences commises dans la sphère privée, ce sont des violations des droits humains comme les autres et elles concernent donc lEtat.
Au regard du droit international, celui-ci est comptable de ces violences.
Son rôle est de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les empêcher, punir les coupables et apporter aux victimes la protection, laide et les compensations nécessaires.
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A limage de la société, les professionnels concernés considèrent encore trop souvent quil sagit de simples conflits familiaux. Tant que la violence faite aux femmes sera occultée ou relativisée, tant quelle ne sera pas suffisamment prise en compte par lÉtat et reconnue comme un véritable enjeu par la société toute entière, elle ne cessera pas.
En 2007, le Gouvernement a mis en place un numéro dappel unique, le 3919, qui répond aux personnes victimes ou témoins de violence et les redirige vers des associations et services spécialisés qui les prendront en charge.]
SIGNEZ la PETITION EN LIGNE adressée au Premier Ministre )